samedi 13 octobre 2007
Antigone de Sophocle et Erechtée d'Euripide
Le Grand Amphi de la Sorbonne était en fête hier soir. La troupe Demodocos jouait Antigone de Sophocle et Erechtée d'Euripide. Erechtée a été filmé dans l'après-midi et sera diffusé le 28 décembre sur Arte.
Les acteurs étaient formidables, la mise en scène remarquable, le texte filait parfois dans le grec ancien (mais soit traduit ensuite, soit, pour les lamentations de Créon à la fin d'Antigone, parfaitement compréhensible.)
La traduction du texte est forte, le rythme de la langue scande l'opposition entre la loi humaine représentée par Créon et la loi divine et morale à laquelle se soumet Antigone.
Jacqueline de Romilly, absente hier soir, avait apparemment assisté à une représentation d'Antigone en Sorbonne au moment de la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale. Antigone, c'est la résistance face à une loi inique. Antigone, c'était alors la résistance au nazisme et l'on comprend la charge émotive de cette pièce dans le Grand Amphi de la Sorbonne 68 ans après.
Le second texte était assez surprenant. Sur l’Acropole, Poseidon menace le peuple d’Erechthée, roi d’Athènes, serpent issu du sol et de la semence d’Héphaïstos poursuivan la déesse vierge Athéna Pallas. Le roi devra sacrifier l’une de ses filles pour qu’Athènes connaisse son glorieux destin.
La révolte d'Antigone a été pour l'adjointe au Maire de Paris chargée des affaires scolaires l'occasion de se rebeller contre les tests ADN. Elle a justement rappelé que Périclès a dû faire un tour de passe-passe pour faire reconnaître comme citoyen le fils qu'il avait eu avec Aspasie. Raccourci assez intéressant…
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