vendredi 27 avril 2007

Le titre du jour dans Le Monde

LE TITRE DU JOUR
Le front anti-Sarkozy de Royal et Bayrou
L'équipe de la candidate socialiste a accusé le camp de M. Sarkozy d'avoir exercé des "pressions" pour empêcher le débat, censé souligner les convergences avec le candidat UDF, troisième le 22 avril avec 18,57 % et dont les électeurs tiennent la clé du second tour. M. Bayrou a, lui, "la certitude" que Nicolas Sarkozy a exercé des pressions pour faire annuler le débat envisagé par Canal+ entre Ségolène Royal et lui-même. Sur France 2, hier soir, Nicolas Sarkozy a rappelé que "le 6 mai, il n'y aura pas de bulletin François Bayrou".

Je m'inquiète décidément de plus en plus pour notre liberté de penser. Si Sarkozy est élu le 6 mai, je pense qu'il faudra entrer en résistance pour:
1) remporter les législatives
2) parler, parler, parler, parler et ne laisser passer aucune tentative de censure. Au contraire, il nous faudra renverser Anastasie!

1 commentaire:

Delphine Cingal a dit…

LIBERATION.FR : vendredi 27 avril 2007

François Bayrou a affirmé vendredi que Nicolas Sarkozy avait exercé des
pressions pour empêcher la tenue du débat télévisé qu'il devait avoir
avec Ségolène Royal samedi sur l'antenne de Canal+. «Je n'en ai pas la
preuve mais j'en ai la certitude», a déclaré le président de l'UDF au
micro de RTL. «Lorsque j'ai tenu une conférence de presse mercredi j'ai
parlé de la part de Nicolas Sarkozy d'intimidation et de menace. C'est
exactement là où on en est», a-t-il ajouté.


Ce débat entre la candidate socialiste, qui sera face à Nicolas Sarkory
au second tour le 6 mai, et le candidat arrivé en troisième position au
premier tour serait inédit dans une campagne présidentielle en France.
Canal+, qui avait proposé d'accueillir cette rencontre, a retiré son
offre jeudi faisant valoir le respect des règles du temps de parole
imposées par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Le CSA a
démenti être intervenu auprès de la chaîne cryptée pour annuler la tenue
du débat.
   
L'UMP, par l'intermédiaire de François Fillon, conseiller politique de
Nicolas Sarkozy et «premier ministrable», avait, avant la déclaration de
François Bayrou, minimisé la polémique. Ce débat, dit-il dans un
entretien accordé à 20 Minutes, «n'est pas un événement politique mais
un coup médiatique ». Certains commentateurs politiques notent que la
tenue d'un débat entre Ségolène Royal et François Bayrou - avant celui
que les deux finalistes auront le 2 mai comme c'est de tradition dans
l'entre-deux tours - pourrait gêner le candidat de l'UMP, qui se verrait
d'une certaine manière ravir la vedette.
   
François Bayrou qui, lors de cette même conférence de presse mercredi à
Paris, a évoqué «la proximité (de Nicolas Sarkozy) avec les milieux
d'affaires, les puissances médiatiques», a dit disposer d'éléments à
l'appui de son affirmation que l'ancien ministre de l'Intérieur était
intervenu et avait fait pression. Il a dit s'appuyer «sur des
témoignages nombreux (de pressions) adressées pas seulement à la
direction de Canal+ mais à tous ceux qui s'intéressaient à ce debat et
avaient l'intention de le retransmettre». «Il se trouve que ce débat a
été annulé en arguant, ou en prétendant, qu'il y avait des règles du CSA
et une demande du CSA qui empêcherait la tenue du debat», a ajouté
François Baryou. «Ceci est absoluement faux».
   
Le dirigeant centriste, dont l'UMP et le PS se disputent en prévision du
second tour les quelques sept millions d'électeurs qui ont voté pour lui
dimanche dernier, a affirmé qu'il n"acceptera pas que «dans mon pays on
verrouille l'information». «Ici, par toute une série de réseaux (...),
qui rapprochent de très grandes puissances financières et de très
grandes puissances médiatiques autour de Nicolas Sarkozy, des
interventions directes sont faites auprès des rédactions, sont faites
auprès des chaînes, de manière que l'information se trouve verrouillée»,
a ajouté François Bayrou.  «On est en train de choisir le chemin d'une
régression immense qui met en cause le droit elémentaire des Français à
être informés», a poursuivi le dirigeant centriste.  «Et songez que
Nicolas Sarkozy n'est pas encore élu. Alors, qu'en sera-t-il s'il est
élu?».