lundi 28 janvier 2008

Agir à Melun


J'étais de photo hier. "De photo?" me direz-vous. Et oui! Car je suis 36ème sur 39 de la liste de gauche aux élections municipales de Melun. Je ne voulais pas être en position éligible par manque de temps.

"Agir à Melun" est une alliance PS, Verts, PCF et représentants des quartiers contre le maire actuel, Gérard Millet. Il est au conseil municipal depuis 30 ans, et, depuis 30 ans, ne fait strictement rien.

A la question, "pourquoi n'y a-t-il rien comme animations à Melun?", il répond: "mais il y a des restaurants!" (ouarf!) Il veut que sa ville ne bouge pas, qu'elle reste une petite ville de pavillons, alors que la demande augmente constamment.

Je fais du porte-à-porte depuis plus de deux semaines et le constat est frappant: les gens s'ennuient. Dans les quartiers nord, ils regrettent le manque de commerces de proximité et l'absence de loisirs proches. La piscine, le stade, la médiathèque, le cinéma, tout est dans les quartiers sud.

Je suis une fanatique de théâtre, j'ai pris des places à tout ce qui est programmé sur Melun (sur l'Espace Saint Jean ou la Salle des Fêtes) et je n'ai même pas un spectacle par mois. Sauf en février car je vais avoir, joie bonheur, deux spectacles (dont Le Lac des Cygnes.)

Le programme d'"Agir à Melun" est enthousiasmant.

Je ne compte pas tenir un blog politique, d'autres le font bien mieux que moi. Donc lisez le blog de Thierry pour la campagne à Melun.

"Alphabet" de Patrick Stewart

Ou quand le Capitaine Picard pète les plombs

vendredi 25 janvier 2008

Cinéma

"Comme de bien entendu"


Michel Simon, "Elle est épatante cette petite femme là"

lundi 21 janvier 2008

"The Fields of Athenry"


L'une de mes chansons préférées est une balade irlandaise et s'appelle
musique ici
Il s'agit d'une chanson sur la Grande Famine en Irlande.

By a lonely prison wall, I heard a young girl calling
"Michael, they have taken you away
For you stole Trevelyan's corn
So the young might see the morn'
Now a prison ship lies waiting in the bay"

Low lie the fields of Athenry
Where once we watched the small free birds fly
Our love was on the wing
We had dreams and songs to sing
It's so lonely 'round the fields of Athenry


By a lonely prison wall, I heard a young man calling
"Nothing matters, Mary, when you're free
Against the famine and the Crown
I rebelled, they cut me down
Now you must raise our child with dignity"

Low lie the fields of Athenry
Where once we watched the small free birds fly
Our love was on the wing
We had dreams and songs to sing
It's so lonely 'round the fields of Athenry


By a lonely harbour wall, she watched the last star falling
As the prison ship sailed out against the sky
For she'll live in hope and pray For her love in Botany Bay
It's so lonely 'round the fields of Athenry

Low lie the fields of Athenry
Where once we watched the small free birds fly
Our love was on the wing
We had dreams and songs to sing
It's so lonely 'round the fields of Athenry

"Ça me rappelle les vacances" de Jean-Noël Dupré

Ça me rappelle les vacances
Quand on dansait le soir
Y avait une chouette ambiance
Le disquaire était noir
Ça me rappelle les vacances
Sur les plages de France
Quand on bronzait intégral
Ça vous était égal

Et sur un air de Bimbo
De Brasilia Carnaval
On chantait Tabou Combo, Balanga
C'est génial

Et sur un air de Bimbo
De Brasilia Carnaval
On chantait Tabou Combo, Balanga
C'est génial

Palalalala Palalalala
Tiens ! Ça me rappelle les vacances
Quand on dansait le soir
Y'avait une chouette ambiance, les gars
Le disquaire [pik !]
Ah, les rythmes afro-cubains…
Le soleil…
Quelle chaleur sur les plages de France
On bronzait intégral…
Ça vous était égal
Volley-ball, pédalo, maître-nageur
Ça me rappelle les vacances

Et sur un air de Bimbo
De Brasilia Carnaval
On chantait Tabou Combo, Balanga
C'est génial

Et sur un air de Bimbo
De Brasilia Carnaval
On chantait Tabou Combo, Balanga
C'est génial

Ça me rappelle les vacances
Quand on dansait le soir, les gars
Y avait une chouette ambiance
Sympa
Ah ! Ça me rappelle les vacances
Sur les plages de France
Ça me rappelle les vacances
Quand on dansait le soir
Y avait une chouette ambiance
Le disquaire .. pfuit !
Ça me rappelle les vacances
Sur les plages de France
Quand on bronzait intégral
Ca vous était égal
Ça me rappelle les vacances
Quand on dansait le soir
Y avait une chouette ambiance
Le disquaire .. pfuit !

"Nono et Nana" de Fernandel

Un ami auteur de polars et éditeur me signale la chanson suivante dont je veux bien l'air:

Nono et Nana

Il s'appelait Nono, elle se nommait Nana
Elle était de Bordeaux, et quand il l'aborda
Tout d'suite elle s'emballa pour son p'tit air ballot
Parce qu'il v'nait du Congo et dansait la conga

C'est comme ça qu'ça s'passa
entre Nono et Nana

Ils prirent l'apéro Place de l'Opéra
Et mangèrent au Lido du jambon Olida
Puis elle décampa, car s'il était d'campo
Elle avait trop d'boulot pour faire la bamboula

C'est comme ça qu'ça s'passa
entre Nono et Nana

Le soir il la gâta, lui paya des gateaux
Lui fit prendre un moka et voir Pépé l'moko
Mais quand il s'excita, elle lui dit "pas si tôt,
Après un bon repas, il me faut du repos"

C'est comme ça qu'ça s'passa
entre Nono et Nana

Il prit son sombrero, dans les rues sombres erra
Puis prit du curaçao et fit une cure à ça
Devant des soupiraux, ensuite il soupira
Près du Trocadéro, dans l'métro qu'a des rats

C'est comme ça qu'ça s'passa
entre Nono et Nana

Le lendemain tout beau, il vint lui dire tout bas
Je n'ai plus qu'un dada : t'emmener au dodo
C'est bibi qui t'aura, j'suis fort comme un taureau
j'ai battu Rigoulot, mais elle "rigoula"

C'est comme ça qu'ça s'passa
entre Nono et Nana

Alors il la mata, l'enl'va sur sa moto
Et pour qu'elle l'écoutât, il sortit son couteau
Comme un fou il tapa, criant "j'aurai ta peau"
Et puis il la noya, dans d'l'eau de vie d'noyaux

C'est comme ça qu'ça s'passa
Nono ! Nana !

