lundi 31 mars 2008
Promets moi
Le cinéma des Variétés de Melun passait (sur fort peu de séances, dommage) Promets moi, réalisé par Emir Kusturica, avec Marija Petronijevic, Uros Milovanovic, Ljiljana Blagojevic… Je suis une fan d'Emir Kusturica, j'ai donc beaucoup aimé ce film délirant, même si le réalisateur semble un peu perdre la fougue de Chat noir, chat blanc.
Pensant qu'il va bientôt mourir, un grand-père serbe, fou de gadgets, envoie son petit-fils à la ville vendre leur vache, acheter une icône, un souvenir et ramener une femme. Beau programme! Tsane part donc avec sa vache, croise des personnages étranges et drôles… et rencontre Jasna qu'il devra tirer des griffes d'un caïd qui voudrait la prostituer.
La galerie de portraits est toujours aussi savoureuse: un grand-père qui piège les alentours de sa maisonnette et truffe son intérieur de gadgets incroyables, un mafieux zoophile, un duo de démolisseurs sympathiques, une prostituée au grand coeur, de sales mômes, etc.
Un moment formidable.
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dimanche 30 mars 2008
Bienvenue chez les chtis de Dany Boon
J'ai cédé aux sirènes de Bienvenue chez les chtis avec Kad Merad, Dany Boon, Zoé Félix… et je ne regrette pas un seul instant. Ce film n'est peut-être pas le grand film intellectuel du siècle, mais dans un pays où l'on monte les gens les uns contre les autres afin de permettre à tout le monde d'être perdant, je trouve qu'un film qui tente de tisser des liens entre des communautés doit être salué.
Après avoir tenté de se faire passer pour handicapé afin d'obtenir la mutation au bord de la mer dont sa femme rêvait, Philippe Abrams (Kad Merad) est envoyé occuper le poste de directeur de la Poste de Bergues dans le Nord. Les Abrams, pleins de préjugés, se préparent moralement: il est hors de question que Julie Abrams et leur fils aille dans le Nord (temps trop froid, gens alcooliques, etc.) Accueilli par un adorable facteur, Antoine (Dany Boon), Abrams découvre une région chaleureuse et un langage fleuri.
Mais Julie refuse de croire que la vie à Bergues soit agréable. Philippe ment alors et invente une vie infernale… jusqu'au jour où Julie décide de rendre visite à son mari.
Le décalage entre Nord et Sud est particulièrement savoureux et les réactions de Philippe (et du spectateur) face au chtimi font tout le sel du film.
Crimes à Oxford d'Alex de la Iglesia
Cinéma hier pour voir Crimes à Oxford d'Alex de la Iglesia, avec Elijah Wood, John Hurt, Julie Cox, Dominique Pinon… Elijah Wood y campe Martin, lun étudiant américain en mathématiques, venu faire sa thèse avec Arthur Seldom (John Hurt). Il s'installe chez une amie du Professeur dans l'espoir qu'elle l'aidera à l'approcher. Mais c'est surtout la mort de la vieille dame qui les aidera à travailler ensemble, à tenter de résoudre l'énigme mathématique proposée par le tueur.
Ce polar qui repose sur les suites mathématiques m'a un peu rappelé mon roman policier préféré, Le Tableau du maître flamand (en un peu moins bien, mais j'ai quand même trouvé ce Cluedo intellectuel très bien filmé et très bien joué.)
J'ai particulièrement aimé les scènes autour des festivités du 5 novembre (Guy Fawkes Day en Angleterre) et les monuments d'Oxford que j'aime tant retrouver.
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samedi 29 mars 2008
Neuilly-Plaisance
Le week-end prochain, je travaille au Week-end Noir de Neuilly Plaisance. Il s'agit d'un festival caritatif dont une partie des bénéfices est reversée à une association, cette année Alzheimer-Seine-Saint-Denis. Ce festival a toujours un beau succès. L'an dernier, la Crime Writers Association de Grande Bretagne était venue nous voir et, cette année, deux Britanniques sont présentes parmi nous, Anne Perry et Fidelis Morgan.
Les prix Lion Noir et Lionceau seront remis samedi à 11h.
Le Rossignol et Le Renard de Igor Stravinsky
J'ai écouté hier soir Le Rossignol et Le Renard de Igor Stravinsky avec Laurent Naouri, Violeta Urmana, Marie McLaughlin, Natalie Dessay, Vsevolod Grivnov, Maxim Mikhailov, Albert Shagidullin et dirigé par James Conlon. Traditionnellement, je n'aimais pas les dissonances de Stravinsky, mais j'ai emprunté ce disque à la médiathèque et… coup de foudre. Les voix sont superbes, et en fait, c'est harmonieux. J'aurais dû ré-essayer Stravinsky plus tôt. J'ai également découvert Le Renard avec Laurent Naouri, Ian Caley, Paris National Opera Orchestra Solists, Vsevolod Grivnov, Maxim Mikhailov. C'est drôle et enlevé.
Pour les rétrécis du bulbe qui laissent des commentaires idiots en ne comprenant visiblement pas le français (voir ici), je tiens à signaler que cette entrée n'est pas dans la série "chanson …on", mais avant le week-end dernier, je ne jugeais pas nécessaire de signaler: ici chef d'oeuvre, là gag à se tordre de rire. Dois-je le faire ou ai-je un seul lecteur très limité intellectuellement?
Suzanne la pleureuse d'Alona Kimhi, traduit de l'hébreu par Rosie Pinhas-Delpuech
Alona Kimhi est née en 1966 en Ukraine et a émigré à six ans, avec ses parents, en Israël. Militante d'extrême gauche, elle représente bien cette littérature israélienne pourtant boycottée par certains au Salon du Livre. Peut-être auraient-ils dû lire Alona Kimhi…
Je viens de finir Suzanne la pleureuse, son premier roman, absolument irrésistible. Suzanne fond en larmes pour un oui ou pour un non. Trentenaire, elle vit toujours avec sa mère qui surprotège cette jeune femme émotionnellement instable depuis la mort de son père. Mais un jour surgit chez elle Naor, un cousin américain, qui va bouleverser leurs vies.
Suzanne, la narratrice, va alors changer peu à peu. Elle n'aura plus peur du chien du voisin (premier signe tangible d'un changement profond), elle va s'intéresser de très près à l'invité (par ailleurs beau garçon, ce qui ne gâche rien.) Suzanne la pleureuse est un superbe Bildungsroman plein de coeur, d'humour, de tolérance et d'intelligence.
Suzanne la pleureuse a reçu e prix Wizo Israélien 2002.
mardi 25 mars 2008
Not the Nine O'Clock News (de nouveau)
Le Not the Nine O'Clock News passait sur BBC2 en même temps que le journal de 21 heures était diffusé sur BBC1.
Puisque j'ai parlé de cette merveilleuse émission qui a lancé les carrières de Rowan Atkinson, Pamela Stephenson, Mel Smith et Griff Rhys Jones, je me dis que je devrais mettre le sketch que ma mère adorait à l'époque. Il s'agit d'un débat autour de l'intelligence animale (je pense que Rowan Atkinson jouait le rôle du gorille.)
On peut retrouver beaucoup de sketchs de cette émission sur Youtube.
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Griff Rhys Jones,
Mel Smith,
Pamela Stephenson,
Rowan Atkinson
Not the Nine O'Clock News
Dans les années 1980, Rowan Atkinson faisait ses débuts dans "Not the Nine O'Clock News". J'adore en particulier ce sketch qui traite de la politique des conservateurs en matière d'immigration:
dimanche 23 mars 2008
Le printemps musical de Touraine au Prieuré Saint-Cosme
Hier, je suis allée en famille au Printemps musical de Touraine au Prieuré Saint-Cosme. Le thème en était "piano en liberté au féminin". Marie-Josèphe Jude, une pianiste remarquable, y a joué trois sonates de Scarlatti (K9, K33 et K 141) ainsi que la Chaconne en ré mineur de Bach (transcripte au piano pour la main gauche par Brahms), une pure merveille. Puis, Akiko Yamamoto a interprété la sonate en fa majeur K 332 de Mozart avec un enthousiasme formidable. Par contre, je n'ai pas trop aimé ni le morceau ni l'interprétation de Shani Diluka: Trois impromptus opus 142 D. 935 opus 21 de Schubert. Les deux premières pianistes étaient très différentes: l'une sobre, l'autre vivant véritablement son morceau. Dans le cas de Shani Diluka, sa respiration lourde était une gêne sonore et le morceau avait l'air assez bizarrement déconstruit.
