mardi 19 avril 2011

Mon ami le bourreau d'Eric Yung (Les Sentiers du Crime)


Eric Yung s'amuse à faire peur aux historiens. Lors du festival de Neuilly-Plaisance, l'un d'entre eux - spécialiste de criminalité et qui prépare une biographie du bourreau Henri Desfourneaux - et se précipita sur Eric Yung pour savoir quels documents lui avaient permis de découvrir le fait que Desfourneaux avait connu Alain de Sigoyer à Madras en 1922.

Que cet historien que j'apprécie par ailleurs beaucoup se rassure: Eric Yung a fait mettre "roman" sur la couverture. Il a complètement inventé ce détail.

Ce texte raconte sinon le parcours criminel d'Alain de Sigoyer, issu d'une famille noble (il était marquis.) Escroc, soupçonné d'avoir assassiné sa femme, Sigoyer fut arrêté en 1944.

Défendu par Maître Isorni, le grand ténor du barreau de l'époque, il fut toutefois condamné à mort et exécuté en 1947.

Ce récit est vu à la fois du point de vue du journaliste qui analyse les faits (avec ce ton si original propre à Eric Yung) et du bourreau qui se prépare à exécuter une connaissance. Le parcours du marquis de Sigoyer est loin d'être banal, mais la fin du récit est hallucinante… et pourtant, là, ce n'est pas du "roman".

Eric Yung a donc, encore une fois, trouvé un personnage passionnant, a un peu modifié sa vie (mais très peu car quelle vie!) et… pondu un petit bijou ("petit" car l'affreux jojo aurait dû nous faire un ÉNORME volume tellement c'est plein de surprises!)

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