mardi 24 avril 2007

Pétition contre la condamnation à mort d'un médecin palestinien et d'infirmières bulgares

Pétition sur le site d'Ensemble Contre la Peine de Mort


Madame la Chancelière,


Voilà plus de huit ans qu’en Libye, un médecin palestinien et cinq infirmières bulgares coopérants ont été arrêtés, torturés, accusés sans preuve établie d’avoir inoculé le virus du SIDA à 426 enfants de l’hôpital pédiatrique de Benghazi en Libye, ceci au déni de leurs droits à un procès équitable.

Condamnés à mort une première fois le 6 mai 2004, la justice libyenne a prononcé une seconde condamnation à mort le 19 décembre dernier, provoquant une colère et une indignation légitimes en Bulgarie et parmi tous les défenseurs des droits humains de par le monde.

La communauté scientifique internationale a pourtant démontré que c’est une infection foudroyante et accidentelle du virus du SIDA, antérieure à l’arrivée des coopérants emprisonnés et due au manque de précautions sanitaires et à l’usage répété d’équipements médicaux non stérilisés, qui est à l’origine de cette tragédie dans l’hôpital pédiatrique de Benghazi. D’autres pays ont connu une même infection (Chine, Roumanie, Kazakhstan). Nous notons d’ailleurs que, dans son jugement du 19 décembre, la Cour d’appel de Tripoli a reconnu la responsabilité de l’Etat libyen en condamnant ce dernier à verser des indemnités aux familles des enfants.

Désormais, nul ne peut rester silencieux et inactif face à cette tragédie : c’est pourquoi par la présente, Madame la Chancelière, nous vous demandons d’intervenir pour que l’Union européenne et la communauté internationale fassent de la libération des infirmières et du médecin LA priorité absolue de leurs efforts diplomatiques, notamment, dans leurs relations avec les autorités libyennes.

Jusqu’à leur libération, nous porterons, en guise de soutien au médecin et les infirmières, un ruban de solidarité. Nous disons à Christiana, Valia, Valentina, Nazia, Snezhana et Ashraf : VOUS N’ÊTES PAS SEULS !

Il est temps que les autorités judiciaires libyennes réexaminent cette affaire au plus vite, cassent la condamnation à mort – peine toujours barbare et injuste, comme l’a déjà reconnu le Colonel Kadhafi lui-même -, et ordonnent la libération de Christiana, Valia, Valentina, Nazia, Snezhana et Ashraf.

Bien sûr, nous exprimons notre compassion et notre solidarité aux enfants libyens contaminés et à leurs familles et soutenons les actions de la communauté internationale destinées à alléger leur souffrance et à améliorer le système de santé lybien.

2 commentaires:

Guillaume Cingal a dit…

Ah tiens, Sarkozy en a parlé ce soir sur TF1, et a dit qu'il fallait intervenir au plus haut niveau. Attention, ne vote pas pour lui, quand même, hein ;-)

Delphine Cingal a dit…

Pas de risque :-))) Mais c'est amusant de voir comment Sarkozy critique la peine de mort en Libye et soutient George W. Bush qui a été le plus fervent soutien de la peine de mort (avec les mêmes risques d'erreur judiciaire) quand il était gouverneur du Texas.