Elle en resta baba, et malgré ses bobos
Soudain elle s'alluma, bien mieux qu'un chalumeau
Elle lui dit "mon Nono, je serai ta Nana
Et si ma tête te va.. tu s'ras ma tête de veau"

C'est comme ça qu'ça s'passa
entre Nono et Nana

"Ouvr' la fenêtre" de Sandrey

Paroles: J.Prévost. Musique: M.montier 1930
extrait musical ici

L' fils du maire de mon pays - oui, oui, oui, oui.
N'est pas l' plus bête du canton - non, non, non, non
Seules les mauvaise langues dit-on
Prétendent qu'il a l'air d'un, ouvre la fenêtre qu'on respire un peu
Qu'il a l'air d'un orgueilleux

Toutes les filles en pincent pour lui...
Mais il n'est pas polisson...
Et sans un être un cénobite
Il n'a rien qu'un' tout' petit' ouvre la fenêtre qu'on respire un peu
Qu'une petit ' môme aux yeux bleus

Il paraît même qu'aujourd'hui...
Sans qu'elle rougisse d'émotion...
A la lisière du village
Il lui ravi son plus ouvre la fenêtre qu'on respire un peu
Son plus innocent aveu.

Elle lui dit ; "c'est inouï"...
Mais je crains ton abandon...
J'ai peur qu'notr' amour se perde
Il lui répondit j' t' em... ouvre la fenêtre qu'on respire un peu
J'emmène chez moi si tu veux.

Sitôt arrivés chez lui...
Ils n'eurent plus d'hésitation...
Comm' il l'embrassait dans l' cou
Elle lui tirons un.. ouvre la fenêtre fait d' plus en plus chaud
Tirons un peu les rideaux.

Aussitôt il obéit...
Il pensa ce n' s'ra plus long...
L'ayant prise sur une chaise
Il lui dit faut que j'te... ouvre la fenêtre fait d' plus en plus lourd
Que je te prouve mon amour.

Mais la p'tite soudain compris...
N'continue pas d' cette façon...
Il dit je suis convaincu
Qu' tu vas me montrer ton... ouvre la fenêtre, on respire du feu
Ton contentement d'ici peu.

Elle cria :"J' m'évanouis"...
Je n' me sens pas bien d'aplomb...
Redress'-toi v'la qu' tu t'affaisses
Dit-il écarte donc les... ouvre la fenêtre je suis tout en eau
Les scrupules de ton cerveau.

Bientôt l' cœur épanoui...
Elle avoua je n' dis plus non...
De joie mes paupières se mouillent
J' voudrais t'embrasser les... ouvre la fenêtre on étouffe ici
Les deux mains et te dire Merci.

dimanche 20 janvier 2008

Parodie de la "Salsa du démon"

"On a le Président qu'on mérite" (bien vu!)

Le cercle de Dante de Matthew Pearl


Un groupe d'érudits, le poète Henry Wadsworth Longfellow, le Dr. Oliver Wendell Holmes, James Russell Lowell et l'éditeur J. T. Fields, décident de publier une traduction en anglais de La Divine Comédie de Dante. Mais autour d'eux se multiplient les meurtres. Un point commun entre ces assassinats: ils sont commis en suivant les neuf cercles de l'Enfer de Dante.

Voici le point de départ du Dante Club de Matthew Pearl que j'ai lu récemment. Malheureusement, j'ai trouvé tout de suite qui avait commis les crimes. (C'est assez évident.) Le contexte du roman est très intéressant, mais l'intrigue est un peu pauvre.

Décès de Carlos

Un blog qui laisse autant de place à la chanson con ne peut oublier de rendre hommage à Carlos, décédé cette semaine, même si je n'aimais pas vraiment ses chansons:

mercredi 16 janvier 2008

"Scusez-moi m'sieur Antoine" (duo de Danièle Gilbert et Antoine)


Scusez-moi m'sieur Antoine

Année : 1971
Auteurs compositeurs : Antoine - Renoult
Label : Vogue
Référence : 45. V. 4004
Durée : 2 m 59 s


Le monde et les gens sont vraiment compliqués
Il y a des tas de choses que je ne comprends jamais
Mais voilà Antoine à toutes mes questions
Il trouv'ra une solution

S'cusez-moi, s'cusez-moi m'sieur Antoine
Pourquoi quand une jeune fille se marie
Le soir des noces, quand vient l'moment
Pourquoi, dites-moi, appelle-t-elle toujours sa maman ?

Ben voyons, ben voyons, m'zelle Danièle
Ça ne doit pas vous étonner
C'est sans doute que ma foi
Si elle appelait son papa
Elle sait qu'il n'viendrais pas

Ha !
Me voilà éclairée
C'n'est pas bien compliqué
Suffisait d'y penser

S'cusez-moi, s'cusez-moi m'sieur Antoine
Mais j'aimerais que vous me disiez quelle est
Entre Mireille Darc, Bardot, Vartan
La plus grande des vedettes de la scène et d'l'écran

Ben voyons, ben voyons, m'zelle Danièle
Toutes ces dames sont très connues
Mais celle qu'on voit l'plus, partout,
Dans les journaux et tout
C'est Madame Pompidou

Ha !
Me voilà éclairée
C'n'est pas bien compliqué
Suffisait d'y penser

Les femmes sont curieuses vraiment
Elles posent des questions tout l'temps
Et si l'on n'sait pas répondre comme il faut
Elles vous prennent pour un idiot (un idiot)

S'cusez-moi, s'cusez-moi m'sieur Antoine
Mais j'aimerais que vous me disiez pourquoi
Dans la comédie musicale Hair
Tous les acteurs jouent tous nus dans les courants d'air ?

Ben voyons, ben voyons, m'zelle Danièle
Ça devrait vous rassurer
Si c'était l'public qui est venu
Qu'on ferait mettre tout nu
Ça ferait un drôle de chahut !

