mercredi 4 novembre 2009

Alberto Manguel, Tous les hommes sont menteurs. (Actes Sud, 2009) traduit de l’espagnol par Alexandra Carrasco.

Ce roman est un texte polyphonique autour de l’écrivain Alejandro Belavicqua, auteur de romans photos et, peut-être, d’un chef d’oeuvre unique Eloge du mensonge. Belavicqua, retrouvé mort en bas de son balcon dans les années 1970 peu après le lancement de son roman, était-il un génie ou un imposteur?





Vu à travers les yeux d’Adrea, son dernier amour qui a découvert et fait publier Eloge du mensonge, à travers les récits d’un écrivain argentin très agaçant qui se prétend omniscient sur le sujet d’ Alejandro Belavicqua, un certain Alberto Manguel, ou décrit par celui qui déclare être le vrai auteur de l’Eloge, Marcelino Olivares, Alejandro Belavicqua prend forme, se délite, se défile, on croit le saisir, on le perd. Le journaliste poitevin Jean-Luc Terradillos qui tente de dresser son portrait aura tâche difficile. Pourra-t-il parvenir à son but ultime, saisir l’essence du Maître?

Ce texte qui échappe sans cesse à son lecteur est un moment de lecture parfaitement jouissif, surtout quand Manguel utilise son double littéraire pour en faire un personnage assez imbu de sa personne qui se croit une autorité dans le monde des lettres.

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