jeudi 5 novembre 2009

François Bégaudeau, Vers la douceur. (Gallimard, 2009)




Les surveillances d’examens ont cela de bon qu’elles permettent de voler, de ci, de là, quelques minutes de lecture. Vers la douceur est un vol des plus agréables, des instants de pur plaisir à la fois canaille et doux, à la fois tendre et drôle, à la fois décalé et au centre de ce qu’il y a de plus essentiel: les relations entre hommes et femmes.

Ce roman a été très débattu par les critiques et je me découvre inconditionnelle de ce texte, un pur moment de plaisir. J’étais reconnaissante à mes étudiants de bien vouloir ne pas tenter de tricher pendant trois heures afin que je puisse dévorer ce beau texte.

Des vies se croisent, se catapultent, se réchauffent, se heurtent plus violemment. Soleil, chaleur, parfois plus de solitude, mais avec un humour souvent jubilatoire. Des personnalités fortes: Bulle et son capaharnaüm, Cathy qui trouve son cul trop gros, un narrateur obsédé par l’idée de coucher avec une femme de plus de quarante ans, Jeanne qui quitte Jules et rencontre Flup, bref un vrai jeu de billard où les boules se heurtent, s’envoient dans les poches, hors de la table…

Mais ce n’est pas triste, le style est unique, l’humour est vif, Bégaudeau propose de beaux moments de vie. Un très beau texte.

Aucun commentaire: