lundi 12 décembre 2011

Nostalgie mal placée

Mon frère me rappelle un disque  que nous avions, je crois, gagné sur une radio locale:

A cela je répondrai que "Les bouchers sont sympas" à trouver ici et même ça


dimanche 2 octobre 2011

Aqua, "Barbie Girl"



Chanson très idiote mais drôle. Et une parodie tirée de Goodness Gracous Me, "Punjabi Girl":

mardi 5 juillet 2011

Philippe Katerine


Philippe katerine - louxor j adore par felej


Katerine - Je Vous Emmerde par felej

Gérald Genty


Du yoyo dans l ohio par geraldgenty


Gerald Genty - Pour l'instant j'suis pas encore... par felej

Les enfants d'Alexandri de Françoise Chandernagor (Albin Michel, 2011)


Ce roman est le premier volume d'une trilogie consacrée à la chute de la dynastie ptolémaïque. Ici le personnage central est Cléopâtre-Séléné, l'un des trois enfants que Cléopâtre a eu avec Marc Antoine. Face sombre du duo des jumeaux Cléopâtre-Séléné et Alexandre-Hélios, la jeune femme est promise à Césarion, son demi-frère. Un jour, elle règnera sur l'Egypte.

Mais l'Histoire va faire basculer l'Egypte dans le chaos avec la victoire d'Octave à Actium. OK, on connaît la fin: on a vu la pièce de Shakespeare, on a en tête aussi le couple Taylor-Burton, et pourtant, Françoise Chandernagor retient notre attention en fixant le récit autour de ce personnage dont j'ignorais complètement l'existence (et qui, de toute évidence, a décidé de squatter sur la table de travail de l'auteur jusqu'à ce que celle-ci fasse d'elle un personnage principal!)

Le récit finit par l'enlèvement de Séléné par les soldats d'Octave-Auguste. Et ensuite, et ensuite…?

Ce que j'appelle oubli de Laurent Mauvignier (Editions de Miunit, 2011)



Il est très difficile de décrire ce court roman qui se lit d'une traite et d'où l'on sort essoufflé (le fait qu'il s'agisse d'une longue phrase de soixante-deux pages n'y est pas pour rien!)
Le point de départ: à Lyon, en 2009, un homme boit une canette de bière en plein supermarché. Aussitôt saisi par les vigiles, il est entraîné à l'écart et tabassé à mort. L'excuse de ses bourreaux: il les aurait insulté et son coeur était faible et aurait lâché. Mensonges bien vite écartés par la vérité scientifique des médecins légistes.

Mais bizarrement, l'élément le plus choquant ouvre ce roman: "et ce que le procureur a dit, c'est qu'un homme ne doit pas mourir pour si peu, qu'il est injuste de mourir à cause d'une canette de bière…" Dans un pays où la peine de mort a été abolie il y a trente ans, qu'est-ce qui serait considéré comme une cause valable de tabassage à mort? Telle est la question centrale de ce roman.

Le narrateur s'adresse au frère de la victime et, peu à peu, le lecteur devient partie civile, le narrataire du récit. L'injustice même des paroles du procureur nous frappe dès les premières lignes in medias res. C'est sûrement cela un vrai texte révolutionnaire, une petite chose qui en dit long sur toute une société aveugle à la misère et à la violence tant physique que verbale…

lundi 4 juillet 2011

Chiens écrasés d'Eric Chevillard (Le Tigre, 2011)

Eric Chevillard a décidé de jouer les Shéhérazade de la rubrique des chiens écrasés. Il s'agit des mille et une façons de faire ainsi périr nos amis canins. Pour une fois que cette rubrique est à hurler de rire… (sauf quand le petit Odilon, 4 ans, tentant d'écraser un chien avec sa voiture à pédales fait les frais de la vengeance dudit bestiau.)

Mais parfois, l'auteur pète les plombs. Du chien écrasé tous les jours, c'est un peu indigeste et d'autres animaux font les frais de son imagination débordante:

"Le rédacteur de cette rubrique à cours de copie a été surpris en train d’introduire dans les niches de son quartier des homards vivants. Il implore la clémence du jury. Ses patrons exigent de lui toujours plus de rendement. Il n’en peut plus. C’est lui qui finira sous une voiture bientôt, vous verrez."

L'auteur est épuisé, il se plaint, supplie son éditeur:
"Pas moins de six cent vingt-quatre chiens sont morts écrasés au cours de la semaine écoulée. C’est en vain pourtant que le rédacteur de cette rubrique implore ses patrons de lui adjoindre un collaborateur. Faudra-t-il pour obtenir gain de cause les séquestrer dans l’entreprise ? On y songe. "

Bref, il finit, en fin de volume, par créer la rubrique (plus légère) des "tigres écrasés".

