A force de faire de la publicité pour les hommes politiques comme s'ils étaient des pots de yoghourt, le mécanisme a suivi une logique interne qui me plait bien. Voici un article du Monde.
Pierre Larrouturou porte plainte contre François Fillon pour "publicité mensongère"
LEMONDE.FR | 06.06.07 | 18h48 • Mis à jour le 06.06.07 | 20h01
"Faut-il sanctionner les publicités mensongère de Carrefour et Sofinco mais laisser toujours impunis les mensonges des dirigeants politiques ?" C'est fort de cette interrogation qu'une plainte a été déposée, mardi 5 juin, contre le premier ministre, François Fillon, par Pierre Larrouturou, délégué national du PS à l'Europe et président de l'association Urgence sociale.
Par cette démarche originale, l'auteur souhaite surtout dénoncer les "mensonges concernant autant le bilan de l'UMP au pouvoir depuis cinq ans que le contenu du projet que François Fillon et ses proches proposent aux Français". La plainte a été relayée par une tribune dans Libération du 6 juin, cosignée avec l'ancien juge Eric Halphen, également engagé à gauche et président du comité de parrainage d'Anticor, une association de lutte contre la corruption.
La plainte attaque François Fillon sur trois points. D'abord, l'homme qui dit avoir "mené à bien" la réforme des retraites de 2003 se voit reprocher le fait que les Français cessent désormais de travailler plus tôt qu'avant, chiffres de la Caisse nationale d'assurance-vieillesse à l'appui. "Une évolution diamétralement opposée à l'objectif de la réforme", ironise Pierre Larrouturou, fervent défenseur de la semaine de quatre jours.
"DIFFUSION DE FAUSSES NOUVELLES"
Le socialiste soulève également la polémique sur les chiffres du chômage. "Affirmer sans rire que le chômage est revenu à son niveau de 1983, il faut oser", indique M. Larrouturou, qui reproche au premier ministre de ne mettre à son bilan que les "chômeurs cherchant un CDI à plein temps".
M. Larrouturou conteste enfin la promesse du "plein emploi à plein temps dans cinq ans", formulée par Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle. "Aux Etats-Unis, le modèle de 'plein-emploi' de Nicolas Sarkozy, il y a tellement de petits boulots que la durée moyenne du travail, sans compter les chômeurs, est tombée à 33,7 heures", dénonce-t-il, citant une de ses statistiques favorites issues du ministère du travail américain. Et de prédire une poursuite de la "précarisation".
Médiatiquement, la démarche est claire. Juridiquement, M. Larrouturou argumente ainsi : "Il me semble que ces faits entrent dans le cadre des infractions punies et réprimées par l'article L. 97 du code électoral qui punit d'emprisonnement et d'amende ceux qui, 'à l'aide de fausses nouvelles ou autres manœuvres frauduleuses (…) auront surpris ou détourné des suffrages.'"
Alexandre Piquard
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