dimanche 4 novembre 2007

Le premier cri de Gilles de Maistre





Lorsque je suis rentrée hier, j'ai regardé France 5 et je suis tombé sur un débat entre le réalisateur Gilles de Maistre et une journaliste du magazine Elle. Cette dernière reprochait (enfin, quand elle le pouvait car Gilles de Maistre était virulent et ne lui en laissait pas placer une) au Premier Cri de prôner le retour à la nature et d'oublier les dangers de l'accouchement.

Du coup, la rage m'a prise et j'ai couru jusqu'au cinéma le plus proche pour voir Le premier cri. Tout d'abord, la journaliste d'Elle avait raison sur un point. A aucun moment, Gilles de Maistre (ou aucun des personnages qui prend la parole dans le film) ne mentionne le nombre de décès liés à la grossesse. Sur internet, j'ai trouvé le chiffre de 500.000 femmes pour l'année 2000, soit plus de 1.300 femmes par jour. Un peu comme si un Airbus A340-300 plein de femmes s'écrasait toutes les cinq heures.




Dans les pays occidentaux, comme les Etats-Unis, le pourcentage de décès est d'environ 1 pour 10,000 femmes. Mais le risque n'est pas nul, et cela Gilles de Maistre ne l'occulte pas lorsque la femme Touareg qu'il filme perd son bébé et manque elle-même y laisser la vie. Autre cas, une baba cool du Maine (photo ci-dessus) qui accouche parmi ses amis et qui, trois heures après l'accouchement, n'a toujours pas éjecté le placenta.



Sinon, Gilles de Maistre propose un tour du monde (en suivant une éclipse totale de soleil) des manières d'accoucher. Certains accouchements sont sûrement plus tentants que d'autres (par exemple lorsqu'Adriana, au Brésil, fait naître des bébés près de la mer ou carrément avec des dauphins.) Ci-dessous, Gaby.



La caméra filme avec discrétion en Inde, au Vietnam, en Amazonie, en Trans-sibérie, à Paris, dans le Maine, chez les Touaregs ou les Massaïs la grossesse de femmes, puis la venue au monde de leur enfant. Mais, même dans une espèce d'usine à accouchements (au Vietnam), il n'y a pas de jugement négatif. Le médecin vietnamien signale que leur hôpital permet de sauver beaucoup de vies. Je pense donc que la majorité des critiques d'Elle ne sont pas justifiées et qu'il s'agit d'un très beau film.

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