Je manque de mots pour parler de ce film qui narre l'affaire d'espionnage la plus étonnante de l'Histoire de la Guerre froide. Par amour pour son pays pour qui il rêve d'un meilleur avenir, Sergueï Grigoriev, colonel du KGB déçu du régime de son pays, prend contact avec un jeune ingénieur français, Pierre Froment. Pourquoi lui? Parce que ce n'est pas un membre de la DGSE, et donc pas un agent double potentiel.
Il ne veut pas d'argent, juste des babioles de Paris, des disques, du parfum… Pendant des mois, Sergueï Grigoriev, rebaptisé Farewell, va fournir des informations tellement vitales que les Français vont devoir prévenir les Américains des taupes qui se trouvent dans leurs rangs et des dossiers qui ont franchi le rideau de fer. Mitterrand parvient alors à faire oublier qu'il a des ministres communistes, ce qui inquiétait énormément la Maison Blanche et le Pentagone.
Emir Kusturica, en Farewell, est extraordinaire et touchant. Guillaume Canet en jeune homme perdu, craignant pour sa famille et se demandant ce qu'il fait là, est tout aussi talentueux. Le duo marche à fond.
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