Ce roman est, comme d'habitude chez Philippe Ségur, joyeusement délirant. Le narrateur, tyrannisé par ses trois enfants, dingues de mode et de la société de consommation, décide de partir au bout du monde… enfin, au milieu de nulle part. Comme il rejette le poulet aux hormones, la viande, les médicaments un peu fort, il choisit une destination "perdue", bref, l'Albanie.
Partant avec son meilleur ami, ils se promènent de destination peu touristique en destination aussi peu touristique que la précédente, d'expérience culinaire étrange en raki corsé. En fait, il ne verra pas grand chose car la population ne parle pas anglais (ni espagnol d'ailleurs…), et il ne parle pas albanais.
Etranger en France, le narrateur sera encore plus exclu en Albanie où on le considérera comme un richard bon à se faire exploiter. Ses crises d'angoisse lui compliqueront quelque peu la vie.
Décalé, délirant, joyeusement loufoque, Vacance au pays perdu est une réflexion sur la société de consommation et sur notre impossibilité à lui échapper. Une fable délicieuse.
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