L’article d’Afriqu’Echos Magazine que vous ne lirez jamais :
Ségolène Royal élue présidente :Inattendue victoire sur l’anxiogène Sarkozy
mardi 8 mai 2007 La rédaction (AEM)
En perspective du deuxième tour de l’élection présidentielle française, Afriqu’Echos Magazine ( AEM ) , comme toutes les radios, télés et journaux, s’était préparé à la victoire aussi bien de Nicolas Sarkozy que de Ségolène Royal. Quasiment tous avaient préparé des sujets sur la victoire de l’un ou l’autre, mais vous n’aviez eu droit qu’aux sujets décortiquant la victoire de Nicolas Sarkozy. AEM se permet d’innover en vous proposant la lecture de l’article que son rédacteur en chef délégué, Botowamungu Kalome avait prévu si Ségolène Royal avait gagné.
Election inattendue de Ségolène Royal à la présidence de la République française avec ……% de voix contre Nicolas Sarkozy ( …..%) que tous les sondages donnaient pourtant invariablement vainqueur depuis plus de deux ans dès qu’il avait, en effet, affiché ses ambitions présidentielles. La victoire de la candidate socialiste a commencé à se profiler dès midi à travers une participation en hausse des électeurs au deuxième tour. Une hausse qui laissait supposer, de notre point de vue, une mobilisation des abstentionnistes du premier tour pour barrer la route à Nicolas Sarkozy. Un Nicolas Sarkozy apparut aux yeux des Français autoritaire, arrogant et menaçant pour les syndicats, les chômeurs, les bénéficiaires des aides sociales, les banlieues et les immigrés. Le qualificatif d’anxiogène lui allait, aux yeux de beaucoup, comme un gant.
La victoire de Ségolène Royal représente également la fin d’un énorme tabou qui n’a jamais dit son nom. Regardée comme la génitrice de la déclaration universelle des droits de l’homme, la France, par contre, n’a jamais été un modèle en matière d’égalité hommes/femmes. C’est en 1944 seulement que la France s’était résolue à accorder le droit de vote aux femmes. Malgré cette avancée, plus de cinquante ans après, la présence des femmes dans les sphères de décision, de commandement et dans la classe politique est des plus faibles de l’Europe. Un problème que Lionel Jospin, premier ministre, crut résoudre avec la loi sur la parité qui imposait aux partis politiques, sous peine d’amende, de présenter au suffrage des Français un nombre égal des femmes et des hommes. Peine perdue, car tous les partis ont préféré payer des amendes plutôt que d’équilibrer la présence des deux sexes.
Raillée, moquée, Ségolène s’entête, agace et gagne
Quand Ségolène Royal, compagne de François Hollande premier secrétaire du Parti socialiste, annonça son intention d’être candidate, les blagues ont fusé au sein du parti socialiste : « Mais qui va garder les enfants ? » se lâcha un cadre socialiste ou encore cette ancienne ministre de Jospin qui déclara que « l’élection présidentielle n’était pas un concours de beauté ». « La gauche bécassine » s’autorisa un journaliste de gauche pour souligner le caractère mièvre et niais de Ségolène Royal qu’on jugea également populiste avec « sa démocratie de proximité » et « son jury citoyen appelé à juger l’action des politiques ». Et comme pour aggraver son cas, la candidate à la candidature socialiste multiplia des gaffes dans ses déclarations sur la politique étrangère, prit ses distances avec le programme socialiste et joua sur le fait d’être femme en transformant toute critique contre elle en propos machiste.
Plébiscitée par de nouveaux adhérents du Parti socialiste arrivés en masse à travers une adhésion par internet moyennant seulement 20 euro, Ségolène Royal devint la première femme candidate à la présidence de la République avec une réelle chance d’être élue présidente de la République. Distancée au premier tour avec plus de 5 % de voix, Ségolène Royal multiplia des appels de pied vers des électeurs de François Bayrou se déclarant prête à nommer celui-ci premier ministre, avant d’exprimer quelques jours plus tard pour le socialiste Dominique Strauss-Khan.
Sans vouloir minimiser les mérites de la nouvelle présidente qui est devenue pugnace, agressive et combattante au fil de la campagne électorale, la candidate socialiste a sans doute profité de la peur qu’inspirait Nicolas Sarkozy et peut-être aussi, dans une certaine mesure, de l’appel à l’abstention à ses électeurs lancé par Jean-Marie Le Pen qui déclara sans ambages qu’il lui paraissait « indécent que Nicolas Sarkozy, fils d’immigré, veuille devenir président de la République française ».
En remportant cette élection, Ségolène Sarkozy semble condamner en même temps son adversaire Nicolas Sarkozy qui va sans doute perdre la direction de l’UMP au profit d’un Alain Juppé à l’affût et enfin débarrassé de ses ennuis judiciaires.|Botowamungu Kalome(AEM)
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