dimanche 29 avril 2007

Sarkozy


Voici une chanson d'Olaf Hund, Nicolas Police

Je dédie cette chanson à Mon ami Jean-Jacques Reboux, directeur des Editions après la Lune qui a testé pour vous la violence policière.

1 commentaire:

Delphine Cingal a dit…

Texte à paraître dans Témoignage chrétien du 3 mai 2007.

J’ai toujours eu une aversion profonde pour Nicolas Sarkozy. Sa maladive avidité de pouvoir,
ses mensonges grotesques, son culte obsessionnel, quasi-pathologique, de l’Ordre policier, sa
connivente fascination pour les nantis, son mépris pour les démunis, sa démagogie populiste, sa
célébration pétainiste de la valeur-travail (et pour parvenir au plein emploi, il relance le STO ?), sa
puissance de coercition médiatique, sa désolante inculture, ses scandaleux propos eugénistes... Il
est rare de voir à ce point condensé en un seul homme tout ce qu’un citoyen épris de justice et de
liberté peut abhorrer. Mais, me disais-je, il y en eut tant d’autres avant lui, parfois plus sinistres,
plus brutaux... Les Bousquet, Papon, Marcellin, Poniatowski, Pasqua, dont il n’est, après tout, que
la triste bouture.
Le 24 juillet 2006, un « détail » me fit comprendre combien mes craintes de le voir arriver au
pouvoir étaient justifiées. Interpellé par la police à la suite d’un PV bidon que j’avais osé contester,
menotté aux pieds et aux chevilles, embarqué par 12 policiers déchaînés, méprisant la
déontologie, après que je me fus rebellé, l’un d’eux, coup de matraque dans les côtes, me glissa à
l’oreille un menaçant « T’as de la chance qu’Il soit pas président ! » faisant froid dans le dos. Et qui
rappelle les temps (pas si) anciens où les SA de Röhm chassaient le juif en disant : « Et là, ce n’est
rien, tu verras, quand Il sera président ! »

Ces violences policières m’ont incité à écrire (et publier) une Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy,
ministre des libertés policières*, ignorée des médias, à laquelle ledit ministre n’a pas daigné
répondre. Car Nicolas Sarkozy, contrairement à ce que pourraient laisser croire ses gesticulations,
ne connaît ni le courage, ni la courtoisie. Deux raisons de plus à mon aversion, qui me laissent à
penser que cet homme-là est tout sauf un homme d’Etat.
Il y a cinq ans, l’extrême droite était au second tour. En 2007 aussi. Mais ça se voit moins. A la
place d’un borgne haineux, antisémite, xénophobe, nous avons un petit homme bien élevé,
souriant, capable le temps d’une campagne d’abandonner au fond de sa poche ses velléités
d’excité bonapartiste. Mais ce qu’il y a, en vérité, au fond de sa poche, c’est une boîte de Pandore.
Cet homme-là porte en lui les germes du totalitarisme et de la guerre civile. Si par malheur il était
élu, il faudra entrer en RESISTANCE.
Nicolas Sarkozy, dussiez-vous être élu, vous ne serez JAMAIS mon président. Car moi, pendant
5 ans, je me considérerai comme un citoyen APATRIDE.
Et nous serons nombreux dans ce cas.

Jean-Jacques Reboux,
écrivain, directeur des éditions Après la Lune.

* Dont on peut lire la suite (fictionnelle ?), intitulée T’as de la chance qu’il soit pas président !
dans le recueil collectif La France d’après (éditions Privé).