Marie-Josèphe Jude
Toutefois, il semble que les impromptus de Schubert puissent être joués de manière moins appuyée et lourde et qu'ils soient alors bien plus agréables.
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Akiko Yamamoto,
Marie-Josèphe Jude,
Saint-Cosme,
Shani Diluka
vendredi 21 mars 2008
Abel Gance
J'ai regardé aujourd'hui, grâce au Cinéclub de France 3 (enregistré il y a quelque temps), deux films d'Abel Gance: Lucrèce Borgia et La Tour de Nesle.
La Tour de Nesle (1954), avec Pierre Brasseur, Silvana Pampanini, Michel Bouquet, Jacques Toja, Paul Guers, Marcel Raine, Michel Etcheverry, Nelly Kaplan, Rellys, Constant Rémy, Paul Demange, Cadet Rivers, Sacha Briquet, etc. reprend le thème des turpitudes de Marguerite de Bourgogne (dont une version plus chaste existe dans Les Rois maudits). Tandis que Louis X ne pense qu'à sa passion pour le jeu de paume, sa femme et ses belles-soeurs se livrent à des orgies. Il s'agit d'un film très sensuel et plein de rebondissements, dont le scénario se fonde sur un texte de Dumas.
Lucrèce Borgia (1935) montre la jeune femme sous un jour assez différent de celui que l'on connait habituellement. Gance écrivait:
« Dans mon film, Lucrèce aura des amants, oui, il y aura des orgies, des meurtres, du poison mais il y aura surtout la vie d’une femme qui se débat pour conquérir le bonheur, qui lutte contre la volonté d’un frère dévoré d’ambition. Lucrèce parce qu’elle est une Borgia n’a pas le droit d’être heureuse, sa beauté doit servir à son frère César pour des fins politiques, meurtrie, déchirée, privée de toute affection, elle se réfugiera dans le culte des Arts et chacun sait que la cour de Ferrare fut la plus brillante de cette époque. »
Deux très beaux films…
jeudi 20 mars 2008
Rome de Mika Waltari
J'ai fini aujourd'hui la lecture de Rome de Mika Waltari publié par le Jardin des Livres, traduction de Waltari, Jean-Pierre Carasso et Monique Baile. Sur les pas du jeune (puis moins jeune) Minutus, le lecteur découvre Claude, Vespasien, Agrippine, les apôtres Paul, Pierre et Luc, Pétrone, Messaline, Simon le Magicien, Titus, Claudia, Octavia, Popée, Britannicus, Domitien, Flavius Josèphe et bien évidemment Néron, dont Mika Waltari nous raconte l'incroyable règne. Minutus, jeune homme dont le père est secrètement devenu chrétien, part en Bretagne. Puis, il revient à Rome où il devient l'ami du futur Néron, sous le règne de Claude.
Déçu par son ami, bien des années plus tard, il rencontrera les conspirateurs qui se réunirent autour de Pison.
Ce très beau roman historique montre bien les débats qui scindèrent la communauté juive entre Juifs orthodoxes et chrétiens. Rome s'achève sur des scènes de cirque terribles, avec l'exécution de Pierre et Paul, entre autres.
Les documentaires liés à Shoah de Lanzmann
En préparant Shoah, Claude Lanzmann a réalisé deux films avec des entretiens particulièrement intéressants: Un vivant qui passe et Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures.
