dimanche 28 octobre 2007

Béatification de pretres franquistes

Aujourd'hui, Benoît XVI béatifiait 498 prêtres et religieuses franquistes tués pendant la Guerre Civile en Espagne. Les prêtres républicains manqueraient-ils de talent? Aucun d'entre eux n'aurait provoqué le moindre miracle et on peut ainsi les oublier? Par contre, chacun des 498 franquistes serait miraculeux. Bref, l'Eglise Catholique prend nettement parti.

En effet, au début de la Guerre Civile, Franco avait clairement soutenu l'Eglise (qui elle-même, dans sa grande majorité, le soutenait.) Par conséquent, certains républicains avaient vu rouge et exécuté de nombreux prêtres qui défendaient les thèses d'un pouvoir qui s'opposait aux résultats démocratiques sortis des urnes.

L'Eglise refuse de reconnaître ses torts dans ses prises de position lors de la Guerre Civile. Il est temps de le dire clairement: Franco était l'allié de Hitler et Mussolini, qui ne se sont pas privés pour lui envoyer des armes et des hommes. Si Franco n'est pas ensuite entré en guerre, il a toutefois toujours soutenu l'Axe du Mal.

Golias souligne même le passé peu glorieux de certains béatifiés, dont le père Gabino Olaso Zabala:
"Assassiné durant la guerre civile, le père Gabino Olaso Zabala faisait partie de l’ordre des Augustins. Pourtant, il a lui-même martyrisé un autre prêtre. Sa victime : Mariano Dacanay, un prêtre philippin accusé de sympathiser avec un mouvement qui demandait le départ des Espagnols de leur ancienne colonie.
Le traité de Paris du 10 décembre 1898, mettant fin à la guerre hispano-américaine, prévoyait que l’Espagne cède ses dernières colonies, dont le Philippines où les combats pour l’indépendance se poursuivront jusqu’en 1902."


Dans son dernier opus, Beim Häuten der Zwiebel (Pelures d'oignons), Günter Grass parle de sa rencontre avec le futur pape Benoît XVI dans un camps de prisonniers. Dans ses mémoires, Ma Vie, Joseph Ratzinger reconnaît avoir fait partie des jeunesses hitlériennes, mais contraint et forcé. Pourtant, si ces deux hommes ont fait partie d'un même passé, l'un (Günter Grass) a montré par ses actes qu'il avait changé. L'autre vient de béatifier 498 soutiens d'un gouvernement fasciste. Le Feldmarechal de l'Eglise Catholique a peu changé, tous comptes faits.

2 commentaires:

Denis a dit…

et oui... le chef de cette grande secte a la mémoire sélective... Il oublie par exemple certains prêtres basques tués par les franquiste...

Est ce un oublie... non... c'est un choix...

Delphine Cingal a dit…

D'après un blog qui continue à m'énerver encore ce matin, c'est parce que ces prêtres basques ne sont pas de vrais martyrs. Na d'abord! (p'têtre même qu'ils sont même pas vraiment morts si ça se trouve)