jeudi 22 juillet 2010

The Lodger (2008) de David Ondaatje, avec Simon Baker, Alfred Molina, Hope Davis, Shane West


Un tueur en série copie les meurtres de Jack l'Eventreur. Pendant ce temps, un étrange locataire emménage dans une pension de famille. Serait-ce une seule et même personne?

Je n'ai pas vraiment aimé ce film car la fin était un peu attendue, je n'ai pas été très surprise. Dommage car, fan de The Mentalist, j'attendais beaucoup de Baker en locataire mystérieux.

Tournée de Matthieu Amalric avec Miranda Colclasure, Suzanne Ramsey, Linda Maracini




Saleté de crise de la quarantaine! Joachim avait tout pour réussir (sauf un caractère de cochon qui ne le rendait pas des plus populaires). Il plaqua tout, femme, enfant, boulot, pour refaire sa vie aux Etats-Unis. Il en revient avec une troupe de stip-teaseuses de New Burlesque. Il s'agit de femmes qui ne correspondent pas, mais pas du tout, aux modèles des magazines. Elles sont plus âgées, plus rondes, mais d'une beauté incroyable. Elles sont fières de leur corps (elles expliquent d'ailleurs qu'il faut du temps pour s'aimer), elles sont drôles et leurs numéros sont très originaux (sauf peut-être ceux de Mimi qui sont plus dans les normes du music hall.)

Joachim leur a promis de leur faire visiter la France, mais il n'est pas facile de trouver des salles, surtout à Paris et surtout quand on est grillé partout, et la tournée, commencée en Bretagne, s'arrêtera à Aix.

Un beau film pour apprendre à s'aimer. J'ai été absolument bouleversée. Merci à Matthieu Amalric et à sa troupe.


Tamara Drewe de Stephen Frears, avec Gemma Arterton, Roger Allam, Bill Camp



Parodie quelque peu déjantée de Loin de la foule déchaînée de Thomas Hardy, Tamara Drewe est un moment bien agréable de cinéma. Tamara, lors de ses jeunes années dans son village, souffrait de son nez proéminent. On se moquait d'elle. Alors, devenue une journaliste à la mode, elle se fit opérer et c'est une créature de rêve qui revient sur ses terres.

Pendant ce temps-là, Beth et Nicholas Hardiment, son mari volage, un écrivain de polars célèbre, tiennent une résidence d'écrivains.

Au milieu de ce paradis idyllique de la campagne anglaise, deux petites adolescentes un peu pestes, par amour pour un beau batteur de rock, vont mettre le désordre (ou remettre les choses dans l'ordre?)

Un film amusant, touchant, mais je ne suis pas objective: j'adore et la campagne anglaise et Thomas Hardy.




lundi 19 juillet 2010

Les sentiers de la perdition avec de Sam Mendes, Tom Hanks, Paul Newman, Jude Law



Encore une histoire de père et de fils, mais bien moins poétique: Michael Sullivan est un tueur à la solde de Rooney qui l'a élevé comme son fils. Mais un jour, le jeune Mike Sullivan décide de découvrir quel métier exerce vraiment son père et se cache dans sa voiture. Il assiste alors à une exécution. Ayant peur que le petit ne parle, le fils Rooney tue la femme et le second fils de Sullivan. Michael et Mike fuient alors le danger et cherchent à se venger. Mike, douze ans, apprend à conduire pour seconder son père.

La relation père-fils est intéressante, le film assez bon, mais pas un chef d'oeuvre.

Big Fish (2003) de Tim Burton avec Ewan McGregor, Albert Finney, Billy Crudup, Jessica Lange


Les tarifs de location sur iTunes sont tout à fait raisonnables, pour des choix VO ou VF. Donc j'en ai profité pendant mon alitement, mais deux semaines de panne informatique ont fait qu'il me restait des films à visionner. Voici donc Big Fish (comment ai-je fait pour rater un Tim Burton, moi?)

Quand on est enfant, on a besoin de connaître son histoire familiale pour se construire. Alors quand on a un père qui a un peu trop d'imagination, ce n'est pas toujours évident.

Edward Bloom a toujours raconté des histoires fantastiques à son fils, des aventures dont il était le héros, il a romancé sa rencontre avec sa femme. William, son fils, a fini par en concevoir une colère sourde car il voudrait connaître la vérité. Lorsque le père, mourant, et le fils se retrouvent, la définition du mot "vérité" va prendre une nouvelle ampleur.

Un film beau, poétique, sensible, avec des acteurs de grand talent.





samedi 17 juillet 2010

Disgrace de Steve Jacobs (2010) avec John Malkovich, Jessica Haines, Eriq Ebouaney

David Lurie, professeur de poésie romantique à la prestigieuse université du Cap en Afrique du Sud (joliment copiée sur l'architecture des colleges britanniques) est divorcé.

Renvoyé pour avoir eu une relation inconvenante avec l'une de ses étudiantes, il se rend en pleine campagne chez sa fille Lucy, seule blanche de la région, qui cultive des fleurs à vendre sur les marchés. Lucy est protégée par la présence de Petrus, un noir qui est son partenaire dans l'exploitation. Toutefois, un jour, David et Lucy sont agressés et Lucy violée par de jeunes noirs. Ils découvrent rapidement que l'un de leurs agresseurs et le beau-frère de Petrus. Ils sont démunis.

David comprend alors ce que Lucy savait depuis longtemps: qu'ils sont tolérés mais pas acceptés dans cette région où, il y a peu, les blancs étaient les maîtres. Justice ne leur sera pas rendue.

Cette adaptation du roman éponyme de Coetzee est à la hauteur de l'oeuvre qu'elle sert: un pur chef d'oeuvre qu'il ne faut rater pour rien au monde. Un très beau film, à la fois violent et tendre, sur la nouvelle Afrique du Sud et les nouveaux défis qu'elle devra relever pour que les communautés puissent cohabiter.

Demeures de l'Esprit: Danemark, Norvège de Renaud Camus (Fayard, 2010)

Ah les beaux paysages et les maisons remarquables! Mais Renaud Camus me donne là une belle leçon de modestie car je ne suis familière qu'avec l'oeuvre de peu des "esprits" présentés là: Ibsen, Hamsun, Nielsen, Andersen, Munch, Blixen ou Grieg.

Toutefois l'humour de Camus est toujours aussi intelligent, les textes cultivés, et, ce qui est le plus beau compliment que l'on puisse faire à un auteur: il donne envie de combler ses lacunes.

Pourvu que tous les auteurs soient traduits en français…

Comme toujours, un volume à ne pas manquer.

vendredi 16 juillet 2010

Une éducation libertine de Jean-Baptiste Del Amo

Autour de 1760, Gaspard monte de Quimper vers la capitale. Nous sommes donc dans les prémices d'un Bildungsroman et pourtant nous verrons surtout la face sombre de cet apprentissage. Gaspard commence à travailler au bord de la Seine, les pieds et les mains dans la fange. Puis il se place comme apprenti chez un perruquier où il est remarqué par Etienne de V., comte homosexuel qui l'initiera tant aux plaisirs de Sodome qu'au cynisme et à la dépravation.

Dans un Paris sale, où Del Amo fait surgir les odeurs, le toucher poisseux de la boue, le malheur quotidien des petites gens, Gaspard va faire son bout de chemin. Sans conscience, prêt à faire chanter ses protecteurs, il ira loin, très loin, bien loin de Quimper, bien loin de la Seine et de la saleté qu'elle charrie même s'il semble toujours devoir passer non loin du Pont Neuf, rappel constant de ce qu'il est.

Un roman fabuleux, à ne pas rater.

Troublé de l'éveil d'Emmanuel Pierrat (Fayard, 2009)


Ce livre est né d'une question que se posaient les amis et les clients de Maître Pierrat: mais comment fait-il pour plaider, monter ses dossiers et écrire? En fait, il est "troublé de l'éveil". Peu de temps par nuit lui suffit pour dormir (deux heures environ), le reste de sa nuit étant consacré à la lecture, l'écriture, le travail, les mails, etc. Et il se porte parfaitement bien, contrairement aux insomniaques, dont je fais partie parfois, et qui doivent bien l'envier.

Le récit de ses nuits est alors l'occasion de décrire des déplacements à travers son appartement, les aventures étranges, l'incompréhension face aux veinards de rêveurs (dont fait partie sa fille Mattea qui voit des lions, des tigres et des loups dans ses cauchemars.)

Les aventures improbables du troublé de l'éveil laissent parfois pantois ceux qui ratent l'atmosphère particulière de la nuit.

Ce texte plein d'humour vous offrira l'occasion… de passer une nuit blanche ;-)


jeudi 15 juillet 2010

L'affaire Farewell de Christian Carion (2009) avec Emir Kusturica, Guillaume Canet, Alexandra Maria Lara

Je manque de mots pour parler de ce film qui narre l'affaire d'espionnage la plus étonnante de l'Histoire de la Guerre froide. Par amour pour son pays pour qui il rêve d'un meilleur avenir, Sergueï Grigoriev, colonel du KGB déçu du régime de son pays, prend contact avec un jeune ingénieur français, Pierre Froment. Pourquoi lui? Parce que ce n'est pas un membre de la DGSE, et donc pas un agent double potentiel.

Il ne veut pas d'argent, juste des babioles de Paris, des disques, du parfum… Pendant des mois, Sergueï Grigoriev, rebaptisé Farewell, va fournir des informations tellement vitales que les Français vont devoir prévenir les Américains des taupes qui se trouvent dans leurs rangs et des dossiers qui ont franchi le rideau de fer. Mitterrand parvient alors à faire oublier qu'il a des ministres communistes, ce qui inquiétait énormément la Maison Blanche et le Pentagone.

Emir Kusturica, en Farewell, est extraordinaire et touchant. Guillaume Canet en jeune homme perdu, craignant pour sa famille et se demandant ce qu'il fait là, est tout aussi talentueux. Le duo marche à fond.





Exposition Jofo à Dax (0 + 0 = Jofo)

Le Musée de Borda à Dax propose une exposition Jofo à la Chapelle des Carmes (11 bis rue des Carmes 40100 Dax), ouverte du mardi au dimanche de 14 à 18h.

Jofo a créé un personnage faussement naïf appelé Toto qui voyage dans la culture mondiale (dont dans le "Guernica" de Picasso) et dans des tableaux colorés (que ma fille de 12 mois a dûment applaudis).

L'humour de cette exposition est fort agréable, par contre je n'ai pas accroché à la musique du groupe rock de Jofo, les Snoc, que j'ai trouvé manquer de coeur et de tripes. (Ou alors j'ai manqué quelque chose de trop profond pour moi.) J'ai trouvé que cela ressemblait trop à la musique que les jeunes font dans leur garage et nous imposent le 21 juin.

Par contre, sa peinture est pleine de talent, drôle, enlevée. Espérons que Toto continuera à se promener dans le monde des couleurs et de la peinture.



mercredi 14 juillet 2010

Burn After Reading de de Joel et Ethan Coen (2008) avec avec Frances McDormand, George Clooney, Brad Pitt

Osbourne Cox, analyste à la CIA, est convoqué pour une réunion au cours de laquelle il découvre qu'il est viré pour alcoolisme et incompétence. Pour couronner le tout, sa femme Katie veut le quitter, sûrement pour des raisons analogues, mais surtout pour un amant baraqué.

Peu de temps après, Cox reçoit un coup de fil de deux bras cassés (Frances McDormand et Brad Pitt, en crétins parfaits, plus que parfaits, le seraient-ils vraiment?): ils ont trouvé un CD avec des informations volées à Cox et tentent de le faire chanter.

En effet, Linda veut se faire entièrement refaire le corps par la chirurgie esthétique et a besoin de fonds et Chad accepte de la suivre dans son délire pour partager le butin.

L'affaire dégénère très rapidement (et finit mal pour l'un des deux abrutis, j'ai le regret de vous l'annoncer). Plus personne ne contrôle rien, c'est un grand n'importe quoi et le spectateur est plié en deux sur son siège, son canapé, son lit ou n'importe où qu'il se trouve. J'en pleure encore de rire.

dimanche 11 juillet 2010

Sang chaud, nerfs d'acier d'Arto Paasilinna (Denoël, 2010) traduit par Anne Colin du Terrail


Je commençais à trouver certains romans de Paasilinna un peu répétitifs, plus à la hauteur de La Forêt des renards pendus, mais le petit dernier Sang chaud, nerfs d'acier (Denoël, 2010), toujours traduit avec brio par Anne Colin du Terrail est intéressant dans la mesure où il se situe dans une période historique bien précise (tout d'abord l'invasion allemande, puis la semi-invasion soviétique).

A sa naissance, Antti Kokkoluoto s'est vu prédire par la sage-femme/ devineresse/ sorcière locale qu'il mourrait en juillet 1990. C'est sûrement la raison pour laquelle ni la crise de 1929 ne le brisa, et ni les Allemands ni les Russes n'eurent sa peau dans les années 1940-1950.

Antti mène une vie mouvementée, change de métier régulièrement (et de trafics plus ou moins illégaux.)

Paasilinna entraîne son lecteur sur les traces de l'histoire finnoise du XX° siècle (que l'on connaît rarement bien) même si certains thèmes sont un peu usés jusqu'à la corde (mais c'est sûrement parce que j'ai tout lu ce qui a été traduit en français et en allemand.)

Aileen Wuornos, Monster (Prémium, 2010)


Témoignage intéressant qui redonne à Aileen Wuornos son humanité alors qu'elle avait traditionnellement l'image d'un monstre. Les victimes ne sont pas toutes innocentes, de là à mériter leur sort, non.

Mais j'ai du mal à lire un livre truffé de fautes d'orthographe (y compris sur le nom de l'auteur.) Enfin peut-être pas truffé, mais il y en a un paquet. Allez, recrutez des stagiaires pour relire s'il vous plaît…

Le voyage de l'éléphant de José Saramago (Seuil, 2010) traduit par Geneviève Leibrich


Je ne rate jamais un roman de José Saramago, mais je dois reconnaître que s'il a pu parfois me décevoir un tout petit peu, il est parti sur un feu d'artifices, Le voyage de l'éléphant de José Saramago (Seuil, 2010), traduit par Geneviève Leibrich.

En 1551, le roi du Portugal offre à l'archiduc Maximilien d'Autriche un éléphant. Idée bizarre, mais cela débarrasse d'un sujet encombrant qui mange beaucoup, mais vraiment beaucoup.

Bon, le souci essentiel est le trajet Lisbonne - Vienne qui sera le sujet essentiel du roman, vu pour l'essentiel par les yeux du cornac, Subhro, qui essaie d'analyser la psychologie de son protégé, Salomon, ce qui donne un résultat assez piquant.

Par ailleurs, Subhro, né hindou, converti au christianisme, est un peu perturbé par les questions religieuses et choque parfois les "bons" chrétiens de manière fort drôle. Et pour couronner le tout, Saramago fait dire des énormités au clergé, en particulier au curé qui veut un vrai faux miracle (l'éléphant s'agenouillant devant Saint Antooine). Bref, le curé déclare que "le peuple uni jamais ne sera vaincu." (Là, je suis tombée du lit de rire et j'ai fort mal au dos depuis.)

Bref, un voyage initiatique pour tous, du fantassin au cornac en passant par les gradés et les grands de ce monde, mais avec un humour décapant décrivant les bassesses politiques (qui a dit qu'il y avait des échos très contemporains?) Du TRÈS TRÈS GRAND Saramago. Lisez cela sur la plage pour ne pas tomber d'où que ce soit à force de rire.

L'increvable Monsieur Schneck de Colombe Schneck (Stock, 2006)


Ah, les joies de la médiathèque de Cesson! On y trouve de petits bijoux, comme par exemple L'increvable Monsieur Schneck de Colombe Schneck (Stock, 2006)

Il n'y a pas écrit "roman" sur la couverture, et pour cause… Un beau jour, la narratrice (Colombe Schneck sûrement) découvre dans de vieux numéros de Paris Match un secret de famille: son grand-père, Max, a été assassiné en 1949. Le poids des mots et le choc des photos est un peu traumatisant pour la jeune femme qui se lance alors dans des recherches plus poussées. On ne devrait jamais enterrer les secrets de famille, les jeunes générations les attaquent à la pelle.

Colombe va donc aller de surprise en surprise sur son grand-père, "l'increvable Monsieur Schneck" qui a pourtant fini par se faire tuer par un certain Simon Mazia. Increvable car résistant plein de ressources et de chance. Mais après avoir été un héros de guerre, comment expliquer cette mort sordide?