Ha !
Me voilà éclairée
C'n'est pas bien compliqué
Suffisait d'y penser

S'cusez-moi, s'cusez-moi m'sieur Antoine
Vous avez vraiment réponse à tout
A tout !
Comment faites-vous pour
Etre si savant ?
Ha ?
Toutes vos connaissances me surprennent beaucoup vraiment

Ben voyons, ben voyons, m'zelle Danièle
Pour être sûr de n'pas m'tromper
Je r'garde les émissions
De la télévision
Et j'dis l'contraire tout l'temps

Ha !
Nous voilà éclairés
C'n'est pas bien compliqué
Suffisait d'y penser

Suzanne Gabriello ou l'art de la parodie


Elle fut la destinataire du "Ne me quitte pas" de Brel et une artiste de talent. Morte en 1992, Suzanne Gabriello rédigea des parodies géniales. En voici quelques textes:

Z'avez pas lu Kafka
Année : 1966
Label : Barclay
Référence : 71 084
Durée : 2 m 24 s


Paroles :
Z'avez pas lu Kafka?
Oh lalalalala
(x3)

Je me donne un mal de chien
Mais je ne comprends pas tout
Je me donne un mal de chien
Je n'en viens pas à bout
A cause des musiciens
Yéyés qui jouent près de moi
Je ne peux pas lire ici
Je ne le répéterai pas
Je ne peux pas lire ici
Hmmm, c'est bête ça
Je ne peux pas lire ici
Ça y est et c'est reparti

Et dis donc Nino, tu peux pas jouer moins fort?
Faut que je me cultive.
Et dis donc Nino, Kafka, c'est pas Astérix
Moins fort, Nino, j'ai les nerfs qui lâchent

Grâce à ces musiciens
J'entrevois tout à coup
L'univers kafkaïen
Qui rend les hommes fous
L'univers kafkaïen
Ohh yeah, moi je l'ai chez moi
C'est bien le dernier mois
Que je passerai là
Je ne veux plus vivre ici
Je ne resterai pas
Car si je reste ici
Oh yeah ça oui je le vois
Car si je reste ici
Je ne me cultiverai pas
Je ne peux pas lire ici
Car c'est très calé Kafka

Mon permis au mois d'août
Année : 1966
Auteurs compositeurs : Charles Aznavour - G. Garvarentz / Adaptation : Suzanne Gabriello
Label : Barclay
Référence : 71 107 M
Durée : 3 m 46 s


Paroles :
Je marche à pied depuis septembre
parce qu'un jour cet été
en franchissant la bande
je me suis fait pincer.

J'aurais dû m'y attendre
mais j'ai risqué le coup
et je me suis fait prendre
mon permis au mois d'août.

De larmes et de rires
j'abusais tour à tour
pour tenter de séduire
le préfet et sa cour.

Chaque ruse, chaque prière
semblait les mettre à bout.
J'ai perdu dans l'affaire
mon permis au mois d'août.

Pour comble de déveine
j'étais loin de chez moi
car l'Allier et la Seine
c'est pas au même endroit.

Je suis rentrée solitaire
retrouver sans un sou
l'aveuglante lumière
de Paris au mois d'août.

Dieu, fasse qu'une trêve
abolisse sous peu,
avant que l'année s'achève
sans payer si on peut,
ces retraits qui commencent
à devenir un peu fous
afin que les vacances
soit permises au mois d'août.


Les Jolies Colonies de la France
Année : 1966
Auteurs compositeurs : Suzanne Gabriello – Pierre Perret
Label : Barclay
Référence : 71 107 M
Durée : 3 m 37 s


Paroles :
[refrain]
Les jolies colonies de la France
Merci maman, merci papa
Ont repris toute leur indépendan-an-an-an-ce
Youkadi ali ala

Il se pourrait que je bafouille
C'est que je me fais du mouron
Et bien que ce soit pas mes oignons
Depuis dix ans moi j'ai la trouille
Car au train où y se font la malle
Les pays qu'on avait de côté
On va paumer les Pyrénées
Parce qu'elles sont un peu orientales

[refrain]

Pour détecter où est le malaise
J'ai passé la dernière saison
Sur un rafiot de vrais Bretons
Qu'aiment Paimpol et sa falaise
Ils m'ont confié une grande nouvelle
Ils veulent devenir indépendant
Pour ne plus donner leur argent
Et toucher des ronds à la pelle

[refrain]

Car en plus des tables et des chaises
De la literie et des lavabos
Qu'on leur envoie par pleins bateaux
Les colonies veulent de la braise (argot: Pièces de monnaie)
Si on continue à c't'allure
Pour les vacances ça sera pareil
Ils voudront piquer notre soleil
Vous parlez d'une déconfiture

[refrain]

Pour les payer on est tranquille
Ils viennent tout seul, personne y va
Alors Paris ouvre ses bras
Et ça fait du r'mous dans la ville
Leurs présidents coiffés de gibus
Se succèdent à la queue-leu-leu
À croire que là-bas c'est un jeu
D'compter à çui qu'en changera le plus

Les joulies coulounies de la Fwance
Me'ci maman, me'ci papa
Ont wepris toute leuw indépendan-an-an-an-ce
Youkadi ali ala

Parfois c'est notre intermédiaire
Un grand monsieur très distingué
Qui s'en va pour les visiter
Il attend ça l'année entière
Pour lui c'est vraiment une chance
Ça lui permet de voyager
Car à son âge y a pas de danger
Qu'il aille en colonie d'vacances

[refrain]

Suzanne Gabriello mit également en musique des mots d'enfants (réels).

Ça ne peut pas s'inventer (les mots d'enfants)
Année : 1970
Auteurs compositeurs : S.Gabriello & J.CHarles / D. Marouani
Label : Barclay
Référence : 61 217
Durée : 3 m 2 s


Paroles :
Refrain :
Ca peut pas s'inventer,
Il fallait y penser.

Moi, quand je serai grande, je veux pas travailler,
Si tu ne travailles pas comment vas-tu manger ?
Je prendrai un mari qui s'ra pas paresseux. Et s'il gagne pas assez ?
Eh ben j'en prendrai deux !

Refrain.

Lorsque les cosmonautes, devant le monde entier,
Plantèrent sur la lune leur drapeau étoilé,
Marie me demanda, d'une voix indécise :
Tu crois qu'elle va sécher leur petite chemise ?

Refrain.

Bruno, viens près de moi, et réponds sans mentir,
Je ne veux pas être obligée de te punir,
Ton devoir c'est papa ou maman qui l'a fait ?
Madame, je ne sais pas, c'est pendant que je dormais !

Refrain.

Maman vient de rentrer et n'entend pas de bruit,
Elle appelle « Gabriel, que fais-tu mon chéri ? »
Moi, maman, je fais rien, soupire une voix faible
« Et Alain que fait-il ? »
T'inquiète pas, il m'aide !

Refrain.

Cette émission n'est vraiment pas pour les enfants,
Elle est accompagnée du fameux carré blanc.
Mais la petite fille a promis d'être sage
Je regarderai pas le carré, tu sais, juste les images !

Refrain.

François est à la messe, c'est l'heure du sermon,
Là haut le curé prêche, avec flamme et passion,
En voyant s'agiter sans pouvoir le comprendre,
Il dit : Pourquoi il crie, il peut plus redescendre ?

Refrain.

Tous ces mots je les ai volés à des enfants,
Avec l'entière permission de leurs parents,
Si les votre en ont fait, envoyez-les-moi donc !
Grâce à eux j'en ferai une deuxième chanson,
Car vraiment, vraiment, ça peut pas s'inventer,
Y'a que les enfants pour pouvoir y penser !
Non non non, non non, ça peut pas s'inventer,
Y'a que les enfants pour pouvoir y penser !

mardi 15 janvier 2008

Offenbach, Rossini et… ABBA

J'ai un peu délaissé les airs idiots dans l'opéra (j'adore Offenbach)

Voici ainsi "Lorsque la Grèce est un champ de carnage" (dans la version de Marc Minkowski)

Un Rossini que j'adore, "Le Duo des chats" (par Montserrat Caballé et Concha Velasco)


Et quand Anne-Sophie von Otter chante ABBA, ça donne ça:



Mais ce n'est pas con, c'est vraiment bien.

lundi 14 janvier 2008

L'Homme sans âge de Francis Ford Coppola


Je suis allée hier au cinéma voir L'Homme sans âge(Youth Without Youth) de Francis Ford Coppola, avec Tim Roth, Alexandra Maria Lara, Bruno Ganz…

Dominic Matéi, un professeur septuagénaire, frappé par la foudre, rajeunit, apprend des langues rares, devient un vrai puits de science. Mais les médecins SS s'intéressent à son cas et il doit fuir. Ses changements d'identité le promène de la Roumanie à la Suisse.

Après la guerre, il rencontre une jeune femme, Veronica, qui lui rappelle un amour de jeunesse et qui, lors de scènes de possession, revit ses vies antérieures. Elle pourrait être la clef vers la recherche ultime de Matéi: l'origine du langage. Mais chaque séance la fait vieillir un peu plus.



Goodbye Bafana de Bille August



Je viens de regarder Goodbye Bafana (2007) de Bille August, avec Joseph Fiennes, Dennis Haysbert, Diane Kruger… Ce film est tiré des mémoires du geôlier de Mandela et raconte les années de prison du prisonnier le plus célèbre de l'Apartheid, vues par l'un de ses gardiens, James Gregory. Celui-ci, élevé dans une ferme auprès des noirs, parle le Xhôsa et est donc recruté, dans un premier temps, sur Robben Island au service de la censure qu'il doit diriger.



Il devient toutefois de plus en plus familier avec les idées de Mandela et de ses partisans. Il est alors suspect aux yeux de son propre clan.

Il s'agit d'un film de facture très classique, quelque peu mélo, mais un beau témoignage sur l'Apartheid.

















Hampton the Hamster

Pour Thierry, une chanson …on qu'il m'a recommandée:



Comme je le lui signalais, c'est une parodie de Disney (Robin des Bois).

samedi 12 janvier 2008

Dick Annegarn

MIREILLE

Permettez-vous
Que j'empreinte votre oreille
Histoire de vous raconter
L'histoire de Mireille
Mireille est une mouche
Comme toutes les mouches
Le soir elle se couche
A l'aube elle se réveille

Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum

Un jour elle atterrit
Dans la cellule d'une crapule
Raymond était son nom
Il tirait vingt ans de prison
violeur voleur tueur
Raymond attend son heure
Abruti par l'ennui la mouche le surprit

Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum

Raymond bonjour la mouche
Mireille bonjour Raymond
Soyons de bons amis
Des amis pour de bon
La brute apprivoisée
Passant toute sa journée
A jouer avec Mireille
Pour bonne conduite est libéré

Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum

Qu'est ce qu'on peut bien faire
Quand on sort de prison
Dans une poche une mouche
Dans l'autre quelques ronds
Si je me faisais dompteur
De puces de cafards et d'abeilles
Je serais manager la bête de scène
Serait Mireille

Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum

Voyons ce que ça donne
Voyons si tu étonnes
Les clients de ce bistrot
Mireille va faire ton numéro
Tiens une mouche, pardon dit le garçon
Et d'un pouce farouche

Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum zoum zoum zoum
Zoum
Mireille

UBU
Paroles et Musique: Dick Annegarn 1974 "Dick Annegarn"

Dans un pays pas très loin d'ici
Dans un pays plat aussi plat qu'un plat
Aussi petit qu'un p'tit confetti
Il y avait pas d'loi et chacun pour soi

{Refrain:}
Il avait un tout petit zizi et un gros cul
Le père Ubu
Sa madame était une femme infâme et toute dodue
La mère Ubu

Bêtes et méchants les deux emmerdants
N'aimaient que l'argent et la crème Mont-Blanc
Ils avaient un plan pour un coup d'état
Pour un pif pouf pan avec un bazooka

{au Refrain}

Puis le jour vena où Ubu et le roi
Se rencontra twist yayaya
Après l'entrevue tout à cul
Merdre dit Ubu et le roi est mouru

{au Refrain}

"Arthur, où t'as mis le corps?"

Boris Vian
ARTHUR, OÙ T'AS MIS LE CORPS?


C'était un forfait parfait, un vrai forfait bien fait,
Car on est des fortiches.
Le client était futé, alors on l'a buté
Pour faucher ses potiches.
C'est Arthur qu'y'était chargé de se débarrasser
De son cadavre moche
Mais Arthur a rappliqué en murmurant: "Ça cloche!
Je sais pas où il est passé."

"Hein?
Arthur, où t'as mis le corps?", qu'on s'est écrié en choeur.
"Ben je sais pus où je l'ai foutu, les mecs."
"Arthur réfléchis non de delà! Ça une certaine importance."
"Ce que je sais, c'est qu'il est mort, ça les gars je vous le garantis,
Mais bon sang c'est trop fort je me rappelle pus où ce que je l'ai mis!"

Mais le marchant d'antiquités avant d'être liquidé
Avait pris le bidophone
Et nous voilà dans la brousse, un car de flics aux trousses.
On la trouvait moins bonne.
On a loupé un tournant et on se retrouve en plan
Au milieu d'une vitrine.
Les poulets s'amènent en tas et puis ils nous cuisinent
Dans la petite pièce du bas.

"Ouille!
Arthur, où t'as mis le corps?" s'écriaient les inspecteurs.
"Ben je sais pus où je l'ai foutu, les mecs."
"Arthur réfléchis non de delà! Ça une certaine importance."
"Ce que je sais, c'est qu'il est mort, ça les gars je vous le garantis,
Mais bon sang c'est trop fort je me rappelle pus où ce que je l'ai mis!"

On a écopé dix ans. C'est plus que suffisant
Pour apprendre la belote.
On ne pouvait pas s'empêcher de toujours questionner
Notre malheureux pote.
Comme il maigrissait beaucoup on cognait plutôt mou,
Pour pas trop qu'il s'étiole.
Mais en nous-mêmes on pensait: Arthur se paie notre fiole.
Il nous fait tous marcher.

"Tu vas causer oui?
Arthur, où t'as mis le corps?", que tous les jours on lui de mandait.
Arthur, il en est mort et on sait pas où il est passé!

Ah la vache alors, Arthur.
Allons mes enfants, votre copain Arthur où l'avez-vous mis, hein?

Aucun de nous ne se rappelait plus ce qu'on avait foutu
De cet Arthur de merde
Et le directeur furax attrapait des anthrax
À l'idée qu'il se perde.
On a fait venir un devin qui lisait dans les mains
Et même dans les oreilles
Mais comme tout ça ne donnait rien un beau soir on essaie
Le spiritisme ancien.

Ça tourne les enfants ça tourne:
"Arthur, es-tu là?"
"Oui les gars."
"Arthur, où t'as mis ton corps?"
"Mais j'ai pus de corps, les gars."
"Arthur, as-tu du coeur?"
"Belote, les gars, rebelote et dix de der."
"Ah..."
Et on a enfin compris que ce salaud d'Arthur était au paradis.

dimanche 6 janvier 2008

Tous les Funes d'Eduardo Berti



Tous les Funes d’Eduardo Berti (Actes Sud) traduit de l’espagnol (Argentine) par Jean-Marie Saint-Lu

A la fin des vacances, j’ai lu Tous les Funes d’Eduardo Berti. Il s’agit d’un roman très métatextuel, donc cela m’a plu.

Le Professeur Jean-Yves Funès et Marie-Hélène, son épouse défunte, souhaitaient partir à la recherche des personnages littéraires appelés Funes. Le plus célèbre se trouve dans un texte de Borges. Moins connus sont les récits de Roa Bastos ( L’Oiseau-Mouche) et Quiroga (La Méningite et son ombre).

Lors d’un colloque à Lyon, Funès, âgé et fatigué, retrouve des lieux qui lui rappellent Marie-Hélène et donc une certaine envie de reprendre leur projet commun.

Toutefois, il va se heurter à ses propres limites (des problèmes de santé) et aux convoitises de ses collègues concernant ses recherches.

J’ai relevé le passage suivant pour mon ami Thierry Melan, pipier (Melan pipes) :

« Cinq minutes étaient passées sans qu’ils aient dit le moindre mot. Elena ne trouvait pas drôle qu’il fume sa pipe d’un air de défi, ou tout comme, et moins encore que, à un certain moment, changeant d’humeur, Funès lui dise : Vous ai-je raconté ma théorie sur la pipe et les femmes ? C’est très simple : la pipe est le contraire des femmes, et savez-vous pourquoi ?
Elena fut surprise et Funès rit, la pipe entre les dents, avant d’expliquer : Une pipe vierge a un gros trou qui rétrécit peu à peu à l’usage, plus une pipe est vieille et plus étroit est son trou, meilleur goût elle a, il ne faut pas utiliser une pipe quand elle est chaude, mais attendre qu’elle refroidisse, et il faut qu’une pipe soit sèche, elle ne vaut rien si elle est humide. » (101)

"Tu veux ou tu veux pas?" de Zanini

samedi 5 janvier 2008

Kinky Friedman

Il fut à la tête d'un groupe appelé "Kinky Friedman and the Texas Jewboys", c'est un écrivain de polars très drôles et il a été candidat au poste de gouverneur du Texas. Il est encore mal connu en France même si ses romans sont publiés chez Rivages. Un must de la chanson décalée (et parfois sérieuse aussi).



Son grand classique, "They Ain't Making Jews Like Jesus Anymore":

Weird Al Yankovic

Spécialiste des parodies (y compris des parodies de clips), Weird Al fait partie de mes sources intarissables de chansons bêtes.



Une belle parodie de "Gangster Paradise" (Coolio fait encore la tête):



Après Shakira et Coolio, si on s'en prenait à Nirvana?

6-9

François Pérusse

Fernandel





Gaston Ouvrard

Chanson Plus Bifluorée



Arcimboldo au Musée du Luxembourg




Je reviens de la très belle exposition Arcimboldo au Musée du Luxembourg. L'essentiel de l'oeuvre est exposé (sauf, naturellement, les vitraux de la cathédrale de Milan réalisés par Arcimboldo et son père): les portraits officiels, une tapisserie d'après un carton d'Arcimboldo, plusieurs versions des saisons et des éléments, Flore, une copie de Vertumne, les cartons des costumes pour les fêtes de la cour des Habsbourg, etc.

Toutefois, l'oeuvre étant assez peu volumineuse, on a complété avec des objets disparates (des oeuvres qui ont influencé Arcimboldo, des artistes influencés par lui, des objets tirés du cabinet de curiosités monté par Arcimboldo, etc.) Le résultat est un peu disparate, mais très intéressant.







