Nous sommes allés à l'Autre Cinéma, à Bayonne, pour y voir La Princesse du Nebraska de Wayne Wang, avec Li Ling, Pamelyn Chee, Patrice Binaisa. Sasha, une jeune Chinoise, enceinte des oeuvres d'un étudiant à l'Opéra de Pekin, quitte le Nebraska pour avorter à San Francisco. (Elle étudie en effet à Omaha.)
Elle est le reflet de la nouvelle génération de Chinois, plus fortunés, devenus accrocs aux mêmes objets que les Occidentaux. Elle filme ce qui l'entoure avec son téléphone portable, envoie des textos sans fin au père du bébé, erre dans les rues sans but réel en attendant l'heure de son rendez-vous à la clinique.
Son attitude couldn't care less, sa négligence envers les sentiments d'autrui (en particulier envers Boshen, l'amant de son amant qui cherche à l'aider), tout cela ne la rend a priori pas très sympathique. Mais ses errances dans lesquelles le spectateur la suit font d'elle un personnage plus attachant.
On retrouve dans le portrait de San Francisco (et de Chinatown en particulier) certains accents poétiques de Smoke et Brooklyn Boogie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire