jeudi 23 septembre 2010

Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants de Mathias Enard (Actes Sud, 2010)


J'ai tendance à beaucoup aimer les romans publiés par Actes Sud et Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants de Mathias Enard ne m'a pas déçue, loin de là. Il s'agit d'un texte poétique, remarquablement bien écrit. En 1506, Michel-Ange décide de fuir Rome où le pape ne lui paie plus ni ses émoluments, ni les matières premières qu'il utilise pour le Vatican. Il se demande en outre si sa vie n'est pas menacée.

Un nouveau contrat, bien loin de Rome, tombe donc à pic. Le sultan Bajazet lui demande de construire un pont à Constantinople, enfin plus précisément LE pont qui doit être un lien entre Europe et Moyen Orient. (Tiens, au fait, vous êtes pour l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne? Comment ça, cela n'a aucun rapport avec ce roman… pas si sûr.)

Michel-Ange découvre alors un monde incroyable, flanqué du poète Mesihi, aux douces mélodies de l'oud (un petit conseil: lisez ce livre en écoutant le Trio Joubran et vous vous envolerez pour un monde nouveau et vous pourrez vous rendre compte à quel point l'écriture d'Enard doit à la musique orientale.)

Ce roman est pure mélodie, poésie. Un très beau texte. Le prochain Goncourt?

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