Francesco Urbini (?), "Testa de cazi"

Jeremy Brett chante La Veuve joyeuse

Une amie m'envoie le lien suivant, où Jeremy Brett (très connu pour avoir joué Sherlock Holmes dans la série de Granada) tient le rôle du Comte Danilo dans La Veuve joyeuse:



Je rajouterais volontiers ce lien:

jeudi 3 janvier 2008

Le Lièvre de Vatanen de Marc Rivière


J'ai vu pendant les vacances Le Lièvre de Vatanen de Marc Rivière qui vient de sortir en DVD. Avec Christophe Lambert, Julie Gayet, François Morel, Rémy Girard et un lièvre absolument merveilleux, ce film est assez fidèle au roman d'Arto Paasilinna, mais transposé au Canada. Mais peut-être que le lièvre est malheureusement le meilleur acteur. le making-of présenté sur le DVD est d'ailleurs à ce titre un vrai régal. Dresser un lapin (plusieurs lapins en fait) n'est pas chose aisée, dresser un chien, un ours ou un cerf non plus.

Mais ce joli conte philosophique et écologique, s'il n'est pas un très grand film, a le mérite d'exister. Un peu de douceur dans un monde de brutes…





La Viste de la Fanfare d'Eran Kolirin


A la fin des vacances, mes parents et moi sommes allés voir un petit bijou d'humour et d'humanisme, La Viste de la Fanfare d'Eran Kolirin, avec Sasson Gabai, Ronit Elkabetz, Saleh Bakri… Une fanfare classique égyptienne, celle de la police d'Alexandrie, doit se rendre en Israël pour l'inauguration d'un centre culturel arabe. Toutefois, ils se trompent de ville et se retrouvent dans une colonie en plein désert. Dinah, la propriétaire d'un restaurant, et deux de ses amis logent alors les musiciens pour la nuit.



Main tendue entre Israëliens et Arabes. Le coeur de Dinah balance entre Khaled, le jeune premier, et le mystérieux Toufik, chef de la fanfare, qui a perdu sa femme et son fils et qui cache une âme tendre sous un aspect un peu brusque.

Le passage le plus amusant est surement celui où le tombeur égyptien, Khaled, apprend en direct ses techniques de drague à Papi. Les deux personnages sont assis côte à côte, la jeune femme à la droite de Papi. Elle pleure. Khaled fait passer son mouchoir par Papi, puis une petite bouteille d'alcool. Puis, il met sa main sur le genou de Papi qui imite alors le geste sur celui de la jeune femme. Khaled met ensuite son bras autour des épaules de Papi, qui enlace alors sa partenaire avant de l'embrasser.

Mille soleils splendides de Khaled Hosseini


Pendant les vacances, j’ai lu Mille soleils splendides de Khaled Hosseini (Belfond). L’écriture n’en est certes pas originale, la construction (chronologique) non plus, mais ce roman est un témoignage sur la condition féminine en Afghanistan sur 40 ans jusqu’à l’arrivée d’Hamid Karzaï au gouvernement.

A quinze ans, Mariam est une jeune fille élevée par sa mère, Nana. Son père, qui n’a jamais épousé Nana par peur du scandale et de la colère de ses trois épouses, lui rend visite tous les jeudis. Mais le jour de son anniversaire, Mariam lui demande de l’amener voir Pinocchio au cinéma. Mais Jalil ne vient pas. Mariam part alors à la ville le chercher. Il ne lui ouvre pas la porte, elle passe la nuit devant sa maison. A son retour chez elle, elle découvre que sa mère s’est suicidé.

Obligé de recueillir sa fille, Jalil se laisse rapidement convaincre par ses trois femmes de marier Mariam à Rachid, un homme de trente ans son aîné. Rapidement, après une fausse-couche, elle devient la victime de ses coups.

Dix-huit ans passent pendant lesquels le lecteur suit l’évolution de la famille de Laïla. Cette jeune fille est amoureuse de son voisin Tariq qui a perdu une jambe sur une mine. Laïla est élevée par une famille progressiste dont se méfie Rachid. Ses deux frères, moudjahiddins, sont morts au combat et sa mère sombre dans la folie. Ses parents décèdent dans un bombardement et Laïla est recueillie par Mariam et Rachid. Ce dernier se met alors en tête de l’épouser et Laïla, enceinte de Tariq, accepte pour pouvoir garder son secret.

Elle découvre alors un mode de vie bien différent du sien et doit porter une burqa.

Si Mariam prend tout d’abord mal l’arrivée de cette jeune rivale dans leur famille, la solidarité entre les deux femmes va peu à peu grandir. Jusqu’à tenter de fuir ensemble jusqu’au Pakistan et à leur retour forcé par les talibans. Les coups pleuvent. Laïla n’est plus la reine du foyer. Mais Tariq, que Mariam croyait mort, revient et la situation devient critique…

Les Cerfs-volants de Kaboul de Khaled Hosseini


The Kite Runner promène son lecteur des années 1970 à nos jours, entre Kaboul et San Francisco. Amir et Hassan sont frères de lait, mais si le père d'Amir est un riche commerçant pachtoun, celui d'Hassan est un simple serviteur chiite au service de la famille d'Amir. Hassan est analphabète. Pourtant les deux enfants sont inséparables.

Jusqu'au jour du grand concours de cerfs-volants. En tentant de récupérer celui d'Amir qui a gagné, Hassan tombe sur des petits voyous de bonne famille qui le violent. Amir qui arrive sur les lieux n'intervient pas. Les relations, déjà peu claires, entre Amir et Hassan se dégradent alors. Amir finit par faire accuser Hassan de viol pour ne plus avoir ce reproche constant de son manque de courage sous les yeux.

Puis arrive la guerre. Amir et son père fuient les combats et se réfugient aux Etats-Unis où le jeune homme s'adapte et se marie. Toutefois, un jour, un appel téléphonique lui annonce qu'il peut se racheter. Il doit se rendre au Pakistan. Là, il apprend qu'Hassan et sa femme ont été assassinés par les Talibans et que leur fils est dans un orphelinat de Kaboul.

Il retourne alors dans un Afghanistan bien différent de celui qu'il a connu. D'exécutions publiques en enlèvements d'enfants, Amir va peu à peu descendre aux enfers de la violence pour en ramener le petit Sohrab.

Everyman de Philip Roth


Beaucoup plus enlevé que le dernier roman de Norman Mailer, Everyman (Un Homme) de Philip Roth est le récit de la mort d'un homme. Ce livre s'ouvre sur sa tombe. Autour du cercueil, le frère du défunt, ses enfants, ses amis.

Puis, le roman remonte la trame du temps et le mort parle. Il raconte sa vie, ses trois ex-femmes (Cécilia, la mère de ses fils; Phoebe qu'il n'aurait jamais dû tromper et qui lui a donné une fille qu'il adore; enfin, Marete, un mannequin danois superficiel et un peu trop infantile.)


