Pascal Thomas continue, avec le même succès, sa promenade dans l'oeuvre d'Agatha Christie avec ce fabuleux Le Crime est notre affaire, deuxième volet des aventures des Beresford après Mon petit doigt m'a dit.
Une pléiade d'acteurs jouent dans ce merveilleux bijou d'humour: Catherine Frot, André Dussollier, Claude Rich, Christian Vadim, Chiara Mastroiani, Melvin Poupaud, Alexandre Lafaurie, Hippolyte Girardot, Annie Cordy, Yves Alfonso, etc.
Commençons vite fait par les quelques bémols (sur des points de détail) que j'ai:
1) Au générique on prétend qu'il s'agit d'une adaptation de Partner's in Crime. Or ce livre s'appelle Partners in Crime et ce n'est pas la peine d'étaler sa nullité en anglais sur un immense écran. Ensuite, si les personnages principaux sont bien ce de ce recueil de nouvelles, l'histoire est celle du Train de 16h50 ou 4:50 from Paddington pour ceux qui parlent vraiment anglais.) Miss Marple et Lucy Eyelesbarrow disparaissent au profit de Tummy et Tuppence Bresford (Belisaire et Prudence Bresford dans la version de Pascal Thomas).
2) L'une des répliques d'André Dussolier comporte une faute de français épouvantable ("n'est pas sans manquer de" utilisé pour "n'est pas sans avoir du")
3) Les vilains scénaristes ont volé ma blague préférée pour finir le film (la fameuse plaisanterie sur Holmes et Watson faisant du camping), ce qui fait que c'était moins drôle pour moi. Comme, en décembre 2001, cette blague avait été désignée blague la plus drôle au monde par un groupe de scientifiques spécialistes de l'humour, on doit être un certain nombre pour qui la fin n'était pas une surprise.
Passons à présent aux compliments qui seront bien plus nombreux: l'histoire est enlevée, bien traitée, drôle, avec moult clins d'oeil (dont au fameux passage de Sept ans de réflexion où la jupe de Marilyn s'envolait.) Les acteurs prennent un plaisir évident à jouer ensemble; Claude Rich est époustouflant en vieil avare grincheux et libidineux et le scénario est superbement bien construit à partir d'un roman que tout le monde connaît mais auquel on rajoute tant d'humour que cela n'a aucune importance.
Bref, la suite, la suite! (sur l'air des lampions.)
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