dimanche 31 août 2008

Suite française d'Irène Némirovsky


Nous sommes en pleine lecture de Suite française d'Irène Némirovsky, le fameux manuscrit sauvé pendant la guerre par Denise Epstein, sa fille alors très jeune, qui a promené ce roman à travers toute la France dans une valise. Denise Epstein et sa soeur l'écrivain Elisabeth Gille n'ont trouvé le courage de lire ce texte que peu de temps avant la mort de cette dernière.

Suite française devait être une série de cinq romans autour de la Seconde Guerre Mondiale. Les trois derniers ne furent jamais écrits. Les deux premiers furent publiés en 2004 sous le titre de Suite française et Irène Némirovsky reçut le Renaudot à titre posthume.

 Nous avons bientôt fini Tempête en juin, le récit de l'exode qui se focalise sur une série de personnages à tour de rôle.

Les Péricand, une famille de la grande bourgeoisie, tente de se rendre à Nîmes (et le portrait de Mme Péricand n'est pas piqué des hannetons, surtout lorsqu'elle oublie son beau-père en route!) Philippe Péricand, l'aîné des enfants, est prêtre. Il accompagne un groupe d'orphelins (le récit de sa fin tragique est un moment fort du roman.) Son frère, Hubert, s'échappe et veut aller se battre contre les Allemands.

Maurice et Jeanne Michaud doivent rejoindre leur chef qui a fui à Tours avec une danseuse avec qui il entretient une liaison compliquée. Leur fils Jean-Marie a été blessé, ce qu'ils ignorent, et ils tremblent d'apprendre une mauvaise nouvelle. Jean-Marie est soigné par des paysans à Bussy.

Gabriel Corte, un écrivain très connu, part avec sa maîtresse et se retrouve accueilli à bras ouverts à Vichy.

En panne d'essence, Charles Langelet vole la voiture d'un jeune couple qui lui faisait confiance et retourne à Paris.

Seuls les Michaud sortent indemnes de ces portraits sans concession.

Malgré le style un peu désuet, je trouve ce roman absolument formidable. Les personnages sont très bien réussis. On voit déjà se profiler le futur de Corte dans la collaboration. Charlotte Pericand, qui se veut une bonne catholique, est d'un égoïsme assez monstrueux. Sa façon de jouer un rôle est sûrement assez typique des "Deux Cents Familles" d'avant guerre.

Irène Némirosky fait à la fois oeuvre de témoignage historique et de littérature. Elle montre, démontre, et fait vivre. Une réussite.

Le fait que l'auteur soit morte en 1942 à Auschwitz rajoute sûrement un élément de tragédie à ce récit, mais Suite française serait un bon roman de toute façon.

A noter que sa fille, Elizabeth Gille, avait publié en 1996 un roman inspiré de son enfance dans les années de la guerre, Un paysage de cendre, récit remarquable, pressenti pour le Prix Goncourt, le Renaudot, le Médicis et le Fémina (il obtiendra finalement le Grand Prix des Lectrices d'Elle.) A travers le regard du personnage principal, une toute petite fille, Elisabeth Gille montrait la cruauté de la France pendant l'Occupation. Elle avait aussi publié Le Mirador, biographie imaginaire de sa mère. Je ne l'ai pas lu, donc je ne m'étendrai pas sur le sujet, même si la publication de ce texte a plus ou moins correspondu à la décision de Denise et Elisabeth d'ouvrir le manuscrit de leur mère.

mercredi 27 août 2008

J'peux pas plaire à tout le monde : Une année de chroniques chez Fogiel de Guy Carlier


Pendant nos trajets, nous avons écouté J'peux pas plaire à tout le monde : Une année de chroniques chez Fogiel de Guy Carlier, lu par l'auteur. Il s'agit des textes de Carlier dans l'émission de Fogiel à partir de septembre 2004, date à laquelle il a remplacé Ariane Massenet. 

J'adore les chroniques de Guy Carlier pour sa façon d'alterner méchanceté et tendresse. J'aime sa façon de reconnaître qu'il épargne certaines personnes parce que, d'une manière ou d'une autre, elles ont su le toucher (comme Bernadette Chirac venue parler de la Maison de Solène, pour les anorexiques, quand Carlier a proposé de venir parler de ses propres douleurs psychologiques de boulimique, ce qui lui fut largement reproché par la suite.)

Les chroniques alternent avec des commentaires de Carlier sur ce qui s'est passé en coulisse (les réactions des invités, les conséquences - parfois judiciaires - des émissions, etc.)

Je suis la carrière de Carlier depuis ses débuts chez Ruquier et j'adore son ton.

mardi 26 août 2008

Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti (Gaïa, 2006), traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus


Je viens de finir la lecture du Mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti, traduit du suédois par Lena Grumbach et Catherine Marcus (Editions Gaïa, que j'aime beaucoup pour leurs choix littéraires - dans le domaine scandinave en général - et pour leurs pages roses.)

Désirée, une trentenaire qui travaille dans une bibliothèque universitaire, vient de perdre son mari dans un accident de la route. Au cimetière, elle remarque "le mec de la tombe d'à côté", Benny, qui vient fleurir la tombe de sa mère.

Depuis la mort de cette dernière, Benny, agriculteur qui possède un élevage de vaches, est un peu débordé par les événements. Il a du mal à tenir sa ferme seul et cherche une femme.

Tout d'abord, les deux personnages se méfient l'un de l'autre: Désirée ne se met pas assez en valeur au goût de Benny et Benny est un peu maladroit pour Désirée. Puis, ils se rapprochent et entament une liaison. Pourtant, tout les sépare: il ne lit jamais et l'appartement de Désirée est envahi par les livres; il aime le clinquant, elle s'habille en beige; il cherche une femme qui tienne son intérieur et elle ne sait pas cuisiner; ils n'ont pas la même culture et pourtant il l'éveille à l'amour et à la sensualité et elle l'ouvre à un monde différent.

Ce roman est touchant, souvent drôle. Ce n'est pas un très grand roman, mais un vrai moment de bonheur, et cela, c'est déjà très bien.

lundi 25 août 2008

Bagnères-de-Bigorre


Nous sommes depuis vendredi soir à Bagnères-de-Bigorre (dont on voit ici les Thermes.) Nous avons fait du tourisme hier (villa de Montmaurin, Saint Bertrand de Comminges, grottes de Gargas et Abbaye de l'Escaladieu) et, aujourd'hui, nous avons testé Aquensis, sa piscine, ses jets, ses bains à remous, son bain d'aquamusique (de la musique sous l'eau, j'ai adoré!) et nous nous sommes fait masser.

Nous avons passé une heure à tourner dans Bagnères à la recherche de la maison de Blanche Odin pour le groupe Demeures de l'esprit de Renaud Camus, mais nous n'avons rien trouvé. Tant pis, je me ferai pardonner avec la maison de Jacques Amyot à Melun à notre retour!

Photos ici pour les Hautes Pyrénées et pour la Haute Garonne.

vendredi 22 août 2008

Château d'Urtubie

Nous avons visite le Château d'Urtubie ce matin. Depuis le XIV° siècle, il est occupé par la même famille. L'orangerie proposait une exposition sur Hildegarde de Bingen et les plantes (et j'ai un peu regretté l'absence de motets de ladite Hildegarde en fond sonore car ils valent le déplacement!)

Le château est très beau (même si la tendance du guide à s'extasier sans cesse sur les meubles - passe encore - et sur la famille - tendance un peu énervante lorsque l'on semble trouver formidable que les enfants aillent à l'école dans le coin, ce qui semble une fascination un peu exagérée.)

J'ai adoré la salle de bain en plein parc, près de la chapelle (pour des raisons de commodité en approvisionnement en eau.) J'ai trouvé ça très amusant. Sinon les tapisseries (dont celles sur le roi David) sont absolument superbes.

jeudi 21 août 2008

Fontarabie (Hondarribia)


Aujourd'hui, visite de Fontarabie (Hondarribia) avec Eliane (mon ancienne nounou), Jean-Michel (son mari) et deux de leurs amis. La ville médiévale est superbe. J'aime tout particulièrement les anciennes maisons de pêcheurs (mais les pêcheurs s'entassent désormais dans des HLM.)

Le soir, nous avons assisté à deux matchs de pelote basque à Biriatou, sur un petit fronton qui jouxte avec des murs de maisons (qui servent de troisième mur, donc les habitants ferment les volets.)

Festival de Jazz de Capbreton

Hier, concert de Giovanni Mirabassi, Gildas Boclé (qui remplaçait Renzi au pied levé) et Leon Parker au Casino de Capbreton. Remarquable! Leon Parker était très en forme, même s'il s'admirait un peu en train de jouer. Mirabassi était absolument remarquable (il a un jeu très généreux, à mon avis) et Boclé s'est très vite mis au rythme de ses deux compagnons. Un grand moment.

Puis Julien Duthu et Rémi Panossian dans une petite salle plus intimiste. J'adore ce duo plein de talent (je les ai découverts il y a trois ans, je pense, à Capbreton.) Ils ont fait, entre autres, deux morceaux de variations sur de grands thèmes et je les ai trouvés très en forme. En fin de spectacle, ils ont présenté un morceau qui figurera sûrement sur leur troisième album et je me dis que si tout le disque est du même niveau, il vaudra vraiment le détour!

Photos
ici.

mardi 19 août 2008

Stella

Découvert aujourd'hui





lundi 18 août 2008

Gomorra de Matteo Garrone


Nous avons vu ce soir Gomorra de Matteo Garrone, avec Salvatore Abruzzese, Gianfelice Imparato, Maria Nazionale… Gomorra est l'adaptation du roman homonyme de l'écrivain italien Roberto Saviano. Depuis, son auteur demeure caché car la Camorra n'a pas du tout apprécié son livre. On ne se demande pas pourquoi.

Gomorra dénonce l'infiltration de la Mafia dans tous les aspects de la vie à Naples et dans sa région (traitement des déchets, industrie textile, aide sociale, naturellement drogue et armes…)

Les acteurs ont souvent été recrutés dans la population (Giovanni Venosa, qui jouait le rôle du parrain qui fait tuer Marco et Ciro, a ainsi été reconnu par un repenti et arrêté après la sortie du film en Italie; Salvatore Abruzzese - le jeune Toto que veut recruter la Mafia - a récupéré ce rôle car le gamin qui devait le tenir - son copain Simone dans le film - fait partie des sécessionnistes dans la vraie vie et refusait de faire partie du clan des Di Lauro…) Les petits caïds venaient d'eux-mêmes jouer leur propre rôle. Si l'histoire du film est terrifiante, l'histoire du tournage fait parfois froid dans le dos.

Gomorra suit, portrait après portrait, le destin de plusieurs personnages (Toto, Marco et Ciro qui défient la mafia car ils veulent devenir les parrains de leur propre clan, Pasquale, le tailleur qui finit par vendre ses services aux Chinois, etc.)

La misère est étouffante dans la cité des Vele (les "Voiles"), une cité hallucinante au coeur de Naples. Ce projet d'urbanisme dans les années 1960 devait paraître novateur, mais le lieu est devenu un véritable supermarché de la drogue et des armes.

Les Voiles sont deux bâtiments de 14 étages, longs de 140 mètres et distants de 8 m. Les ascenseurs ont été volés avant d'avoir été mis en fonction. L'état des lieux est déplorable, indécent.

La Mafia propose une aide financière aux pauvres qui y vivent, contre services cela va sans dire. C'est cette misère que Saviano et Garrone ont choisi de décrire, avec un succès considérable. Film remarquable, à voir absolument pour comprendre les enjeux politiques, économiques et environnementaux qui se cachent derrière la Mafia. Mais il faut avoir l'estomac bien accroché…



dimanche 17 août 2008

Orthez


Avec la famille de mon frère, nous avons visité Orthez aujourd'hui: la tour Monclade, puis promenade en ville (Pont Vieux - en photo ci-dessus -, Maison de Jeanne d'Albret, mais le musée était fermé, etc.)

Orthez est une très belle ville médiévale, siège du château de Gaston Phébus (il a d'ailleurs tué son fils au pied du château Monclade en août 1380, suite à un complot au cours duquel celui-ci avait lui-même tenté d'empoisonner son père .)

samedi 16 août 2008

La Hire II


Aujourd'hui, avec ma mère, nous avons fait une promenade sur le La Hire II entre Peyrehorade et Hastingues. J'ai ainsi appris que La Hire, compagnon de Jeanne d'Arc, était de la région, ce que j'ignorais complètement.

Nous avons vogué sur le Gave, mais, hélas, pas jusqu'au Bec de Gave. La promenade fut très agréable. Nous avons appris bien des choses, entre autres que les Portugais avaient enseigné, dans la région, l'art de faire cuire la lamproie.

Puis, nous avons pris la voiture et longé le Gave jusqu'à Urt (où nous sommes allés sur la tombe de Roland Barthes) avant de revenir par la rive opposée.


vendredi 15 août 2008

Un millier d'années de bonnes prières de Wayne Wang


L'Autre Cinéma proposait cet après-midi les deux derniers films de Wayne Wang, dont Un millier d'années de bonnes prières de Wayne Wang (avec Henry O, Faye Yu, Pavel Lychnikoff)

Yilan, jeune Chinoise installée aux Etats-Unis, vient de divorcer. Son mari est rentré en Chine et son père, M. Shi, s'inquiète. Il vient alors la voir et découvre alors un mode de vie qui lui est étranger.

Yilan refuse son aide, le rejette quelque peu, et M. Shi se montre souvent maladroit. L'incompréhension grandit entre les deux personnages.

J'ai adoré ce film très intimiste, très tendre, avec des moments assez drôles et touchants (par exemple le passage des Mormons chez Yilan en son absence et le dialogue de sourd entre M. Shi et les deux jeunes gens.)

La Princesse du Nebraska de Wayne Wang


Nous sommes allés à l'Autre Cinéma, à Bayonne, pour y voir La Princesse du Nebraska de Wayne Wang, avec Li Ling, Pamelyn Chee, Patrice Binaisa. Sasha, une jeune Chinoise, enceinte des oeuvres d'un étudiant à l'Opéra de Pekin, quitte le Nebraska pour avorter à San Francisco. (Elle étudie en effet à Omaha.)

Elle est le reflet de la nouvelle génération de Chinois, plus fortunés, devenus accrocs aux mêmes objets que les Occidentaux. Elle filme ce qui l'entoure avec son téléphone portable, envoie des textos sans fin au père du bébé, erre dans les rues sans but réel en attendant l'heure de son rendez-vous à la clinique.

Son attitude couldn't care less, sa négligence envers les sentiments d'autrui (en particulier envers Boshen, l'amant de son amant qui cherche à l'aider), tout cela ne la rend a priori pas très sympathique. Mais ses errances dans lesquelles le spectateur la suit font d'elle un personnage plus attachant.

On retrouve dans le portrait de San Francisco (et de Chinatown en particulier) certains accents poétiques  de Smoke et Brooklyn Boogie.




jeudi 14 août 2008

La Pelouse


Le jeudi après-midi, de 14h à 18h à Saint-Paul-les-Dax, on peut visiter la Pelouse, la maison d'enfance de Pierre Benoît, décor de son roman Mademoiselle de La Ferté. C'est donc là que nous nous sommes rendus cet après-midi.

La maison est très petite, mais très coquette, et dans un superbe parc. On y arrivait par une double allée de platanes.

La véranda dans laquelle l'auteur avait un petit bureau donne vraiment envie de s'installer pour lire et écrire. On a une belle vue sur le parc.

Pierre Benoît était académicien français. On le lit beaucoup moins de nos jours, mais j'avais adoré L'Atlantide quand j'étais adolescente. 

Je vais lire Mademoiselle de La Ferté un de ces jours…

mercredi 13 août 2008

Saint-Sever



Nous avons aujourd'hui visité Saint-Sever, son église et le cloître des Jacobins où se tenait une exposition d'artisans.

L'église romane est de toute beauté avec de très beaux chapiteaux sculptés. Elle a également un très joli cloître, mais assez petit (voir ci-dessus.)

Le cloître des Jacobins, un peu plus loin est plus grandiose. une quarantaine d'artisans s'y retrouvent tous les ans en août depuis 1975 pour présenter leur travail. Nous avons acheté une paire de boucles d'oreilles en cuivre émaillé.

Photos
ici.

Demeures de l'esprit de Renaud Camus


Je suis plongée dans le tome I (Grande Bretagne) des Demeures de l'esprit de Renaud Camus (rebaptisé Roger sur le site de la Fnac). Et "plongée" est le mot exact: le livre m'a mise dans une telle excitation intellectuelle que j'ai failli ne jamais pouvoir m'endormir la nuit dernière.

Renaud Camus propose de revisiter le patrimoine culturel britannique en passant par les demeures d'écrivains, acteurs, hommes politiques, etc. La maison de Kipling, du XVII° siècle, est un petit bijou qui ouvre le volume.

Parmi les personnages dont l'ombre est ressuscitée par les lieux qu'ils ont habités, on trouve Henry James, Virginia Woolf, Thomas Hardy, Edward Elgar, Thomas Gainsborough, William Shakespeare, Dylan Thomas, Jane Austen, D. H. Lawrence, Lord Byron, John Wesley, Sigmund Freud, Charles Darwin, Winston Churchill, Vita Sackville West, etc.

Une lecture à ne rater sous aucun prétexte!

lundi 11 août 2008

Bayonne


La cathédrale

Aujourd'hui, visite de Bayonne. Nous y sommes arrivés vers 10h. Nous avons alors visité la cathédrale et nous sommes promenés dans les rues.

Nous avons déjeuné au Bayonnais, en terrasse, au bord de la Nive. Il s'agit d'un merveilleux restaurant recommandé par le Gault et Millau. A midi, en semaine, on peut y goûter un menu à 16 euro qui est absolument délicieux (salade de seiches, croustade d'agneau, délice d'abricots pour moi!)

L'après-midi, nous avons visité le très riche Musée basque avant d'aller faire un tour sur les bords de l'océan à Biarritz et Anglet.


Le Musée basque: ustensiles à chocolat

Photos ici.

Le journal d'Anne Frank


Suite à notre voyage à Amsterdam, j'ai relu le journal d'Anne Frank (mais dans sa version non censurée par Otto Frank.) J'ai été frappée par la vitalité de cette jeune fille, par son humour, la profondeur de sa pensée pour quelqu'un de si jeune. Le sentiment de gâchis est intense.

Le texte est bien écrit: on ne peut s'empêcher de penser qu'elle aurait sûrement pu réaliser son rêve de devenir écrivain si elle n'avait pas été dénoncée et envoyée à Bergen Belsen.

Je suis encore bouleversée par cette lecture.

dimanche 10 août 2008

Course landaise de Pomarès


Nous sommes allés cet après-midi à la "Mecque de la course landaise". La course fut particulièrement remarquable grâce à des écarteurs de grande qualité (dont le jeune Thomas Marty qui écarte avec beaucoup de plaisir, d'élégance et d'enthousiasme.) Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager un écart de ce jeune talent prometteur.

samedi 9 août 2008

Arthous

Nous venons de visiter l'Abbaye d'Arthous qui, outre les bâtiments religieux, propose une petite partie musée sur la région de la Préhistoire à nos jours (en expliquant des traditions locales dont le métayage.)
Abbaye d'Arthous

Les photos de nos visites dans les Landes sont ici.

Sorde l'Abbaye

Sorde-l'AbbayeNous avons visité aujourd'hui le monastère de Sorde-l'Abbaye, célèbre pour ses granges batelières (en photo ici). Il s'agit d'une ancienne abbaye sur le Chemin de Saint-Jacques (avec un hôpital hors des murs un peu plus loin.)

Les lieux mériteraient que les monuments historiques fassent faire des travaux pour ne pas simplement empêcher que tout s'effondre. Il faudrait restaurer un peu. En effet, c'est vraiment impressionnant, immense, très beau.

Nous avons également visité l'église et ses mosaïques romanes derrière l'autel et vu l'hôpital.

vendredi 8 août 2008

Bordeaux

Le Musée d'Aquitaine à Bordeaux
Nous venons de visiter Bordeaux, et en particulier le Musée d'Aquitaine. 
Le musée présente l'histoire de la ville de la Préhistoire à nos jours. Il montre également les traditions marquantes de la culture régionale (ruches, vin, port, etc.)
Le Musée d'Aquitaine à Bordeaux
Je suis tombée en adoration devant une petite statue de Diane (IV° s.) Ce musée est absolument remarquable. Il est riche, plein d'objets passionnants.

dimanche 3 août 2008

Le scaphandre et le papillon de Julian Schnabel


Je viens de regarder Le scaphandre et le papillon de Julian Schnabel, un film avec Mathieu Amalric, Emmanuelle Seigner, Marie-Josée Croze, Anne Consigny, Patrick Chesnais, Niels Arestrup…

Ce film, fondé sur le récit autobiograhique du journaliste Jean-Dominique Bauby raconte comment ce dernier vécut son locked in syndrome après un AVC massif.

Ce film évite l'écueil du voyeurisme en se focalisant essentiellement sur une caméra subjective. Il s'agit d'un témoignage à la fois poignant et plein d'espoir car Jean-Dominique Bauby y montre une incroyable capacité de s'évader par l'imagination (le papillon du titre.)






Smoke et Brooklyn Boogie de Wayne Wang

Hier soir, nous avons vu (ou revu) Smoke (Ours d'argent à Berlin en 1995 et César du meilleur film étranger en 1996) et Brooklyn Boogie de Wayne Wang, deux films co-écrits par Wayne Wang et Paul Auster, deux films que j'adore.

Smoke (avec Harvey Keitel, William Hurt, Stockard Channing…) raconte la vie autour d'un petit tabac de quartier à Brooklyn et se centre en particulier sur les relations entre un écrivain et un jeune noir à la recherche de son père. Les destins des personnages se croisent, un peu comme dans les romans de Dos Passos.

Un scénario très fort, avec des personnages attachants.


Brooklyn Boogie donne carte blanche aux acteurs du film ainsi qu'à plusieurs guest stars (Roseanne, Mira Sorvino, Jim Jarmush, Lou Reed, Madonna ainsi que des anonymes): chaque participant devait improviser durant dix minutes.

Il s'agit d'une belle déclaration d'amour pour Brooklyn. Encore deux films qui me donnent envie d'aller à New York…

vendredi 1 août 2008

Abbaye de Cagnotte (Landes)

Ma mère vient d'ajouter sur son site FlickR plusieurs très belles photos de l'Abbaye de Cagnotte (Landes). A voir…

Maus d'Art Spiegelman


Je viens de finir un grand classique de la bande dessinée, Maus d'Art Spiegelman. Spiegelman y raconte l'Holocauste à travers un dialogue entre son père et lui-même. Le récit est interrompu par les considérations du père sur ses rapports avec sa seconde femme, sur ses problèmes de santé, etc. Spiegelman y signale aussi son mariage et la naissance de sa fille tandis que son travail avance.

Les parents de Spiegelman, Vladek et Anja, sont des juifs polonais rescapés des camps de concentration (ils furent tous deux envoyés à Auschwitz). On voit combien il était nécessaire d'être débrouillard pour survivre car la pitié et la solidarité étaient rares. Les juifs, dessinés sous les traits d'une souris, sont pourchassés par les nazis (des chats) et souvent par les Polonais (des cochons).

On y voit les petits moment d'héroïsme de certains (une Polonaise qui a caché le couple à l'insu de son mari, par exemple), et la perversité des autres (un Polonais qui a massacré un juif à son retour des camps car il voulait récupérer ses biens.)

Il s'agit d'une bande dessinée très forte, que j'ai absolument adorée. Un témoignage vivant et poignant sur cette période qui n'épargne pas toutefois le personnage de Vladek, radin à un degré qu'il est difficile d'imaginer, pesant pour son entourage.

Tendresse et agacement alternent tour à tour.