La scène de l'enterrement serait inspirée de celui de Saul Bellow. A la fin de la cérémonie, le trou doit être rebouché, donc chacun y va de son coup de pelle. Lorsque le héros discute avec le fossoyeur, on sent que la page va se tourner. Il est temps pour lui de mourir, décès annoncé dès le début du récit.

Un texte fort, bouleversant, qui tente d'apprivoiser la mort et qui y réussit assez bien.

The Castle in the Forest de Norman Mailer



J'ai beaucoup lu pendant ces vacances. A commencer par Un Château en forêt de Norman Mailer (lu en anglais, donc je ne peux vous en dire plus sur la traduction.)

Il s'agit d'un portrait de l'enfance d'Hitler brossé par un démon qui se fait passer pour Dieter, un officier S.S. Plein de cynisme et d'humour, celui-ci raconte comment il a lentement mais sûrement dirigé les pas du jeune Adolf vers la personnalité qu'on lui connaît.

Je n'ai pas tout à fait été convaincue par ce roman, même s'il ne manque pas de qualités. Il demeure toutefois très bavard. Il étale des éléments de science (apiculture par exemple), mais manque singulièrement de fraîcheur.

mercredi 2 janvier 2008

Paul Robeson (chanteur absolument époustouflant)

Pas de la chanson …on du tout, au contraire:



Le Très Véritable Groupe Machin

Pour un vrai groupe spécialiste de chansons …ons, voir le site du Très Véritable Groupe Machin

Jean Constantin (papa, tu as fait fort, mais je transmets!)

Jean Constantin
Les pantoufles à papa

Paroles: Jean Constantin. Musique: Claude Nougaro
note: version "en public"


{Refrain: x2}
Hou! sont passées mes pantoufles
Où sont passées mes pantoufles
Où sont passées mes pantoufles
Mes pantoufles, mes pantoufles, mes pantoufles

C'est un peu fort on ne les trouve pas
Pourtant toujours moi je les mettais là
Va t'en donc voir p't'êt' bien qu'elles sont en bas
Sur le trottoir en train d' faire les cent pas

Sur le tapis mes orteils se trémoussent
Du plus petit des doigts d' pied jusqu'au pouce
Ils se bousculent se serrent ou bien se poussent
Les uns contre les autres comme ça en douce

{au Refrain}

{Parlé:}
Z'avez pas vu mes pantouf' vous ?
Et vous z'avez pas vu mes pantouf' ?

{Choeurs:}
Où sont passées ses pantoufles ? {x10}

Où sont passées mes pan mes pan mes toufles
Mes pantoufles où sont passées mes pantoufles
Mes panpan, où sont passées mes snow boots
Mes pantouf touf touf en feutre


Jean Constantin
Shah Shah Persan

Paroles: Jean Constantin. Musique: Michèle Persane
autres interprètes: Les Frères Jacques

Shah-Shah-Shah...
Shah-Shah-Shah...
Shah-Shah-Shah...
Shah-Shah-Shah....
Aaaaaaaaa....

Shah-Shah-Shah !

C'était un Shah, tait un Shah, tait un Shah,
Un Pacha plein d'argent, Shah Persan si puissant
Que dans son, que dans son, que dans son, son harem
Toutes les femmes lui disaient Shah Shah Shah comme on t'aime !
Mais malgré ses mi-mi, ses mi-mi, ses milliards,
Le Pacha, Shah Shah Shah, avait bien le cafard,
Des pé-pé, des pé-pé, des pétroles il était saturé...

Car son rêve...
C'était d'voir pousser l'gazon...
Devant son pa-pa...
Son palais en toutes saisons...

Mais chaque fois qu'il creu-creu, qu'il creusait des trou-trous
Pour trou-trou, pour trou-trou-la-itou, pour trouver
Un fi-fi, un fi-fi filet d'eau, du pé-pé du pétrole
Jaillissait aussitôt. Et les sou, les sou-sou, les sourciers,
Les sorciers voulaient tous démi-mi, démi-mi, ssionner,
Et le pa, le pa-pa, le Pacha Shah Shah Shah languissait...

Car son rêve...
C'était d'voir pousser l'gazon...
Devant son pa-pa...
Son palais en toutes saisons...

On signala à deux pas une rivière d'eau claire,
Le Pacha y couru sur le champ, mais revint fort déçu,
N'ayant vu qu'une rivière de diamants...
D'un coup de dés il joua aux zan-zan, aux zan-zi, aux anglais
Ses pé-pé, ses mi-mi, son pa-pa, ses sou-sou
Qu'il pé-pé qu'il perdit sur le coup...

Car son rêve...
C'était d'voir pousser l'gazon...
Devant son pa-pa...
Son palais en toutes saisons...

Alors tout con, tout con-con, tout compte fait,
Il s'installa chez nous, car chez nous pour ce qui est
Du ga-ga du gazon on s'rait plutôt ga-ga trop gâté
Tait un Shah, tait un Shah, un Pacha, un Pacha Shah Shah Shah,
Shah Persan si puissant qui creu-creu, qui creusait des trou-trous,
Des trous-trous pour trouver un fi-fi, un fi-fi, un filet, filet d'eau,
Pour l'ga-ga, pour l'ga-ga, pour l'gazon, devans nos, devant nos, nos pa-pa,
Nos palais en toutes saisons

"Ingénieur informaticien" de Michel (puis-je tomber plus bas?)

Il est temps que j'aille me coucher, non?

Shaun the Sheep

Ma mère, pendant les vacances, m'a fait découvrir Shaun le mouton qui apparaissait déjà dans un film de Wallace de Gromit.

Ceci est le générique complet:


Episodes:



"Un Monde parfait" d'Ilona (vraiment …on)

"Bernard Lavilliers" des Fatals Picards

Voici le nouveau "tube" des Fatals Picards:



Des mêmes, j'adore ça:









A Little Nightmare Music

Le soir du Réveillon, mes parents et moi avons regardé sur Mezzo un spectacle très drôle autour de la musique classique intitulé A Little Nightmare Music de Igudesman et Joo. Un petit bijou d'humour, de culture, de virtuosité.

A ne pas rater! Je vous en livre donc des morceaux choisis:












Dario Moreno (je descends de plus en plus bas dans la chanson …on)

B. Lapointe et A. Sylvestre

Depuis L'temps (avec B.lapointe)
Interprété par Anne Sylvestre

Depuis le temps que je brode sans relâche mon trousseau
J'en ai vu passer des modes j'en ai tordu des ciseaux
Hélas je ne peux plus mettre mes culottes de pilou
Sécher devant le fenêtre sans ameuter les voyous
Depuis l'temps que j'l'attends, que j'l'attends
Depuis l'temps que j'l'attends, que j'l'attends mon prince charmant
Voilà j'arrive mon aimée
Fais sécher tes culottes au mépris des méchants
Longtemps déjà je t'ai cherchée
Foin des petites sottes et leurs nylons alléchants
J'ai des piles de chemises attachées d'une faveur
Jamais je ne les ai mises il en aura la primeur
J'ai brodé des kilomètres de torchons et de draps blancs
Ne me reste plus qu'à mettre ses initiales dedans
Depuis l'temps que j'l'attends, que j'l'attends
Depuis l'temps que j'l'attends, que j'l'attends mon prince charmant
Voilà j'arrive mon aimée
Tu peux broder mon S à côté de ton A
Longtemps déjà je t'ai cherchée
Tant pis pour la jeunesse on fait avec ce qu'on a
J'ai astiqué les armoires au point d'en user le bois
J'ai jeté ma bassinoire, avec lui je n'aurai pas froid
Pour le lit j'ai en réserve celui de mes grands-parents
Il est grand temps qu'il resserve depuis bientôt 60 ans
Depuis l'temps que j'l'attends, que j'l'attends
Depuis l'temps que j'l'attends, que j'l'attends mon prince charmant
Voilà j'arrive mon aimée
De ton lit je m'en charge il va se réveiller
Vu le temps que je t'ai cherchée
S'il n'est pas assez large on n'aura qu'un oreiller
Je dois dire que je penche pour un certain décorum
Un mariage en robe blanche avec beaucoup d'harmonium
Monsieur l'abbé Lacouture celui qui doit nous marier
Pense que telle aventure se doit d'être enjolivée
Depuis l'temps que j'l'attends, que j'l'attends
Depuis l'temps que j'l'attends, que j'l'attends mon prince charmant
Tranquillise-toi mon aimée
S'il n'est pas trop mariolle amène ton curé
Longtemps déjà je t'ai cherchée
Et pour la gaudriole plus besoin du clergé
Je ne savais pas qu'un homme c'était aussi déroutant
Ce doit être ce qu'on nomme un Don Juan et pourtant
Je pense à ce que ma mère a failli me dire un soir
Des choses bien singulières, que je ne veux pas savoir
Depuis l'temps que j'l'attends, que j'l'attends
Depuis l'temps que j'l'attends, j'ai des doutes maintenant
Voilà j'arrive mon aimée
Que madame ta mère excuse mes propos
Mais pourquoi donc t'ai-je cherchée
La vie est trop amère avec une vieille peau
Depuis l'temps que j'l'attends, que j'l'attends ... (final)

Groucho Marx



"Chachacha des thons"

Jacques Hélian
LE CHA-CHA-CHA DES THONS
Paroles: Jean Belin, Léo Missir, musique: F. Andreoli, Léo Missir, 1958



Une bande de thons remontant la rivière
Pour frayer gaiement, pour frayer gaiement
Une bande de thons remontant la rivière
S'en allait gaiement, fuyant la mer, la ri lon lère
S'en allait gaiement, fuyant la mer
Le roi des thons, avec sa régulière,
Frétillait gaiement, frétillait gaiement,
En tête des thons qui remontaient la rivière,
Pour frayer gaiement, pendant la saison printanière.
C'est le cha-cha des thons dans la rivière.

REFRAIN:
Cha-cha-cha des thons, cha-cha-cha des thons,
Cha-cha-cha des thons, cha-cha-cha des thons,
Avec un T (comme crocodile) Cha-cha-cha des thons,
Avec un T.
Cha-cha-cha des thons, cha-cha-cha des thons,
Cha-cha-cha des thons, cha-cha-cha des thons,
Cha-cha-cha des thons, cha-cha-cha des thons,
Avec un T (comme crocodile). Cha-cha-cha des thons,
Avec un T.

Quand on est thon, c'est pour la vie entière.
Faut se faire une raison, faut se faire une raison.
Une tête de thon, qu'elle soit dans la rivière
Ou qu'elle soit sur terre, faut se la farcir, la ri lon lère.
C'est le cha-cha des thons sur toute la terre.

REFRAIN

"Un perroquet qui avait la colique"

Un perroquet qui avait la colique
Il fit un pet qui sentait le navet
Son père lui dit, tu joues de la musique,
Mais non papa, je joue du flageolet.

"Pan pan pan poireaux pommes de terre" de Boris Vian

"Pan pan pan poireaux pommes de terre"

Elle en avait assez des déclarations ressassées
Des grands serments intellectuels, des madrigaux rapetassés
Connaissant son passé, lorsqu'il se mit à s'empresser
Evitant d'être spirituel, il sussura ces mots sensés :

"Pan pan pan
Pan pan pan
Belle Bérengère
Pan pan pan
Pan pan pan
Voici des poireaux
Pan pan pan
Pan pan pan
Et des pommes de terre
Pan pan pan
Pan pan pan
Dont j'vous fais cadeau."

Elle en avait tant éconduit
Qui offraient des diamants de prix
Qu'elle fut séduite en un instant
Par ce refrain si surprenant :

Pan pan pan
Pan pan pan
Poireau pommes de terre
Pan pan pan
Pan pan pan
Pommes de terre poireaux

Mais elle s'est lassé de cet amant par trop sensé
Et des sornettes solennelles qu'il balançait sans sourciller
Elle allait le chasser, leur bel amour serait cassé
Mais se redressant devant elle, il certifia très assuré :

"Pan pan pan
Pan pan pan
Si j'pars, Bérengère
Pan pan pan
Pan pan pan
Je r'prends les poireaux
Pan pan pan
Pan pan pan
Et les pommes de terre
Pan pan pan
Pan pan pan
Qui sont sur l'fourneau."

Très attendrie par sa chanson
Elle propose un bon potage
Et tout en parlant mariage
Ils proclamaient à l'unisson :

"Pan pan pan
Pan pan pan
Un amour sincère
Pan pan pan
Pan pan pan
Y a rien de plus beau !"

Pan pan pan
Pan pan pan
Poireaux pommes de terre
Pan pan pan
Pan pan pan
Pommes de terre poireaux !

Fatal Bazooka