Un conseil: ne lisez pas cela en public; ne faites pas comme moi: ne le lisez pas dans la salle d'attente de votre médecin, il est susceptible de vous faire interner d'office. Un grand moment d'humour décalé à se rouler par terre de rire. Les journalistes confinés aux "chiens écrasés" devraient tous le lire, cela leur éviterait sûrement un bon vieux coup de déprime.

dimanche 3 juillet 2011

vendredi 24 juin 2011

Pour ma fille: Chapi Chapo 07 - Do, Ré, Mi

Voilà une valeur sûre que je veux transmettre à ma fille. Ce soir, petit moussaillon qui a joué du xylophone avec style et conviction, je partage ceci avec toi! Bonne fête demain!

jeudi 16 juin 2011

Le chat du rabbin de Joann Sfar et Antoine Delesvaux , avec François Morel, Maurice Bénichou, Hafsia Herzi,


Joann Sfar vient de sortir son deuxième film, une adaptation d'une partie de ses 5 volumes du Chat du rabbin (les deux aventures où le chat mange le perroquet et se met à parler, puis veut faire sa bar mitsva pour ne pas être séparé de sa maîtresse, et le voyage en Afrique sur les traces de juifs noirs descendants de la Reine de Saba.)

Toujours aussi drôle et enlevé, le jeu avec les voix et les accents (Tintin et Milou parlent avec l'accent belge et tiennent des propos racistes et xénophobes à l'ancienne, de manière fort colonialiste.)

Un très joli film, une belle adaptation qui donne envie de relire les 5 volumes du Chat qui viennent de paraître en un volume à l'occasion de la sortie du film.

La liberté de ton du chat, la fraternité entre le Rabbin Sfar et le Cheikh Sfar, la relation entre le juif russe et une superbe Africaine, tout ceci contribue tant au charme qu'à la morale du film sur la tolérance et la fraternité possible au sein de l'humanité.

Un beau moment de cinéma…






lundi 13 juin 2011

La Vénus noire (2009) de Abdellatif Kechiche, avec Yahima Torres, André Jacobs, Olivier Gourmet et François Marthouret


Abdellatif Kechiche reprend les armes pour défendre les colonisés opprimés. Cette fois-ci, il s'agit d'une histoire tragique qui n'a trouvé sa solution que récemment lorsque les restes de Saartjie Baartman, plus connue comme la Vénus Hottentote, furent enfin rendus à l'Afrique du Sud.

Après avoir été phénomène de foire, Saartjie Baartman devient sujet d'étude pour les scientifiques. Mais elle n'est pas mieux traitée pour autant. Les uns comme les autres veulent TOUCHER son derrière imposant. Pire, les scientifiques veulent voir, observer et dessiner son "tablier", ses parties génitales proéminentes. Au moins, dans les foires, elle était habillée… Ces grands messieurs la traitaient donc pire que le vulgus pecum londonien.

Traitée comme une bête étrange de son vivant, son sort ne fut pas mieux après sa mort puisque ses restes furent exposés au Jardin des Plantes et un moulage fait de son corps.

Elle n'était pas une esclave à l'origine. Son patron dans les foires, Caezar, lui faisait miroiter un avenir doré et prétendait qu'ils étaient partenaires. Mais quand elle quitta Londres pour arriver en France, son sort, entre les mains de scientifiques comme Cuvier (François Marthouret), fut encore pire.

On sort de ce film mal à l'aise, avec des sueurs froides face à un tel destin et on se demande si l'on pourra encore emprunter la rue Cuvier qui longe le Jardin des Plantes à Paris…



Poupoupidou (2011) de Gérald Hustache-Mathieu, avec Jean-Paul Rouve, Sophie Quinton, Guillaume Gouix


Un film extrêmement doux et touchant, surtout si l'on considère le sujet: Candice Lecoeur, célébrité locale dans le Jura et qui se prend pour Marilyn Monroe, est morte. C'est alors qu'un écrivain de polars parisien s'intéresse à elle.

Suicide aux narcotiques? Même mystère que pour Monroe… Vérité ou mensonge? David Rousseau trouve l'affaire louche et se penche sur la personnalité de cette femme fragile et mystérieuse. Bizarrement, malgré la mort, ces deux êtres vont se croiser et peut-être s'aimer un peu.

Jean-Paul Rouve et Sophie Quinton incarnent ces deux personnages qui vont tourner l'un autour de l'autre. Un très beau film, une histoire tendre, douce et pourtant violente à cause de cette vie brisée. Deux prestations remarquables, l'un des plus beaux films de ces derniers mois.




We Are Four Lions de Chris Morris (2010) avec Riz Ahmed, Arsher Ali, Nigel Lindsay

Si je vous dis que Chris Morris a trouvé le moyen de faire rire sur les attentats terroristes qui ont touché Londres après les événements du World Trade Center, sûrement serez vous quelque peu étonnés. Et pourtant…

Omar et ses amis décident de devenir des moudjahidines et partent s'exercer dans un camp au Pakistan… où ils font des étincelles au sens propre et doivent donc retourner en Angleterre.

Etape suivante: commettre un attentat… mais où? Dans une mosquée pour faire penser que les ennemis de l'Islam sont prêts à tout et forcer les modérés à se soulever? Ailleurs? En fait, ce sera le marathon de Londres, mais, bien sûr, rien n'ira vraiment comme prévu.

Si vous aimez l'humour noir, ne ratez pas ce petit bijou d'humour souvent grinçant et regardez comment on fait la bombe chez les moudjahidines…

A noter la remarque du réalisateur: "Ceux qui ont financé le film sont ceux qui ont fait la différence entre notre démarche et la simple envie de semer la pagaille. Ils voyaient que le film n'était pas raciste, qu'il n'attaquait pas une culture, mais qu'il suggérait seulement que l'assassinat n'est pas la solution. Nous n'avons fait aucune concession."




Un jour, le crime de J.-B. Pontalis (Gallimard)

Un jour, le crime est le point de vue de l'un des plus grands psychanalistes sur le moment où deux vies basculent, celle de la victime mais aussi celle du tueur.

Pontalis visite les diverses facettes de la violence contre un autre être humain, spécificité de notre espèce selon Michel Serres. Nous sommes les seuls êtres vivants à tenter de nous détruire les uns les autres.

Des inconnus aux soeurs Papin ou à la femme du député-maire d'Orléans, Pontalis tente de comprendre ce qui peut pousser une existence normale dans la tragédie. Le style est simple, accessible aux vulgus pecum qui ne maîtrise pas le dictionnaire de la psychanalyse publié par le même auteur.

A propos du député-maire d'Orléans, dans le contexte actuel, si Mme Chevalier fut acquittée, Anne Sinclair devrait envisager… euh, non pardon!

Pontalis montre aussi la fascination que ces actes meurtriers exercent sur le public, tant à travers la presse que par la littérature, immenses écrivains inclus. Et c'est peut-être ces allers-retours entre réalité et fiction qui font le plaisir secret de ce petit essai.

Pétition de soutien à Raoni contre un barrage sur l'Amazone

Signer la pétition de Raoni contre le projet Belo Monte (cliquer sur ce lien)

Voici le texte de la pétition:


Nous, peuple indigène du Xingù, ne voulons pas de Belo Monte. Nous, peuple indigène du Xingù, luttons pour notre peuple, pour notre terre mais aussi pour l'avenir de la planète. Le président Lula a déclaré qu'il était inquiet pour les Indiens, qu'il était préoccupé par l'Amazonie et qu'il ne voulait pas que des ONG internationales s'opposent au barrage de Belo Monte. Nous ne sommes pas des ONG internationales. Nous, les 62 leaders indigènes des villages de Bacajâ, Mrotidjam, Kararaô, Terra-Wanga, Boa Vista Km 17, Tukamâ, Kapoto, Moikarako, Aykre, Kiketrum, Potikro, Tukaia, Mentutire, Omekrankum, Cakamkubem et Pokaimone, avons déjà subi de nombreuses invasions et affronté de nombreux dangers.

Lorsque les Portugais sont arrivés au Brésil, nous, les Indiens, étions déjà là ; beaucoup sont morts, beaucoup ont perdu leurs vastes territoires, la plupart de leurs droits, beaucoup ont perdu une partie de leur culture et d'autres groupes ont totalement disparu.

La forêt est notre épicerie, la rivière notre marché. Nous ne voulons pas que les cours d'eau du Xingù soient envahis et que nos villages et nos enfants, qui seront élevés selon nos coutumes, soient en danger. Nous ne voulons pas du barrage hydroélectrique de Belo Monte car nous savons qu'il n'apportera que destruction. Nous ne pensons pas qu'au seul niveau local, mais à toutes les conséquences destructrices de ce barrage : il attirera encore plus d'entreprises, plus de fermes, il favorisera l'invasion de nos terres, les conflits et même la construction de nouveaux barrages. Si l'homme blanc continue ainsi, tout sera très vite anéanti. Nous nous demandons : « qu'est-ce que le gouvernement veut de plus ? Qu'apportera de bon tant d'énergie après tant de destruction ? »

Nous avons déjà organisé de nombreuses réunions et avons participé à de grandes rencontres pour nous opposer au complexe de Belo Monte, comme en 1989 et en 2008 à Altamira, et en 2009 dans le village de Piaraçu où beaucoup de nos leaders étaient présents. Nous avons déjà personnellement parlé avec le président Lula pour le convaincre que nous ne voulions pas de ce barrage et il nous a promis qu'il ne nous serait pas imposé. Nous avons également discuté personnellement avec Eletronorte et Eletrobrâs, avec la Funai et Ibama. Nous avons déjà prévenu le gouvernement que si la construction du barrage avait lieu, la guerre serait déclarée et il en porterait la responsabilité. Le gouvernement n'a pas compris notre message et, une fois de plus, a nargué les peuples indigènes, assurant qu'il construirait le barrage coûte que coûte. Lorsque le président Lula a dit ceci, il a démontré qu'il ne tenait aucun compte de la parole des peuples indigènes et qu'il ne reconnaissait pas nos droits. Son manque de respect l'a conduit à planifier l'appel d'offres pour le Belo Monte durant la Semaine des peuples indigènes.

En raison de tout ceci, nous, les Indiens de la région du Xingù, avons invité James Cameron et son équipe, des représentants du Movimento Xingù para Sempre (ainsi que le mouvement des femmes, ISA et CIMI, AmazonWatch et d'autres organisations). Nous voulons qu'ils nous aident à transmettre notre message au monde entier et aux Brésiliens eux-mêmes qui ne savent pas encore ce qui se passe dans le Xingu, Nous les avons invités car nous savons qu'il y a beaucoup de gens au Brésil et ailleurs qui veulent nous aider à protéger nos droits et nos territoires. Ceux-ci sont bienvenus parmi nous.

Nous luttons pour notre peuple, pour nos terres, pour nos forêts, pour nos rivières, pour nos enfants et à la gloire de nos ancêtres. Nous luttons également pour l'avenir du monde, car nous savons que ces forêts sont autant bénéfiques aux peuples indigènes qu'à la société brésilienne et au monde entier. Nous savons aussi que sans ces forêts, beaucoup de gens souffriront, beaucoup plus que de toutes les destructions qui ont eu lieu par le passé. Tout vie est interconnectée, comme le sang qui unit les familles. Le monde entier doit savoir ce qui se passe ici, il doit se rendre compte à quel point la destruction des forêts et des peuples indigènes signifie sa propre destruction. C'est pour ces raisons que nous ne voulons pas de Belo Monte. Ce barrage signifie la destruction de notre peuple.



En conclusion, nous proclamons que nous sommes décidés, que nous sommes forts, que nous sommes prêts à nous battre et que nous nous souvenons des termes de la lettre qu'un Indien d'Amérique du Nord avait jadis envoyé à son président : « C'est seulement lorsque l'homme blanc aura détruit la forêt entière, lorsqu'il aura tué tous les poissons et tous les animaux et aura asséché toutes les rivières qu'il s'apercevra que personne ne peut manger l'argent ».

Auteurs : Cacique Bet Kamati Kayapô, Cacique Raoni Kayapô et Yakareti Juruna

lundi 6 juin 2011

Christophe Hondelatte "Dr House"

Quand je pense qu'il a arrêté la télévision (et une émission que j'aimais bien) juste dans le but désintéressé d'enrichir ma collection de chansons …ons! Ce n'était pas la peine!

vendredi 3 juin 2011

Elle s'appelait Sarah de Gilles Paquet-Brenner avec Kristin Scott Thomas, Mélusine Mayance


Après La Rafle, le cinéma français revisite une blessure qui ne cicatrise pas dans notre Histoire, la rafle du Vel d'Hiv'. Mais au lieu de nous plonger dans l'enfer du Vel d'Hiv' reconstitué comme le faisait La Rafle, le parti pris de ce film est un aller-retour entre le passé et le présent. Toutefois ces deux films montrent bien la complicité des Français, de la police, et peut-être de ceux qui ont bénéficié des bien pris à ces hommes et ces femmes que l'on déportait par millions.

Un couple s'installe dans l'appartement familial parisien du mari, mais Julia, journaliste américaine, se rend compte que la famille de son mari avait récupéré cet appartement pendant la Deuxième Guerre Mondiale, confisqué à des juifs arrêtés lors de la grande rafle. Tentant de protéger son frère, la petite Sarah l'avait enfermé dans un placard et… n'avait pu revenir le libérer à temps. Bref, les lieux sont hantés par la tragédie et Julia compte bien ne pas garder le silence.

Par son désir de découvrir le destin de cette famille, Julia met un grand coup de pied dans la fourmilière et rouvre des douleurs au sein de ses proches qui savaient plus qu'ils ne le laissaient paraître, mais avaient tenté de se racheter auprès de Sarah.

Pas de pathos ni de mélo, un jeu sobre des divers acteurs. Toutefois ce rachat final tranche un peu avec le reste du film et rappelle un peu les happy ends obligatoires hollywoodiens (tout en nous rassurant sur le sort de la petite Sarah.) Mais peut-être est-ce tout simplement pour rendre vaguement supportable une horreur qui ne l'est pas!





jeudi 19 mai 2011

Le Dormeur du Val de Fabienne Boulin-Burgeat (Don Quichotte, 2011)

Fille de Robert Boulin, le ministre retrouvé soi-disant suicidé le 29 octobre 1979 dans 50 cm d'eau, Fabienne Boulin-Burgeat remonte le fil de ces événements, de la mort de son père aux diverses péripéties de l'enquête.