Claude Lanzmann a réalisé Un vivant qui passe à partir d’un entretien que Maurice Rossel lui avait accordé en 1979. Ce dernier était délégué du Comité International de la Croix Rouge à Berlin et, à ce titre, visita le « ghetto modèle » de Theresienstadt en juin 1944. Les nazis avaient préparé cette visite longtemps à l'avance et Roussel fit un compte-rendu positif. Or, pour ne pas montrer la surpopulation, on avait envoyé les juifs les plus mal en point vers les chambres à gaz. Roussel accuse les juifs du ghetto de ne pas l'avoir alerté. Lanzmann se permet alors de signaler qu'ils n'avaient surement pas le choix et qu'il ne faut pas confondre victimes et bourreaux.
Sobibor, 14 octobre 1943, 16 heures fut réalisé à partir d'un entretien avec Yehuda Lerner (1979). Ce dernier fit partie des juifs qui se révoltèrent au camp de Sobibor. Il tua même un soldat nazi. Le camp de Sobibor fut fermé après la révolte.
Ces deux films furent réunis dans un DVD coédité par les Cahiers du cinéma / Why Not Productions (que j'ai pu emprunter à la Médiathèque de Melun.) Deux très beaux entretiens.
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Claude Lanzmann,
Maurice Rossel,
Yehuda Lerner
Les enquêtes du commissaire Collura d'Andrea Camilleri
J'ai lu Les enquêtes du commissaire Collura d'Andrea Camilleri, un petit bijou de recueil de nouvelles. Collura est un commissaire de bord, ancien policier qui a été blessé. Ami de Montalbano, Cece Collura se trouve face à des énigmes où la réalité disparait souvent derrière l'illusion. Chaque nouvelle se termine d'ailleurs sur une réflexion sur les liens entre vérité et mensonge.
Enquêtes sur une jeune fille à l'humeur changeante, sur une femme qui disparait, etc. Chaque incident à bord est l'occasion pour Cece Collura de faire montre de ses talents.
Le ton humoristique, propre à Camilleri, est plein de verve. A lire absolument...
mardi 18 mars 2008
Finale du concours Lysias de Melun
J'étais hier au jury de la finale du concours Lysias (j'ai présidé deux fois le concours L1). Le jury était présidé par le directeur de notre centre, M. Frédéric Debove. Les gagnants sont David Buttin (L1), Julien Truglas (L2) et une remarquable Charlotte Dubois (L3). Ils partent maintenant vers de nouveaux horizons inter-universitaires dès le 4 avril 2008.
Ce concours est organisé par l'association Lysias, soutenue par le Rotary Club et Dalloz.
Ce concours est organisé par l'association Lysias, soutenue par le Rotary Club et Dalloz.
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Charlotte Dubois,
David Buttin,
Julien Truglas
"Atalante victorieuse" de Pascal Dagnan-Bouveret (1852-1929)
Le Musée de Melun organisait aujourd'hui une très intéressante conférence sur l'une de ses oeuvres, "Atalante victorieuse" de Pascal Dagnan-Bouveret (1852-1929). Il s'agit d'une oeuvre de jeunesse que la conférencière, Bénédicte Dujardin, a replacé dans le contexte de la vie du peintre. Il s'agit d'un peintre réaliste, académique, de la fin du XIX° siècle. J'ai bien aimé les peintures ultérieures, peintes en Franche Comté et en Bretagne (une belle série de Pardons en particulier.)
Ici, une scène gitane qui se trouve au Musée de Philadelphie:
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Bénédicte Dujardin,
Pascal Dagnan-Bouveret
Soeur Sourire
Un collègue de Paris 2 me signale que j'ai oublié de mentionner la Soeur Sourire dans mon blog. Il recommande particulièrement la version disco de "Dominique" et "Les pieds des missionnaires".
dimanche 16 mars 2008
Elections
La liste de gauche alliée au Modem, à Melun, a perdu les élections environ 300 voix. Grosse déception.
Comme on peut le voir sur les tableaux ci-dessus, Melun est encore coupé en deux entre les quartiers nord et Melun sud, nettement plus conservateur.
Nous sommes donc repartis pour 6 ans d'immobilisme avec Millet, hélas. Bien dommage car nous avions de beaux projets sociaux et culturels, entre autres.
vendredi 14 mars 2008
Les derniers Indiens de Marie-Hélène Lafon
A lire: Les derniers Indiens de Marie-Hélène Lafon. Marie et Jean Santoire sont "les derniers Indiens" dans un village près de Riom. Leurs parents sont morts, leur frère Pierre est décédé en 1968 des suites d'une longue maladie.
Leur mère a toujours méprisé leurs voisins, ouvriers agricoles enrichis, qu'elle trouvait vulgaires, parvenus. L'une de leurs filles, Alice, a même été assassinée, probablement parce qu'elle n'était pas farouche.
Marie et Jean n'ont jamais rattrapé le temps perdu à la mort de leur mère. Ils s'enferment dans leurs habitudes, dans les vêtements des morts, dans les torchons, les serviettes, les draps…
Marie-Hélène Lafon joue les entomologistes, observe chaque geste de Marie avec une certaine affection jusqu'à la découverte finale.
Leur mère a toujours méprisé leurs voisins, ouvriers agricoles enrichis, qu'elle trouvait vulgaires, parvenus. L'une de leurs filles, Alice, a même été assassinée, probablement parce qu'elle n'était pas farouche.
Marie et Jean n'ont jamais rattrapé le temps perdu à la mort de leur mère. Ils s'enferment dans leurs habitudes, dans les vêtements des morts, dans les torchons, les serviettes, les draps…
Marie-Hélène Lafon joue les entomologistes, observe chaque geste de Marie avec une certaine affection jusqu'à la découverte finale.
Profondeurs d'Henning Mankell
J'ai lu Profondeurs d'Henning Mankell, un très beau roman que je recommande vivement. Au début de la Première Guerre Mondiale, le capitaine Lars Tobiasson-Svartman doit sonde les fonds de la Baltique. Il laisse sa femme Kristina à Stockholm et part à bord d'un grand navire. Sur un îlot désolé, il rencontre Sara Fredrika, une veuve dont il devient l'amant. Elle l'obsède.
Incapable de faire un choix, il erre d'une femme à l'autre, se construit une double vie, ment à l'armée, à Kristina et Sara. Sa femme en perdra la raison.
Il s'agit d'un récit formidablement bien construit, avec un style resserré qui vous prend, vous entoure et ne vous laisse pas indifférent. Les personnages sont attachants, chacun à sa façon, du premier rôle (Lars) aux figurants (les marins par exemple.)
Incapable de faire un choix, il erre d'une femme à l'autre, se construit une double vie, ment à l'armée, à Kristina et Sara. Sa femme en perdra la raison.
Il s'agit d'un récit formidablement bien construit, avec un style resserré qui vous prend, vous entoure et ne vous laisse pas indifférent. Les personnages sont attachants, chacun à sa façon, du premier rôle (Lars) aux figurants (les marins par exemple.)
mercredi 12 mars 2008
Bambi Bar d'Yves Ravey
J'ai lu Bambi Bar au début de la semaine. Lorsque la police vient interroger Léon, elle prétend enquêter sur un accident de la circulation à la sortie du Bambi Bar. Mais qui est vraiment Léon, qui prétend réparer la chaudière de ce dancing qui emploie des mineures dans des peep shows?
Ce récit bref, construit comme un roman noir, est un très beau texte.
L'Affaire du chien des Baskerville de Pierre Bayard
En surveillant les contrôles continus ce matin, j'ai lu L'Affaire du chien des Baskerville de Pierre Bayard qui reprend l'enquête de Sherlock Holmes et arrive à une autre solution. Pierre Bayard avait déjà refait l'enquête de Poirot dans Le Meurtre de Roger Ackroyd et, une fois de plus, il nous ferait bien douter de l'infaillibilité de notre détective fétiche.
Pierre Bayard revisite en amoureux du texte Le Chien des Baskerville et en explore les failles avec beaucoup d'humour et d'intelligence. Alors, Stapleton innocente victime?
Pierre Bayard revisite en amoureux du texte Le Chien des Baskerville et en explore les failles avec beaucoup d'humour et d'intelligence. Alors, Stapleton innocente victime?
mardi 11 mars 2008
Fusion des listes
Finalement, contrairement à ce qui se profilait dimanche soir, les listes Agir à Melun et Modem fusionnent pour le second tour. Aude Luquet et Michel Marciset font une réunion au stade vendredi à 20h30.
lundi 10 mars 2008
Les Ambitieux de Catherine Corsini
J'ai regardé hier Les Ambitieux de Catherine Corsini sur Canal + (avec Karin Viard, Eric Caravaca et Jacques Weber.)
L'histoire se déroule dans le monde de l'édition. Julien, libraire de province, est l'auteur d'un roman d'autofiction. Il le soumet à l'un de ses amis dont le père possède l'une des plus grandes maisons d'édition parisiennes. Julien décroche donc un rendez-vous avec l'éditrice Judith Zahn, responsable des premiers romans.
Or cette dernière n'a pas lu le roman et, le jour où elle a rendez-vous avec Julien, la maîtresse de son père lui a remis une boîte expliquant qui était son père, révolutionnaire en Amérique du Sud, mort au combat. Judith, persuadée que son père l'a abandonnée et a refusé de la reconnaître, rejette cet héritage. Bouleversée, elle ne reçoit pas Julien et c'est sa secrétaire qui se fait passer pour elle.
Mais les deux personnages finiront par se croiser, deviendront amants et Julien écrira en cachette l'histoire du père de Judith. Il la lui offre en cadeau, mais Judith se sent trahie. Forcée de publier le texte, elle montera une machination pour ridiculiser son ancien amant.
Le happy end attendu aplatit un peu l'histoire, mais le tableau au vitriol du monde de l'édition et de la critique ne manque pas d'intérêt (même s'il est parfois un peu caricatural.) Les acteurs sont justes et touchants.
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Les Braises de Sándor Marái
Après Libération, j'ai lu Les Braises de Sándor Marái (1900-1989). Plus bavard que Libération, ce roman ne manque toutefois pas d'intérêt.
Après plus de quarante ans, deux amis, Henri et Conrad, se retrouvent dans le château du premier, un ancien général de l'Empire Austro-Hongrois désormais inexistant. Henri et Conrad venaient de classes bien différentes: Henri venait d'une famille noble qui recevait parfois l'Empereur dans son château. De son côté, la famille de Conrad se saignait aux quatre veines pour que leur fils fasse ses études.
Cette réunion des anciens amis est l'occasion d'une réflexion sur l'amitié.
Résultats du premier tour
Malgré un très beau programme auquel je tiens profondément, malgré une très belle campagne où la liste d'union de la gauche est allée à la rencontre des électeurs un par un pendant des mois, les résultats ne sont pas à la hauteur de nos espérances. Je suis très triste. Ma seule consolation ce matin est l'élection de l'un de mes amis au premier tour sur Paris et je sais qu'il fera du très bon travail.
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vendredi 7 mars 2008
"There's A Hole In the Bucket" (pour D à qui cela fait peur…)
En trois langues:
Cher Eugène
Il y a un trou dans mon seau
Chère Élise, chère Élise
Il y a un trou dans mon seau
Et bouche-le,
Cher Eugène, cher Eugène,
Et bouche-le !
Avec quoi faut-il boucher ?
Avec d'la paille !
Mail la paill' elle n'est pas fauchée
Et fauche-la !
Avec quoi faut-il faucher ?
Avec la faux !
Mais la faux n'est pas aiguisée,
Aiguise-la !
Avec quoi faut-il l'aiguiser ?
Avec la meule !
Mais la meule ell' n'est pas mouillée
Et mouille-la !
Avec quoi faut-il mouiller ?
Avec de l'eau !
Mais cette eau, ell' n'est pas puisée
Et puise-la !
Avec quoi faut-il puiser ?