Colombe Schneck porte bien son prénom: elle a une plume légère… pour traiter un sujet sérieux. On ne manque pas de sourire parfois, malgré tout, malgré la mort, malgré la violence. Beau thème à qui elle rend bien justice.

Le tailleur gris d'Andrea Camilleri (Métailié Noir, 2009)


Le tailleur gris d'Andrea Camilleri (Métailié Noir, 2009, traduit par Serge Quadruppani) , c'est l'histoire d'un homme qui épouse une femme plus jeune que lui et qui finit par, à la retraite, fantasmer sur le tailleur gris qu'elle portait lors du demi-deuil de son dernier mari et lors de son décès, ce tailleur taché de sang.

Les relations du couple sont troubles. Adele veut-elle la mort de son nouvel époux ou l'aime-t-elle vraiment, au point de tout sacrifier lorsqu'il se meurt d'un cancer? Ce roman est complexe, prenant, haletant, surprenant, pas vraiment dans la ligne des autres romans de Camilleri, prouvant ainsi que cet auteur a plus d'une corde à son arc.

Très beau roman que l'on lit d'une traite. Prévoyez un transat, des lunettes de soleil et un coin de paradis car l'atmosphère est glaçante.

Un silence coupable d'Eric Yung (Le Cherche Midi, 2008)


J'ai beau connaître Eric Yung, ses talents de conteur, en particulier sur des textes courts, mais voici un petit bijou: Un silence coupable d'Eric Yung (Le Cherche Midi, 2008). Donc voici un message personnel à l'auteur que j'adore: Eric, je suis bluffée, je suis remuée, je suis bouleversée.

Georges, le narrateur, a perdu le contact avec ses meilleurs amis et avec son enfance le jour où Matthias a été envoyé en hôpital psychiatrique suite à sa condamnation pour le meurtre atroce de ses parents. Leur amie Marie a continué à voir et écrire à Matthias. C'est après la disparition de Marie et Matthias que Georges va faire un voyage dans son passé et dans le leur. Il va découvrir que la vérité était sûrement à la portée de sa main, et dans tous les cas pas là où il le pensait avec la presse et le public.

Dans sa quête, il va croiser le chemin du père de Marie et une amitié profonde va naître.

Roman policier de très grande qualité, roman psychologique, roman qui, en tous cas, n'a pas eu l'écho qu'il aurait mérité. Un chef d'oeuvre. Donc, Eric, tu prends des vacances, une plume, du papier et tu nous refais un aussi beau texte. Il est rare de se sentir aussi bien dans sa peau après la lecture d'un livre. Et bien, ici, c'est le cas. Donc résumé de cette critique en un mot: merci!

mercredi 7 juillet 2010

BW de Lydie Salvayre (Seuil, 2010)


Hymne d'amour de Lydie Salvayre à son compagnon, Bernard Wallet, ce roman est extrêmement touchant, parfois un peu indiscret, voire voyeur, mais n'est-ce pas aussi le but de la littérature. BW fut un grand voyageur, un grand éditeur, un vrai voyant tant dans ses déplacements que dans ses choix littéraires. Et pourtant, un jour, il commença à perdre la vue et Lydie Salvayre prit la plume pour relayer sa parole enfermée dans l'impossibilité ou du moins la grande difficulté d'écrire soi-même.

BW devient alors un personnage de roman, à, la fois héros extraordinaire vu à travers les yeux de la femme qui l'aime plus que tout et marionnette littéraire entre ses mains.

J'ai adoré ce texte, ne serait-ce que par l'amour qui déborde de ces lignes, que par le destin incroyable de Wallet que je ne connaissais que mal. Ah si toutes les femmes amoureuses pouvaient produire de telles oeuvres littéraires!


mardi 6 juillet 2010

Bébés de Thomas Balmès (Alain Chabat, producteur)

"A" grandit, a bientôt un an, alors je me suis enfin offert une séance de cinéma, ce que je n'avais pas fait depuis un an et demie. Je suis allée voir Bébés de Thomas Balmès. J'ai retrouvé les expressions, les expériences de ma fille. Emue aux larmes. Un film à ne pas rater, à voir absolument. Un hymne à l'amour parental et à l'intelligence enfantine.