jeudi 3 janvier 2008
Everyman de Philip Roth
Beaucoup plus enlevé que le dernier roman de Norman Mailer, Everyman (Un Homme) de Philip Roth est le récit de la mort d'un homme. Ce livre s'ouvre sur sa tombe. Autour du cercueil, le frère du défunt, ses enfants, ses amis.
Puis, le roman remonte la trame du temps et le mort parle. Il raconte sa vie, ses trois ex-femmes (Cécilia, la mère de ses fils; Phoebe qu'il n'aurait jamais dû tromper et qui lui a donné une fille qu'il adore; enfin, Marete, un mannequin danois superficiel et un peu trop infantile.)
La scène de l'enterrement serait inspirée de celui de Saul Bellow. A la fin de la cérémonie, le trou doit être rebouché, donc chacun y va de son coup de pelle. Lorsque le héros discute avec le fossoyeur, on sent que la page va se tourner. Il est temps pour lui de mourir, décès annoncé dès le début du récit.
Un texte fort, bouleversant, qui tente d'apprivoiser la mort et qui y réussit assez bien.
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