La version officielle: accusé par le Canard Enchaîné d'avoir acquis des terrains à Ramatuelle de manière illégale ou par divers organes de presse d'avoir une famille qui lui rendait la vie impossible, Robert Boulin se serait suicidé.

Oui mais… D'aucuns furent prévenus de sa mort avant la découverte du corps dans la forêt de Rambouillet; le visage du ministre ressemblait à celui d'un boxeur après un match perdu; l'autopsie fut faite par-dessus la jambe; des éléments du dossier perdus; le corps embaumé sans l'accord de la famille, rendant une seconde autopsie quasiment impossible, etc. Je ne vous énumérerai pas les 77 anomalies relevées par la famille, leurs avocats et leurs proches. Lisez le livre: c'est édifiant sur l'art d'étouffer une enquête.

En 2010, le procureur refuse de rouvrir l'affaire, malgré les éléments nouveaux et plus que troublants présentés devant lui. Bizarre…

Qui Boulin gênait-il? Bien du monde: il risquait de devenir Premier Ministre d'un jour à l'autre, était plus modéré que le reste de l'entourage du Président et il semblait savoir des choses qui en gênaient plus d'un. Bref, bien des mobiles. Et pour des personnes qui sont parfois toujours en exercice.

Dans ce livre, Fabienne Boulin-Burgeat met, pas à pas, le dossier à la portée du profane en droit et en médecine légiste. Une saine secousse pour faire avancer les choses, pour qu'elle ait droit, comme toute famille de victime, à la Vérité.

On découvre que son enquête ne se fit pas sans risque pour elle et ses proches et on lui souhaite donc à la fois succès et chance.

Crimes de Ferdinand von Schirach (Gallimard, 2011)


Dans ce livre passionnant, Ferdinand von Schirach, avocat de Berlin, relate onze affaires criminelles en soulevant l'humanité des criminels (en particulier l'humiliation quotidienne d'un mari qui finit par assassiner sa femme.)

Certaines remarques sont intéressantes pour un avocat. Ainsi, un juge déclare-t-il que«Le sens profond de l’indépendance des magistrats venait, selon lui, de ce que les juges aussi aspirent à bien dormir», donc les condamnations ne doivent pas peser sur leur conscience. Elles doivent être suffisamment justifiées. D'où l'importance de soulever la question du doute pour un avocat.

La qualité essentielle de ce texte est de montrer qu'un criminel n'est pas un monstre, il reste avant tout un homme. L'ambiguïté des sentiments que le lecteur finit par ressentir envers ces personnages (réels ou imaginaires?) nous met parfois mal à l'aise. Onze très beaux textes qui laissent espérer une belle carrière pour ce nouvel écrivain. Bonne route!

Cet essai à reçu le prestigieux prix Von Kleist.

Le Président d'Yves Jeuland avec Georges Frêche, Laurent Blondiau, Frédéric Bort


Peu avant la mort de Georges Frêche, Yves Jeuland avait suivi la campagne de celui-ci pour la Présidence du Languedoc. Et il l'avait suivi pas à pas, en privé, en public, dans ses grands moments comme dans ses dérapages qui faisaient que son équipe s'arrachait les cheveux. Toutefois, Yves Jeuland montre aussi que ces dérapages faisaient partie intégrante de la personnalité de Frêche, à la fois désespérante et parfois cocasse.

On y voit un Georges Frêche bien entouré, par une équipe compétente, qui lui donne des conseils judicieux… auxquels il se dépêche de ne pas obéir. Ses conseillers lui passent des petits papiers pour lui demander de reprendre le cap… et paf, petit papier dans la poubelle!

On comprend à la fois la colère du Parti Socialiste qui finit par le mettre à la porte et envoyer une candidate officielle contre lui et l'immense popularité de Frêche dont la langue tranche avec le discours politiquement correct habituel.

Je dois reconnaître qu'avant ce film documentaire, je ne comprenais pas ce grand mouvement populaire autour du personnage. Le travail de Jeuland montre cette dualité de Frêche et le rend assez sympathique, au fond. Car Frêche est franc de manière déconcertante, au point de reconnaître quand il flatte son électorat et ne tiendra pas ses promesses. Je doute que beaucoup d'hommes politiques soient aussi honnêtes face à une caméra… même si l'on a parfois envie de le gifler ou de l'embrasser.




Harry Enfield - Women Keep Your Virtue

Harry Enfield - Frightening Diseases of the Mind

Harry Enfield - The Conjugal Rights Guide

mercredi 4 mai 2011

Detective Dee : Le mystère de la flamme fantôme de Tsui Hark, avec Andy Lau, Bingbing Li, Tony Leung Ka Fai, Carina Lau

Le juge Ti est un personnage réel, du VII° siècle, qui inspira à Robert Van Gulik, puis à présent à Frédéric Lenormand de nombreux romans policiers. Il est d'ailleurs le premier héros d'un roman policier historique puisque l'ambassadeur Van Gulik en inventa le genre.

