lundi 23 février 2009

Barack Obama et Nicolas Sarkozy: deux visions de la recherche

La Quarantaine de JMG Le Clézio


Le Prix Nobel remis à Le Clézio fut pour moi l'occasion de lire La Quarantaine, ce que je n'avais jamais fait auparavant, malgré mon affection pour l'oeuvre de cet auteur.

J'ai absolument ADORÉ ce roman, entre récit d'aventures et Bildungsroman exotique. 

En 1891, Jacques et Léon quittent la France pour retrouver leurs racines mauriciennes. Ils sont accompagnés par la femme du premier, Suzanne. Toutefois, la variole se déclare à bord du bateau qui les emmène et ils se retrouvent coincés sur l'île Plate, en quarantaine, non loin de l'île Maurice.

Les tensions croissantes entre les passagers et la méfiance envers les habitants de l'île vont quelque peu pourrir la situation sur place et compliquer les relations humaines. A leur tour, les passagers deviennent des champions de l'exclusion, déportant les malades sur un petit îlot, Gabriel. 

Véran, qui s'improvise le maître de la petite communauté, crée ainsi des exclus parmi les exclus. Pire encore, il interdit tout contact entre Européens et habitants de Plate.

Mais Léon tombera sous le charme de Suryavati, une jeune indienne dont la mère, sûrement d'origine anglaise, garde la nostalgie de ses origines. Léon lui inventera alors un Londres poétique et imaginaire.

Hanté par le personnage d'Arthur Rimbaud que Jacques croisera mourant au début du roman, ce récit est infiniment poétique, plein d'amour pour ses personnages et, sûrement, pour l'humanité toute entière dans ce qu'elle a de plus métissé et de plus riche.


François Pérol à la tête de la Banque Populaire et de la Caisse d'épargne?

Je parlais mercredi dernier de mes inquiétudes (qui ne datent pas d'hier!) concernant la démocratie française en général et de la séparation des pouvoirs en particulier. Mais maintenant, c'est sur les banques que Nicolas Sarkozy veut faire main basse en nommant sûrement François Pérol, actuel secrétaire adjoint de l’Elysée et conseiller économique du président, à la tête du nouveau groupe bancaire qui regroupera les Banques Populaires et la Caisse d'Epargne.

Je dois avouer que la perspective que ma banque soit désormais dirigée par l'ami de l'homme qui, par tous les moyens possibles, tente de promouvoir l'avancement de ses amis politiques et économiques (Bouygues, etc.) me fait douter que, désormais, on ne veuille que mon bien dans ma banque.

Je me sentais assez à l'aise à la BRED où l'on pouvait ouvrir un compte CASDEN quand on travaillait pour l'Education Nationale, où les conseillers prenaient le temps de vous écouter, mais je suis moins rassurée maintenant.

mercredi 18 février 2009

Faites entrer l'accusé

Hier, Faites entrer l'accusé était consacré à l'affaire Romain Dupuy et à ses conséquences législatives et judiciaires.

J'ai été absolument outrée par la récupération politique de la douleur des victimes pour faire passer des lois imposant le contrôle du judiciaire par l'exécutif. Nicolas Sarkozy exigeait que les experts et la justice revinssent sur une décision mûrement réfléchie et déclarassent Dupuy responsable de ses actes à la seule fin d'être jugé. Pire encore, il prétendait que "non lieu" signifiait que le crime n'avait pas eu lieu, non qu'il n'y avait pas lieu à statuer, dans une cour de justice traditionnelle, sur ce cas.

Nicolas Sarkozy a-t-il un jour lu L'Esprit des lois de Montesquieu ? Aurait-il la tentation autoritaire de revenir sur ce principe sacré à toutes les démocraties: la séparation des pouvoirs ?

Lors du débat ("Que faire de nos criminels fous ?"), Georges Fenech, le rapporteur des divers projets de lois a été d'un populisme honteux pour un ancien magistrat qui devrait pourtant avoir un peu plus de culture judiciaire que le téléspectateur moyen. Heureusement, Eric Dupond-Moretti a été aussi formidable que d'habitude, essayant de raison garder tout en tentant de montrer qu'il n'était pas sans coeur face à la douleur des victimes.

En effet, Georges Fenech tentait de faire passer et l'expert psychiatre Daniel Zagury et Maître Dupond-Moretti pour des monstres sans coeur, insensibles aux tragédies humaines, se nourrissant même des échecs des familles à se faire entendre.

Bref, une soirée absolument épouvantable pour tout être humain doué de raison, de culture et de réflexion. 

mardi 17 février 2009

La Guerre des Etablissements

La lutte s'intensifie dans le supérieur.

dimanche 15 février 2009

Leïla Sebbar


Hier, à la Médiathèque de l'Astrolabe, nous sommes allés à la rencontre de Leïla Sebbar, écrivain d'origine franco-algérienne. Ses parents étaient tous deux instituteurs, son père algérien et sa mère française.

Les bibliothécaires ont tout d'abord proposé des extraits de ses oeuvres, puis elle a parlé à bâtons rompus de son travail, son attachement viscéral à la laïcité et la tolérance, son intérêt pour les cimetières où elle fait des photographies, etc.

Je l'ai trouvée absolument passionnante. J'ai acheté La Seine était rouge, Paris Octobre 1961 et sa nouvelle Noyant d'Allier que j'ai lue aujourd'hui.

dimanche 8 février 2009

Démantèlement de l'Education Nationale


On commence par le statut des enseignants - chercheurs, mais on vise toute l'Education nationale, comme a pu le constater le Mammouth déchaîné.
Dans un courrier émanant des services de Valérie Pécresse, le message est clair. Voir l'article du Mammouth déchaîné.

Sarkozy et l'anglais

Notre président déclare partout qu'il faut que les Français parlent mieux anglais (niveau C1-C2 de la grille du conseil de l'Europe). Or:

samedi 7 février 2009

Le huitième évadé de Roger Knobelspiess (Flammarion, 1994)


Sept hommes décident de s'évader depuis les cuisines de Clairvaux et, finalement, le cerveau de l'opération, "Passe-Partout", insiste pour que son ami Francis les suive.

En pleine cavale, il rencontre Sylvie qu'il aide à changer son pneu. Pour le remercier, elle l'emmène avec elle. Mais bientôt, l'amitié va laisser place à bien plus et leur relation, compliquée par le fait que Francis est désormais l'un des 8 hommes les plus recherchés de France, va pourtant demeurer forte.

Toutefois, comment ne pas devenir fou enfermé dans l'appartement de Sylvie comme autrefois dans sa cellule? Le couple décide donc de rendre visite à Anne, une amie de Sylvie.

Martelée par les nouvelles télévisées annonçant la capture ou la mort de ses camarades, un par un, la cavale de Francis sera à la fois une belle expérience et un moment unique de tragédie humaine.

Un très beau roman.

jeudi 5 février 2009

Idées noires de Franquin


Je viens de relire l'intégrale des Idées noires de Franquin et c'est absolument splendide. J'avais lu cela adolescente et je m'en souvenais mal, mais c'est formidable!

C'est incisif, méchant, rosse avec les êtres violents (en particulier les chasseurs et les militaires… j'adore!). Absolument superbe! Cela fait mouche à chaque fois, cela souligne les incohérences de notre société. Franquin avait vraiment un talent merveilleux qui manque actuellement.

mardi 3 février 2009

Bitty, "Fany"

Le père de ce jeune homme, ami de chorale, me signale la sortie prochaine de l'album de Bitty. Voici un extrait: