jeudi 19 mai 2011

Le Président d'Yves Jeuland avec Georges Frêche, Laurent Blondiau, Frédéric Bort


Peu avant la mort de Georges Frêche, Yves Jeuland avait suivi la campagne de celui-ci pour la Présidence du Languedoc. Et il l'avait suivi pas à pas, en privé, en public, dans ses grands moments comme dans ses dérapages qui faisaient que son équipe s'arrachait les cheveux. Toutefois, Yves Jeuland montre aussi que ces dérapages faisaient partie intégrante de la personnalité de Frêche, à la fois désespérante et parfois cocasse.

On y voit un Georges Frêche bien entouré, par une équipe compétente, qui lui donne des conseils judicieux… auxquels il se dépêche de ne pas obéir. Ses conseillers lui passent des petits papiers pour lui demander de reprendre le cap… et paf, petit papier dans la poubelle!

On comprend à la fois la colère du Parti Socialiste qui finit par le mettre à la porte et envoyer une candidate officielle contre lui et l'immense popularité de Frêche dont la langue tranche avec le discours politiquement correct habituel.

Je dois reconnaître qu'avant ce film documentaire, je ne comprenais pas ce grand mouvement populaire autour du personnage. Le travail de Jeuland montre cette dualité de Frêche et le rend assez sympathique, au fond. Car Frêche est franc de manière déconcertante, au point de reconnaître quand il flatte son électorat et ne tiendra pas ses promesses. Je doute que beaucoup d'hommes politiques soient aussi honnêtes face à une caméra… même si l'on a parfois envie de le gifler ou de l'embrasser.




2 commentaires:

les cafards a dit…

pour nous ça aurait été plutôt la baffe !

Delphine Cingal a dit…

Bon, à la base moi aussi, mais ce documentaire le rend humain. Ce qui ne veut pas dire qu'on n'ait pas envie de le secouer en lui demandant d'arrêter (on sent que son staff en a aussi envie d'ailleurs!)