Le juge Ti est aujourd'hui le héros d'un film de Hong Kong, très arts martiaux, donc un peu surprenant pour les lecteurs des polars, mais un bon moment dans l'ensemble.

Pour son couronnement, l'impératrice Wu Ze Tian (Carina Lau) prévoit une grande fête et fait construire, face à son palais, un Bouddha géant. C'est sur le chantier de celui-ci que la première victime prend feu. Puis l'un des détectives chargés de l'affaire est à son tour mystérieusement carbonisé.

L'impératrice se résout alors à avoir recours à son ancien opposant, le Juge Ti (Detective Dee) qui se trouve en prison depuis 8 ans quand il s'était exprimé contre la régence de Wu Ze Tian.

Flanqué du bras droit de l'impératrice, Shangguan Wan'er, et d'un policier albinos, le voilà à la recherche de la substance qui permet l'auto-combustion des victimes… brrrrr!!!!!

Les chorégraphies sont millimétrées, les décors splendides, bref du bon cinéma d'action chinois même si le ton ne correspond pas aux récits… occidentaux… des aventures du Juge Ti.





mercredi 27 avril 2011

Gainsbourg, vie héroïque de Joann Sfar avec Eric Elmosnino, Lucy Gordon, Laetitia Casta…


Pas de chat chez Sfar ici, mais un chou, un homme à la tête de chou. Attention, chef d'oeuvre absolu!

La vie de Gainsbourg, un biopic, mais un film rare avec des personnages animés qui le poursuivent: le juif de l'affiche "Le Juif et la France" et "sa gueule", son double mi-ange mi-démon, qui le conseille.

Eric Elmosnino est absolument époustouflant dans le rôle de Gainsbourg; Laetitia Casta est une excellente Brigitte Bardot (je n'étais pas toujours impressionnée par ses prestations jusqu'ici, mais je dois me reconnaître bluffée; Lucy Gordon ne ressemble pas assez à Jane Birkin, mais défend bien son rôle en en gardant le mystère et la folie (mais je préfère la vraie…)

Plusieurs passages sont carrément à retenir son souffle: en particulier quand Gainsbourg défend sa Marseillaise devant un public de militaires (dont des légionnaires!!!), quand Bardot doit renoncer à "Je t'aime, moi non plus" ou la scène nocturne où le très jeune Gainsbourg joue du piano pour ses soeurs. Un passage très tendre et amusant quand le petit Gainsbourg qui doit aller se cacher en province, statut des juifs oblige, demande au modèle de son école d'art de poser à moitié nue pour lui, la "séduit" par ses mots et son talent. Un homme à la tête de chou qui a séduit les plus belles, de Juliette Gréco, à Brigitte Bardot, en passant par Jane Birkin ou Bambou. Un homme extraordinaire dont le talent a été reconnu par les plus grands (dont Boris Vian (Philippe Katerine) avec qui il attend un taxi allongé au milieu de la route!)

A noter dans les apparitions fulgurantes à retenir Thomas Fersen, Yolande Moreau en Fréhel (et un super duo sur "La coco" avec le tout petit Gainsbourg); Claude Chabrol en producteur émoustillé de "Je t'aime moi non plus", prêt à aller en prison pour cette chanson, à condition qu'il y en ait tout un disque; ou une Sara Forestier, tarte à souhait, dans le rôle de France Gall. Et une merveilleux Razvan Vasilescu en Joseph Ginsburg, père à la fois dur et aimant.

De merveilleux acteurs, de belles images, de belles histoires. Maman on va cueillir des choux, au pays des merveilles de Gainsbarre.

Le film se résume bien dans le texte que Joann Sfar a mis la fin de son film: "J'aime trop Gainsbourg pour le ramener au réel. Ce ne sont pas les vérités de Gainsbourg qui m'intéressent, ce sont ses mensonges."

Le plus bel hommage qu'on pût rendre à cet homme parti trop tôt, mais qui avait fait le choix d'Achille: avoir une vie brève, mais pleine.
A ne pas louper!!!!



dimanche 24 avril 2011

Oompa Loompa (Charlie and the Chocolate Factory)


Mon péché personnel étant la gourmandise, je ne pouvais rater ceci.

mardi 19 avril 2011

Si t'es une petite patate…

Kiki, "Vive les chansons yéyé" et "L'affreux Jojo"

Dans le genre chanson … on



et pour mon père

Mon ami le bourreau d'Eric Yung (Les Sentiers du Crime)


Eric Yung s'amuse à faire peur aux historiens. Lors du festival de Neuilly-Plaisance, l'un d'entre eux - spécialiste de criminalité et qui prépare une biographie du bourreau Henri Desfourneaux - et se précipita sur Eric Yung pour savoir quels documents lui avaient permis de découvrir le fait que Desfourneaux avait connu Alain de Sigoyer à Madras en 1922.

Que cet historien que j'apprécie par ailleurs beaucoup se rassure: Eric Yung a fait mettre "roman" sur la couverture. Il a complètement inventé ce détail.

Ce texte raconte sinon le parcours criminel d'Alain de Sigoyer, issu d'une famille noble (il était marquis.) Escroc, soupçonné d'avoir assassiné sa femme, Sigoyer fut arrêté en 1944.

Défendu par Maître Isorni, le grand ténor du barreau de l'époque, il fut toutefois condamné à mort et exécuté en 1947.

Ce récit est vu à la fois du point de vue du journaliste qui analyse les faits (avec ce ton si original propre à Eric Yung) et du bourreau qui se prépare à exécuter une connaissance. Le parcours du marquis de Sigoyer est loin d'être banal, mais la fin du récit est hallucinante… et pourtant, là, ce n'est pas du "roman".

Eric Yung a donc, encore une fois, trouvé un personnage passionnant, a un peu modifié sa vie (mais très peu car quelle vie!) et… pondu un petit bijou ("petit" car l'affreux jojo aurait dû nous faire un ÉNORME volume tellement c'est plein de surprises!)

lundi 18 avril 2011

La Princesse effacée d'Alexandra de Broca (Robert Laffont, 2010)

Ce roman se déroule sous la Terreur. Le roi, la reine et Madame Elisabeth ont été exécutés et le Dauphin est mort de maladie. Mais tout cela, une personne l'ignore, Marie-Thérèse de France, la fille de Louis XVI et Marie-Antoinette. Enfermée au Temple, elle ne voit personne et a pratiquement perdu l'usage de la parole.

Toutefois, brusquement, la République se souvient qu'elle peut servir de moyen de pression auprès des cours étrangères puisqu'elle est la petite fille de Marie-Thérèse d'Autriche. On lui envoie donc Renée Chantereine, une femme du peuple, pour lui tenir compagnie, améliorer ses conditions d'existence et, éventuellement, faire des rapports.

Un lien de confiance s'installe peu à peu entre les deux femmes qui n'ont pourtant rien de commun. Tout d'abord, Marie-Thérèse se braque. Son histoire fait qu'elle n'a guère de raisons de faire confiance au peuple français. Puis, elles s'apprivoisent l'une l'autre et Chantereine parvient à faire parler la jeune femme dont elle note les paroles. Elle cache ces Mémoires aux hommes politiques qui l'ont employée et espère, après l'exil forcé de la Princesse, pouvoir les lui rendre un jour.

En effet, après son mariage avec le duc d'Angoulême (fils du futur Charles X), Marie-Thérèse revient en France aux côtés du roi Louis XVIII qui tente de l'exhiber comme soutien à sa légitimité. Mais elle ne rêve que de se cacher et continue de se méfier du peuple français, responsable de la mort de sa famille.

A partir d'une rencontre réelle, Alexandra de Broca brosse un beau portrait d'un personnage que l'Histoire a retenu comme intransigeant et revêche. (Il y avait sûrement de quoi, mais les excès de la famille royale ne sont pas non plus passés complètement sous silence.)

Un joli voyage dans le temps…

samedi 9 avril 2011

Les Empoisonneurs: 13 affaires criminelles de Serge Janouin-Benanti (Editions du Bout de la Rue, 2011)

Le nombre de poisons existant est incroyable et la facilité pour s'en procurer jusqu'au XX° siècle déconcertante dans certains cas.

Serge Janouin-Benanti présente ici 13 moyens de mal se débarrasser de son entourage (mal car sinon, il n'aurait pu en parler: les coupables seraient passés entre les mailles du filet.)

Un vrai tour de France des bouillons de onze heure. Bref, un délice!

De l'empoisonneur occasionnel poussé à bout à l'organisation de meurtrières à Marseille, rien ne vous sera épargné. Et on se demande parfois comment d'aucuns ont pu rester impunis aussi longtemps (l'affaire de Marseille en est un exemple frappant car, au fur et à mesure de la lecture, on se demande s'il va rester un seul mari en vie dans cette ville.) L'affaire de l'apprenti boulanger de Saint-Denis vous ferait presque passer le goût du pain et celle du curé Gothland vous rendrait fort méfiant envers les prêtres… quoique, de nos jours, pour d'autres raisons…

Une belle galerie de portraits divers et contrastés, un intéressant voyage dans la France du crime. Bravo, comme toujours, à Serge Janouin-Benanti.

Les Diaboliques de Waldighoffen de Viviane Janouin-Benanti (Editions du Bout de la Rue, 2011)


Des familles horribles, il en existe, mais peu comme celles que Viviane Janouin-Benanti présente dans Les Diaboliques de Waldighoffen. Un peu comme dans un jeu des 7 familles. "Dans la famille vilains affreux meurtriers, je voudrais le père, la mère et le fils." Bonne pioche!

