mardi 3 novembre 2009

Marcello Fois, Mémoire du vide. (Seuil, 2008), traduit de l’italien par Jean-Paul Manganaro.

Marcello Fois, inspiré par un bandit sarde du début du XX° siècle, Samuele Stocchino. Alors qu’il revenait, avec son père, du baptême du fils d’un ami, le tonnelier Boi leur refusa un verre d’eau. Felice, son père, maudit alors la maisonnée. Peu à peu, le fils prend en charge cette malédiction: il devient le poison des riches, l’antidote à leur pouvoir sur les pauvres.

Son amitié, puis son amour profond pour Mariangela, le garderont toujours du côté de l’humanité dans ce qu’elle de plus profond et de plus attachant. Mariangela le sait: elle l’aime tant que, malgré la Grande Guerre, il reviendra. Il se bat en Libye, en Autriche et revient en héros. Mais les puissants du village veulent sa peau. Ils causent la mort de son frère, de son père, et font de lui un hors la loi, un bandit d’honneur, un vengeur des pauvres.

Il causera la perte de ceux qui ont osé s’en prendre à sa famille, à Mariangela que les Manai veulent accaparer pour eux-mêmes. Un par un, les membres des familles puissantes de son village vont alors payer le prix de leur pouvoir, de leurs excès, des vies qu’ils ont gâchées.

Un texte puissant, à la fois poétique et politique.

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