mardi 29 mars 2011
Pierre Perret (vaisselle cassée) Verviers Fiestacity 2008
Chanson …on choisie tout spécialement pour ma fille!
samedi 19 mars 2011
vendredi 11 mars 2011
vendredi 4 mars 2011
Le discours d'un roi (2010) de Tom Hooper, avec Colin Firth, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter, Derek Jacobi
Très beau film sur l'accession au trône de Georges VI (Colin Firth) qui ne demandait rien d'autre qu'à demeurer une personne privée, un militaire de la Navy, entouré de sa femme et de ses filles mais à qui l'Histoire joua un sacré tour.
Poussé à renoncer à la couronne d'Angleterre pour épouser Wallis Simpson (américaine et deux fois divorcée) mais aussi parce que ses sympathies allaient vers les futurs ennemis de son pays (Hitler et les nazis), Edouard VIII laissa la place libre à son frère Bertie… qui bégayait terriblement et dont Edouard VIII se moquait ouvertement.
Georges VI ne voulait vraiment pas devenir roi, ne se sentait pas capable d'assumer cette charge (la Reine actuelle pense d'ailleurs que ce poids finit par causer le cancer qui allait l'emporter en 1952.) Il fut pourtant un excellent roi, l'un des meilleurs que l'Angleterre a connus.
Ce qui devait sauver la carrière de Georges VI fut sa rencontre, avant son accession au trône, avec Lionel Logue (un Geoffrey Rush en grande forme). Elizabeth (Helena Bonham-Carter), la future "reine mère", découvrit par hasard l'existence de cet orthophoniste hurluberlu mais efficace et poussa son mari à le consulter. L'humour de cette femme et son amour pour son mari ont, dans le film, sûrement emporté la décision du Duc de York de tenter sa chance.
Logue, sans diplômes mais non sans talent, prend systématiquement le futur roi à rebrousse poil, refuse de se déplacer pour ses cours, le reçoit dans son cabinet délabré, l'appelle "Bertie", le pousse dans ses derniers retranchements pour trouver ce qui le fait bégayer, l'agace, joue avec ses nerfs, met l'Archevêque de Canterbury (Derek Jacobi) à la porte de Westminster pour préparer les réponses du Roi lors du couronnement et… permet au nouveau roi de prendre la parole en public sans se ridiculiser.
Il est son chef d'orchestre dans la scène du dernier discours, celui qui annonce l'entrée en guerre de l'Angleterre contre l'Allemagne. Une très belle scène où le spectateur est suspendu aux lèvres d'un Colin Firth magistral et aux doigts d'un Geoffrey Rush qui ne l'est pas moins.
Les acteurs sont remarquables; humour et émotion se mêlent, un film à ne pas rater pour comprendre l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale et les arcanes constitutionnelles britanniques tout en prenant un plaisir infini.
Il est à noter que Georges VI et sa famille se conduisirent remarquablement bien pendant la guerre, refusant de quitter l'Angleterre pendant le Blitz et de faire évacuer les princesses vers le Canada, rendant visite aux familles qui avaient perdu leur maison, soutenant le moral de la population. La future Reine et sa soeur Margaret s'adressaient régulièrement aux enfants anglais depuis la BBC (on peut entendre un passage de l'une de leurs émissions dans le film). A 16 ans, Elizabeth devint le colonel en chef des Grenadier Guards, conduisit des camions militaires et devint mécanicienne. Elle est le dernier gouvernant en place à avoir servi sous l'uniforme pendant la Deuxième Guerre Mondiale. (Aucune allusion perfide à un gouvernement français qui avait omis de l'inviter aux cérémonies du D Day…)
Un clin d'oeil aux fans de Colin Firth: il retrouve ici Jennifer Ehle (Myrtle Logue) qui était sa partenaire dans l'inoubliable adaptation télévisée de Orgueil et Préjugés.
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