Le père, Antoine Groguth, fut suspecté de plusieurs assassinats (avec la complicité de la mère), mais le fils, du même nom, y alla un peu trop fort sur les doses de poison, fut moins discret que ses criminels parents et finit par être arrêté et condamné à mort pour le meurtre de sa femme et de sa fille.

Comme il n'y a de veine que pour la canaille, il fut gracié, comme tous les condamnés à mort de l'époque, par le Kaiser, en signe de bienvenue aux Alsaciens-Lorrains dans le giron de l'Allemagne. Comme quoi cette annexion ne fit pas que des malheureux…

Je suis une fan absolue des récits de Viviane Janouin-Benanti qui a un joli brin de plume et un talent inouï pour trouver des sujets que l'on croirait invraisemblables s'ils n'étaient vrais. Des personnages démoniaques, mais que l'on met fort longtemps à démasquer…

On demandera juste à son nouvel éditeur qui, par ailleurs, fait de jolies couvertures, de mettre autant de soin à la relecture de ses ouvrages. Il reste quelques coquilles…

vendredi 4 mars 2011

Le discours d'un roi (2010) de Tom Hooper, avec Colin Firth, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter, Derek Jacobi

Très beau film sur l'accession au trône de Georges VI (Colin Firth) qui ne demandait rien d'autre qu'à demeurer une personne privée, un militaire de la Navy, entouré de sa femme et de ses filles mais à qui l'Histoire joua un sacré tour.

Poussé à renoncer à la couronne d'Angleterre pour épouser Wallis Simpson (américaine et deux fois divorcée) mais aussi parce que ses sympathies allaient vers les futurs ennemis de son pays (Hitler et les nazis), Edouard VIII laissa la place libre à son frère Bertie… qui bégayait terriblement et dont Edouard VIII se moquait ouvertement.

Georges VI ne voulait vraiment pas devenir roi, ne se sentait pas capable d'assumer cette charge (la Reine actuelle pense d'ailleurs que ce poids finit par causer le cancer qui allait l'emporter en 1952.) Il fut pourtant un excellent roi, l'un des meilleurs que l'Angleterre a connus.

Ce qui devait sauver la carrière de Georges VI fut sa rencontre, avant son accession au trône, avec Lionel Logue (un Geoffrey Rush en grande forme). Elizabeth (Helena Bonham-Carter), la future "reine mère", découvrit par hasard l'existence de cet orthophoniste hurluberlu mais efficace et poussa son mari à le consulter. L'humour de cette femme et son amour pour son mari ont, dans le film, sûrement emporté la décision du Duc de York de tenter sa chance.

Logue, sans diplômes mais non sans talent, prend systématiquement le futur roi à rebrousse poil, refuse de se déplacer pour ses cours, le reçoit dans son cabinet délabré, l'appelle "Bertie", le pousse dans ses derniers retranchements pour trouver ce qui le fait bégayer, l'agace, joue avec ses nerfs, met l'Archevêque de Canterbury (Derek Jacobi) à la porte de Westminster pour préparer les réponses du Roi lors du couronnement et… permet au nouveau roi de prendre la parole en public sans se ridiculiser.

Il est son chef d'orchestre dans la scène du dernier discours, celui qui annonce l'entrée en guerre de l'Angleterre contre l'Allemagne. Une très belle scène où le spectateur est suspendu aux lèvres d'un Colin Firth magistral et aux doigts d'un Geoffrey Rush qui ne l'est pas moins.

Les acteurs sont remarquables; humour et émotion se mêlent, un film à ne pas rater pour comprendre l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale et les arcanes constitutionnelles britanniques tout en prenant un plaisir infini.

Il est à noter que Georges VI et sa famille se conduisirent remarquablement bien pendant la guerre, refusant de quitter l'Angleterre pendant le Blitz et de faire évacuer les princesses vers le Canada, rendant visite aux familles qui avaient perdu leur maison, soutenant le moral de la population. La future Reine et sa soeur Margaret s'adressaient régulièrement aux enfants anglais depuis la BBC (on peut entendre un passage de l'une de leurs émissions dans le film). A 16 ans, Elizabeth devint le colonel en chef des Grenadier Guards, conduisit des camions militaires et devint mécanicienne. Elle est le dernier gouvernant en place à avoir servi sous l'uniforme pendant la Deuxième Guerre Mondiale. (Aucune allusion perfide à un gouvernement français qui avait omis de l'inviter aux cérémonies du D Day…)

Un clin d'oeil aux fans de Colin Firth: il retrouve ici Jennifer Ehle (Myrtle Logue) qui était sa partenaire dans l'inoubliable adaptation télévisée de Orgueil et Préjugés.