mardi 4 septembre 2007

Garçon, encore des ortolans!

S.E.P.A.N.S.O. LANDES
Société pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest Association du département des Landes
Siège social : 1581 route de Cazordite - 40300 Cagnotte



Communiqué de presse : 03/09/07
(demande de droit de réponse)



Les lecteurs landais de Sud-Ouest ont appris le 3 septembre 2007 qu’Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, et qu’un caméraman de TF1 avaient été molestés la veille…

Il n’y a pas de « statut à clarifier » ! La SEPANSO rappelle à tous et à chacun que l’arrêté de classement du bruant ortolan signifie purement et simplement que l’espèce est strictement protégée. En conséquence l’Etat doit faire cesser immédiatement les captures qui relèvent tout bonnement du braconnage. Sinon, la France encourt une nouvelle condamnation du fait du non respect de ses engagements.

La SEPANSO regrette que la violence soit à l’ordre du jour. L’appel du président de l’ADCTM (f S.O. 23/08/09 page 2-3) a été entendu. D’autres violences ont eu lieu. Une plainte a d’ailleurs été déposée hier parce qu’un autre groupe d’ornithologues a été menacé à l’arme blanche sur la voie publique (cf communiqué AFP – 020907). Une telle violence n’a pu naître que parce que des citoyens ont pensé, du fait que la répression était très limitée (très peu de poursuites), qu’ils pouvaient agir impunément, presque avec la bénédiction des autorités locales. Cette violence ne diffère guère de celle de certaines banlieues, laquelle est dénoncée régulièrement à juste titre. La SEPANSO souhaite effectivement que le gouvernement prenne ses responsabilités et mette en œuvre ses stratégies : «zéro délinquance », «tolérance zéro » …

Que des élus, théoriquement responsables et exemplaires, aient pu, et puissent encore soutenir des citoyens qui enfreignent la loi porte un préjudice certain à l’image de la France qui apparaît dès lors comme un pays où l’état de droit peut être remis en cause par un groupe organisé qui aller jusqu’à exercer des violences à l’encontre des citoyens qui souhaitent que les espèces vulnérables soit protégées. Ces citoyens, membres d’associations reconnues d’utilité publique, rappellent aux responsables du pouvoir exécutif les engagements internationaux pris : Rio, fin de l’érosion de la biodiversité en Europe d’ici 2010 … et bien entendu la nécessité d’assurer la sécurité des personnes (laquelle ne semble plus garantie dans les Landes).

En ce qui concerne l’incantation de « l’étude scientifique » de ceux qui veulent pouvoir capturer des ortolans, la SEPANSO informe les lecteurs de Sud-Ouest qu’elle est victime d’une censure totale et jouit d’un refus complet d’accès au protocole de cette étude. Mais ceci n’est qu’une nouvelle violation d’un autre texte international ratifié par la France : La Convention d’Aarhus (Convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement).



Contacts presse :
Anne DORSEMAINE 01 42 19 11 68
anne.dorsemaine@ecologie.gouv.fr
20 avenue de Ségur – 75007 PARIS
www.ecologie.gouv.fr
COMMUNIQUÉ DE PRESSE

La Secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie entend faire respecter la loi sur les espèces protégées

Le bruant ortolan est un oiseau strictement protégé depuis 1999 et interdit de chasse depuis
1981.
Dans le département des Landes l’ortolan, autrefois très prisé en gastronomie, fait parfois, à l’image des infractions qui ont été commises aujourd’hui, l’objet de prélèvements illicites. A cet égard, les contrôles conduits l’année dernière par les agents de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) ont mené à l’établissement de plusieurs procès
verbaux.
Suite aux incidents qui ont été constatés ce jour dans le département des Landes, Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, a décidé de renforcer, dès aujourd’hui et pour les semaines à venir, les contrôles et entend faire respecter la réglementation en matière d’atteinte à une espèce protégée.
Sur ce point, la secrétaire d’Etat rappelle que les sanctions prévues par l’article L415-3 du code de l’environnement peuvent aller « jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et 9 000 euros d’amende ».
Cabinet de la secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie
Paris, dimanche 2 septembre 2007

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