mardi 17 mars 2009

Médaille

L'adjoint à la culture de la mairie de Neuilly-Plaisance me remettra, le 4 avril 2009 à 11h, l'ordre de Chevalier des Arts et des Lettres à la Salle des Fêtes (11 avenue du Maréchal Foch - 933360 Neuilly-Plaisance) lors de l'inauguration du Week-End Noir de la ville.

Je tiens à remercier ici la ville de Neuilly-Plaisance et son Sénateur-Maire pour tout ce qu'ils font pour moi.

lundi 16 mars 2009

Le Village de l'Allemand, ou le journal des frères Schiller de Boualem Sansal (Gallimard, 2008)


J'ai lu Le Village de l'Allemand ou le journal des frères Schiller de Boualem Sansal et j'ai été frappée par ce roman qui, de manière forte et militante, fait le parallèle entre le nazisme et l'islamisme. Lorsque ses parents sont assassinés dans un village algérien, Rachid Helmut Schiller (dit Rachel) fait le voyage pour voir leur tombe. Il découvre alors une valise, pleine des papiers ayant appartenu à son père, un Allemand qui avait embrassé la cause du FLN et épousé une Algérienne. Le passé lui explose alors au visage: son père avait ét SS et avait travaillé dans les équipes scientifiques des camps d'extermination, en tant que spécialiste des gaz.

La vie lui devient alors insupportable: si son père a échappé à la justice, quelqu'un doit payer. Rachel voyage alors à travers l'Europe, de camp en camp, traîne sa culpabilité de pays en pays jusqu'au jour où elle lui deviendra insupportable. Sa vie de cadre dynamique, bon mari, sera alors bien loin.

Son jeune frère, Malek Ulrich (dit Malrich), prendra alors la relève et découvrira le journal de son frère. Lui qui vit en banlieue, au milieu des imams qui ordonnent de massacrer les femmes qui ne se soumettent pas, verra alors un parallèle terrible entre nazisme et islamisme. Et contrairement à son père, il résistera.

Les voix de Rachel et Malrich jouent, en contrepoint, s'harmonisent, s'opposent, se cherchent, se trouvent, s'éloignent.

Un beau roman sur les haines de tous genres… et sur ceux qui les rejettent.

samedi 14 mars 2009

Exposition "La vie quotidienne fait sa réclame" à l'Espace Saint-Jean à Melun


Nous avons visité l'exposition "La vie quotidienne fait sa réclame" à l'Espace Saint-Jean de Melun. 

Elle était très intéressante, avec beaucoup d'anciennes publicités, d'objets quotidiens, couvrant tous les aspects de la vie de tous les jours (cuisine, vêtements, savons, disques, etc.) Un vrai voyage dans le siècle dernier.

J'ai retrouvé certains des objets qu'il y avait chez mon arrière grand-mère (vieux moulin à café, fer à repasser qu'on laissait chauffer sur le poêle, etc.)

Cette exposition finit le 22 mars 2009.


Photos ici.

jeudi 12 mars 2009

La Négresse à l'enfant de Leïla Sebbar (Syros, 1990)


Je viens de lire La Négresse à l'enfant de Leïla Sebbar, un superbe recueil de nouvelles sur le métissage et la tolérance, huit récits tous plus justes les uns que les autres. Le titre vient de la nouvelle éponyme où une femme noire porte l'enfant blanche de "Madam" et pense à sa situation de noire, dans un pays dominé par les blancs. On pense tout de suite à un pays comme l'Afrique du Sud.

Leïla Sebbar s'attache aux victimes de la vie, aux humiliés, aux femmes. Elle rend un hommage vibrant à ceux que l'on méprise, à ceux qui sont persécutés, à ceux que l'on oublie au détour du chemin. Leïla Sebbar est une novelliste hors pair, qui sait concentrer la douleur en quelques mots choisis avec un soin particulier.

Gomorra de Roberto Saviano (Gallimard), traduit par Vincent Raynaud


J'ai enfin pu emprunter Gomorra de Roberto Saviano (Gallimard), traduit par Vincent Raynaud, à la Médiathèque et je viens de le finir. 

Il s'agit d'un récit puissant, les pieds dans l'histoire, qui analyse tous les aspects des trafics mafieux, dans leurs moindres détails, du béton à la confection textile, en passant par les déchets dangereux. L'un des chapitres est même une dénonciation faite de "je sais", accumulés, les uns à la suite des autres.

Je trouve que ce texte remet bien les choses en perspective et met chacun de nous au centre de ses responsabilités, montrant comment un système capitaliste dévoyé et non contrôlé peut devenir dangereux, ce à quoi peut aboutir le libéralisme à tout crin, quand seul le prix compte et plus la moralité.

Ce texte est fort, un véritable cri d'amour de l'auteur pour sa région et pour les victimes du système, une dénonciation sans concession des complicités diverses. A lire absolument…

lundi 9 mars 2009

Harvey Milk de Gus Van Sant

Nous sommes allés voir Harvey Milk dimanche matin. Gus Van Sant continue sa visite dans le monde de la violence américaine pour montrer une affaire réelle, une fois encore, celle des meurtres de Harvey Milk et George Moscone en pleine mairie de San Francisco en 1979.

L'histoire de Harvey Milk est celle d'une prise de conscience politique et celle du mouvement gay dans les années 1970, face aux bigots de tout poil (parmi lesquels Anita Bryant dont Michael Moore s'était déjà moqué dans Roger and Me.)

Se battant pour les droits civils des homosexuels, Harvey Milk se fit bien des ennemis, reçut moult menaces de mort… avant d'être abattu par Dan White.

Lors du procès, celui-ci plaida l'influence des twinkies trop sucrés (d'où le twinkie plea) et, malgré les évidences du dossier, ne fut pas condamné pour meurtre avec préméditation. Il passa en fait peu d'années en prison avant de se suicider. (Comme quoi, le ridicule finit parfois par tuer!)

Sean Penn campe merveilleusement Harvey Milk (j'ai parfois l'impression de retrouver les mimiques de Milk dans des images d'archives.) James Franco, qui joue Scott, est touchant dans son aspect tiraillé entre amour pour un homme public et désir de protéger la vie privée de leur couple. Le film est fort, puissant, prônant des idéaux de tolérance et de motivation. J'ai été bouleversée par les images de la fin, celles de la manifestation en mémoire de Milk en particulier.

Au moment où la Californie revient en arrière sur le mariage homosexuel, je trouve ce film nécessaire. Dans un moment où chacun, quel qu'il soit, doit se battre pour obtenir le respect des autorités, il devrait être distribué dans tous les cinémas du monde. La garantie des droits de chacun est celle des droits de tous!



dimanche 1 mars 2009

Concours de plaidoiries


J'étais hier l'un des trois présidents de jury en L1 (droit) pour le concours de plaidoiries organisé par Lysias Paris 2 à Melun. Nous avons sélectionné 4 candidats pour le tour suivant (qui s'ajouteront aux 8 sélectionnés par les autres jurys.) Rendez-vous samedi prochain dans les bâtiments de Fréteau de Saint Just pour le deuxième tour.

La finale aura lieu au tribunal de Melun le 23 mars 2009.