lundi 23 juin 2008

Sagan de Diane Kurys



Hier soir, nous sommes allés voir Sagan de Diane Kurys, avec Sylvie Testud, Pierre Palmade, Jeanne Balibar, Lionel Abelanski, Denis Podalydès, Arielle Dombasle…

Sylvie Testud y campe une Sagan formidable, on a vraiment l'impression d'avoir l'écrivain sous les yeux. De la publication de Bonjour tristesse à la mort de Françoise Sagan, Diane Kurys fait un portrait assez classique, mais très réussi, de cet écrivain.

Elle ne s'étend pas de manière misérabiliste sur les problèmes de jeu et de drogue de Sagan. Elle insiste davantage sur son humour et ses traits d'esprit. Sylvie Testud rend ce film très attachant, parfois franchement bouleversant (au moment de la mort de Peggy Roche par exemple.)

Arielle Dombasle et Jeanne Balibar, que d'habitude j'ai du mal à supporter, y sont même très bien… c'est tout dire!

Le film finit sur l'épitaphe que Sagan écrivit pour elle-même: «Sagan, Françoise. Fit son apparition en 1954, avec un mince roman, Bonjour tristesse, qui fut un scandale mondial. Sa disparition, après une vie et une œuvre également agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même.».





vendredi 20 juin 2008

Les Citronniers d'Eran Riklis


Nous sommes allés hier voir Les Citronniers d'Eran Riklis avec Hiam Abbass, Ali Suliman, Rona Lipaz Michael, Doron Tavory…

Salma est une jeune veuve. Elle vit en Cisjordanie, à la limite avec Israël, sur la plantation de citronniers que lui a laissé son père. Mais un jour, le ministre de la défense israélien emménage à côté de chez elle. Ses citronniers deviennent alors un enjeu politique. Les services de sécurité d'Israël pensent qu'ils pourraient un jour cacher des snipers palestiniens.

Salma décide alors de se battre pour défendre ses arbres. Mais que faire face à un Etat surpuissant? Elle ira pourtant jusqu'à la Cour Suprême, provoquant l'intérêt des médias et des hommes politiques du monde entier.

En attendant les décisions de la justice, les services de sécurité entourent le verger de grilles et laissent les citronniers dépérir. Et le jour où le ministre pend la crémaillère, ils viennent se servir en citrons. Salma tente de s'interposer et est quelque peu malmenée.

La femme du ministre, Mira; lui manifestera même son soutien. Mais les hommes de sa communauté se montreront assez froids, la soupçonnant même d'une liaison avec son avocat.

Ce film est assez proche de ma vision du problème palestinien: il montre bien le mépris d'Israël pour la culture, les hommes et les femmes de Palestine. Il montre bien aussi la bêtise de certains palestiniens et leur attitude condescendante envers des femmes qui leur sont, à bien des égards, supérieures. Et la paix arrivera sûrement par les femmes… ou par des hommes de bonne volonté, comme le gardien "Rapido".




jeudi 19 juin 2008

Rap laotien

Je fais actuellement des recherches sur la musique laotienne (on se demande bien pourquoi!) et j'ai fait la découverte étrange qu'il existe un rap laotien.

Laotha est un groupe d'immigrés qui vivent à San Jose (en Caifornie).




Lil Asian Organization est un autre groupe de rap.

mardi 17 juin 2008

L'Avocat de la terreur de Barbet Schroeder


J'ai regardé hier L'Avocat de la terreur de Barbet Schroeder sur la vie de Maître Jacques Vergès, de ses débuts dans une association d'étudiants contre la colonisation à sa défense de Klaus Barbie.

Le film y montre comment Vergès s'est battu pour défendre les nationalistes algériens dont Djamilah Bouhired qui devait ensuite devenir sa femme. Entre 1970 et 1978, il disparut et nul ne sait ce qu'il a fait pendant cette période (mais chacun a son mot à dire).

Sa lutte pour le peuple palestinien explique sûrement en partie sa méfiance envers Israël et par conséquent une certaine dérive vers la défense des anciens criminels nazis. Mais le film montre un homme plus complexe que cela. S'il a défendu de véritables bouchers, c'est aussi parce qu'il veut montrer que la France ayant du sang sur les mains (celui des peuples colonisés) a peu de leçons à donner.

Un film qui montre qu'une vision manichéenne du monde ne permet pas de comprendre ce personnage complexe. Très intéressant.

jeudi 12 juin 2008

Le dernier Roi d'Ecosse de Kevin Macdonald


Je viens de regarder Le dernier Roi d'Ecosse de Kevin Macdonald, avec Forest Whitaker, Gillian Anderson, James McAvoy… D'après le roman de Giles Foden, ce film présente la rencontre entre Idi Amin Dada et un jeune médecin écossais idéaliste, Nicholas Garrigan. A sa parution en 1998, Le Dernier Roi d'Ecosse a remporté le Whitbread Award du premier roman, le Somerset Maugham Award, le Betty Trask Award, et le Winifred Holtby Memorial Prize. Giles Foden fait d'ailleurs une brève apparition dans le film sous les traits d'un journaliste britannique.

Fasciné par le nouveau leader de l'Ouganda dont il est devenu le médecin et l'ami, Nicholas Garrigan assiste peu à peu aux horreurs perpétrées par le régime. Sa complicité plus ou moins volontaire avec le régime le met mal-à-l'aise et il rejettera bientôt son bienfaiteur.

Idi Amin Dada, surnommé le "Boucher de l'Afrique", imposa un régime de terreur en Ouganda de 1971 à 1979 et fut responsable de la mort de presque 300 000 personnes. Il décéda le 16 août 2003 sans avoir été jugé pour les massacres dont il fut responsable.



Forest Whitaker fait là une véritable performance d'acteur, ce qui n'est pas surprenant car c'est un artiste absolument merveilleux. (Je l'avais particulièrement adoré dans Ghost Dog.) Il a obtenu un Golden Globe et un Oscar pour son rôle dans Le Dernier Roi d'Ecosse.



Miss Potter de Chris Noonan


Ce matin, au réveil, j'ai regardé Miss Potter de Chris Noonan, avec Renée Zellweger, Ewan McGregor, Emily Watson…Il s'agit d'un film sur Beatrix Potter, l'écrivain pour enfants la plus célèbre de Grande Bretagne. Dans l'Angleterre victorienne, elle se voulait indépendante au grand scandale de sa mère.
















Ce film narre l'histoire d'amour qui unit Beatrix Potter et son éditeur (qui mourut avant d'avoir pu l'épouser.) Beatrix Potter se retira ensuite dans la campagne anglaise, dans le Lake District, et racheta des terres pour créer une zone protégée. Une écologiste et féministe avant l'heure, en bref.

Le film est assez classique, mais je dois avouer que j'ai été charmée par l'imaginaire de Beatrix Potter avec qui j'ai grandi quand j'étais petite et que mes parents m'emmenaient à Bristol. (Ils m'avaient offert les aventures de Tom Kitten à colorier.)

mercredi 11 juin 2008

La promesse de Friedrich Dürrenmatt


Je viens de finir La promesse de Friedrich Dürrenmatt, un roman à suspense sur un tueur en série qui assassine des petites filles et sur un policier qui a promis à la famille d'une victime d'arrêter le tueur. Il s'agit d'un texte palpitant, très fort, un page turner.

lundi 9 juin 2008

Le degré suprême de la tendresse d'Héléna Marienské


Dans les transports en commun aujourd'hui, j'ai lu Le degré suprême de la tendresse d'Héléna Marienské. L'auteur est partie d'un fait divers (une femme forcée par un sagouin de pratiquer des caresses buccales en pleine rue a tranché le gland d'un coup de dents bien placé) pour aboutir à une série de pastiches qui sont autant de variations sur le même thème: bref, huit récits à la manière de Michel Houellebecq, Gédéon Tallemant des Réaux, Céline, La Fontaine, Christine Angot, Montaigne, Vincet Ravalec et Georges Perec.

Un petit bijou d'humour et d'intertextualité tous azimuts! (en particulier le texte de "Montaigne". J'ai également découvert l'existence de Gédéon Tallemant des Réaux.

Maradona d'Emir Kusturica


Après avoir déposé mes dernières copies  à l'Institut Catholique ce matin, je suis ensuite allée voir  Maradona d'Emir Kusturica. Le réalisateur y analyse le phénomène Maradona, de sa jeunesse à ses grands succès ou à ses problèmes de drogue. Maradona en parle d'ailleurs avec beaucoup d'objectivité et regrette le potentiel gâché à cause de la cocaïne. Il pense qu'il aurait été encore meilleur footballeur sans cocaïne et explique la culpabilité qu'il ressent face au temps perdu où il n'a pas profité de sa femme et de ses deux filles.

Un très beau documentaire où Kusturica montre sa propre fascination pour Maradona. Maradona explique aussi son attachement aux mouvements révolutionnaires sud-américains (en particulier pour le Che et Fidel Castro) et son rejet des Etats-Unis en général et de Bush en particulier.

"La main de Dieu" se fait le porte-parole des petits, des sans-grade.

Le côté folklorique (ou affolant) de l'existence d'une Eglise maradonienne fait se poser des questions sur les fans de foot (et sur les fans de religion d'ailleurs aussi!)


dimanche 8 juin 2008

Le carnaval de Melun


Aujourd'hui, j'ai rendu visite à John. Depuis sa fenêtre sur l'avenue du Général de Gaulle, nous avons regardé passer le carnaval. Les chars étaient de qualité inégale. Certains étaient très beaux (en particulier le char Nemo avec des petites filles déguisées en méduses qui soufflaient des bulles de savon.) L'un des groupes de majorettes était abominablement mauvais. Par contre, j'ai vu pour la première fois en vrai, des Morris dancers (ceux de la vallée de la Tamise.)

Le temps était superbe et les élus ont paradé en début de cortège (mais pas déguisés, ils n'ont pas assumé jusqu'au bout…)

La Consolante d'Anna Gavalda


Je viens de finir le gros pavé de l'année, La Consolante d'Anna Gavalda. Un beau roman avec un ton intéressant, emporté, drôle, et des références culturelles américaines rares (Paul Bunyan, par exemple.)

Charles Balanda est architecte. Il vit avec sa campagne, Laurence, et la fille adolescente de celle-ci, Mathilde. Mais un jour, il reçoit un simple mot lui annonçant la mort de la mère d'Alexis, l'un de ses amis. Il va alors sur la tombe de celle-ci, puis cherche à retrouver Alexis qu'il juge responsable du suicide d'Anouck.

Sur place, il devient ami avec l'une des voisines d'Alexis, Kate. Kate vit avec cinq enfants, de nombreux chiens plus ou moins écopés, un lama, etc. La vie de Balanda est alors bouleversée (et on le comprend car Kate est un personnage très fort.

mardi 3 juin 2008

Sex and the City



Nous sommes allés voir Sex and the Cityde Michael Patrick King, avec Sarah Jessica Parker, Kim Cattrall, Cynthia Nixon, Kristin Davis aux Halles hier soir.

C'était vraiment très drôle, même si le côté superficiel de ces demoiselles folles de fringues est assez agaçant.

Une soirée assez rigolote (ok, TRÈS rigolote, j'avoue…)

Annonce: Conférence


Je fais jeudi une conférence sur le roman policier (17h, amphi de la Courtille à Melun, rue des Francs Mûriers)

dimanche 1 juin 2008

Moret-sur-Loing


Nous avons passé la journée à Moret-sur-Loing. Nous avons visité le petit Musée qui se trouve Place de Samois (juste après la jolie Porte de Samois), l'Eglise et le Musée du sucre d'orge.

En effet, le sucre d'orge a été inventé par les Bénédictines à Moret-sur-Loing. Toutefois, elles n'avaient pas déposé le nom et celui-ci est désormais utilisé pour des produits qui ne contiennent même pas d'orge. En 1970, les soeurs ont vendu la recette à M. Rousseau dont la belle-fille continue à produire le sucre d'orge.

Nous avons déjeuné dans une merveilleuse crêperie, La Poterne, qui a une terrasse sur le Loing et qui fait de délicieuses galettes moelleuses.

Photos ici.