dimanche 6 janvier 2008

Tous les Funes d'Eduardo Berti



Tous les Funes d’Eduardo Berti (Actes Sud) traduit de l’espagnol (Argentine) par Jean-Marie Saint-Lu

A la fin des vacances, j’ai lu Tous les Funes d’Eduardo Berti. Il s’agit d’un roman très métatextuel, donc cela m’a plu.

Le Professeur Jean-Yves Funès et Marie-Hélène, son épouse défunte, souhaitaient partir à la recherche des personnages littéraires appelés Funes. Le plus célèbre se trouve dans un texte de Borges. Moins connus sont les récits de Roa Bastos ( L’Oiseau-Mouche) et Quiroga (La Méningite et son ombre).

Lors d’un colloque à Lyon, Funès, âgé et fatigué, retrouve des lieux qui lui rappellent Marie-Hélène et donc une certaine envie de reprendre leur projet commun.

Toutefois, il va se heurter à ses propres limites (des problèmes de santé) et aux convoitises de ses collègues concernant ses recherches.

J’ai relevé le passage suivant pour mon ami Thierry Melan, pipier (Melan pipes) :

« Cinq minutes étaient passées sans qu’ils aient dit le moindre mot. Elena ne trouvait pas drôle qu’il fume sa pipe d’un air de défi, ou tout comme, et moins encore que, à un certain moment, changeant d’humeur, Funès lui dise : Vous ai-je raconté ma théorie sur la pipe et les femmes ? C’est très simple : la pipe est le contraire des femmes, et savez-vous pourquoi ?
Elena fut surprise et Funès rit, la pipe entre les dents, avant d’expliquer : Une pipe vierge a un gros trou qui rétrécit peu à peu à l’usage, plus une pipe est vieille et plus étroit est son trou, meilleur goût elle a, il ne faut pas utiliser une pipe quand elle est chaude, mais attendre qu’elle refroidisse, et il faut qu’une pipe soit sèche, elle ne vaut rien si elle est humide. » (101)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Mon mauvais esprit me joue de mauvais tour... le texte est très bien fait en tous cas et me rappelle de très bons moments de rigolades!!