Avec un seau !
Mais il y'a un trou dans mon seau !
Et bouche-le !
etc...
Cher Eugène
Il y a un trou dans mon seau
Chère Élise, chère Élise
Il y a un trou dans mon seau
Et bouche-le,
Cher Eugène, cher Eugène,
Et bouche-le !
Avec quoi faut-il boucher ?
Avec d'la paille !
Mail la paill' elle n'est pas fauchée
Et fauche-la !
Avec quoi faut-il faucher ?
Avec la faux !
Mais la faux n'est pas aiguisée,
Aiguise-la !
Avec quoi faut-il l'aiguiser ?
Avec la meule !
Mais la meule ell' n'est pas mouillée
Et mouille-la !
Avec quoi faut-il mouiller ?
Avec de l'eau !
Mais cette eau, ell' n'est pas puisée
Et puise-la !
Avec quoi faut-il puiser ?
Avec un seau !
Mais il y'a un trou dans mon seau !
Et bouche-le !
etc...
jeudi 6 mars 2008
Les Femmes de l'ombre de Jean-Paul Salomé
Je suis allée voir un film sur les femmes de la Résistance, Les Femmes de l'ombre de Jean-Paul Salomé, avec Déborah François, Sophie Marceau, Marie Gillain, Julie Depardieu, et Moritz Bleibtreu. Le film était un peu plat et filmé de manière très classique, mais les cinq personnages féminins étaient attachants.
Louise (Sophie Marceau) était résistante en France. A la mort de son mari, elle fuit en Angleterre où elle rejoint le SOE, agence anglaise qui recrute des hommes et des femmes pour préparer le débarquement en Normandie. Lorsqu'un géologue anglais se retrouve, suite à une suite de mésaventures, dans un hôpital allemand, le SOE envoie Louise et trois autres femmes (une prostituée, Jeanne, jouée par Julie Depardieu; Gaëlle, une scientifique spécialisée dans les explosifs, jouée par Déborah François; et le personnage joué par Marie Gillain, qui a failli épouser un haut gradé SS, Heinrich.)
Après la libération du géologue, elles sont envoyées à Paris pour une autre mission, celle de tuer Heinrich qui commence à avoir des doutes sur la théorie d'un débarquement au Pas-de-Calais et qui soupçonne que les Anglais vont arriver en Normandie. il faut donc abattre Heinrich avant qu'il n'ait le temps de prévenir Rommel.
samedi 1 mars 2008
Libération de Sandor Maraï
Je viens de finir la lecture de Libération de Sandor Maraï, roman écrit peu après les faits qu'il décrit, la libération de Budapest par l'Armée Rouge en avril 1945 et publié en 2000 pour les 100 ans de son auteur.
Sandor Maraï fut un opposant résolu tant au fascisme qu'au communisme qui le déclara "ennemi de classe".
Elisabeth, l'héroïne de ce récit, a refusé de quitter Budapest et est y restée, terrée comme une bête, pour ne pas laisser son père seul dans la ville bombardée. Ce dernier, mathématicien reconnu, est recherché par les fascistes pour judéophilie et anglophilie. Se dissimulant de cave en cave, Elisabeth rêve d'un avenir meilleur. Mais elle déchantera dès qu'elle verra le premier soldat de l'Armée Rouge.
Il s'agit d'un récit passionnant, bien écrit, avec des personnages forts et marquants.
Sandor Maraï fut un opposant résolu tant au fascisme qu'au communisme qui le déclara "ennemi de classe".
Elisabeth, l'héroïne de ce récit, a refusé de quitter Budapest et est y restée, terrée comme une bête, pour ne pas laisser son père seul dans la ville bombardée. Ce dernier, mathématicien reconnu, est recherché par les fascistes pour judéophilie et anglophilie. Se dissimulant de cave en cave, Elisabeth rêve d'un avenir meilleur. Mais elle déchantera dès qu'elle verra le premier soldat de l'Armée Rouge.
Il s'agit d'un récit passionnant, bien écrit, avec des personnages forts et marquants.
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