lundi 10 décembre 2007

Chimères de Nuala O'Falolain


Je suis en train de lire My Dream of You (Chimères) de Nuala O'Falolain (lire Noula O' Filoïne), un livre remarquable. Kathleen de Burca a quitté l'Irlande à 20 ans, pensant laisser son passé derrière elle. Toutefois, trente ans plus tard, elle revient pour enquêter sur une affaire de divorce qui a eu lieu peu après la Grande Famine irlandaise, le divorce Talbot. Une Anglaise avait alors eu une liaison avec l'un de ses employés, irlandais et catholique.


Les deux histoires s'entourent, se lient, s'approchent, s'éloignent, s'apprivoisent. Il s'agit d'un très beau texte sur le bilan d'une femme de la cinquantaine, avec beaucoup d'énergie et une très belle écriture.

A lire absolument !

Choeur du Balory


Samedi et dimanche, je chantais avec le Choeur du Balory (dont je fais partie) à Vert-Saint-Denis et à Savigny-le-Temple. C'était vraiment très bien. J'étais très émue.

mardi 4 décembre 2007

Agar d'Albert Memmi


Après La Statue de sel et Le Pharaon, je viens de finir Agar d'Albert Memmi. Un roman superbe sur un couple mixte. Elle, Marie, étudiante, lorraine, blonde, d'origine catholique. Lui, le narrateur, médecin, tunisien, d'origine juive. Lorsque le couple s'installe en Tunisie, la vie devient intenable. Elle trouve les Tunisiens incultes, sales. Par réaction, il retourne vers des pratiques culturelles et religieuses pour lesquelles il n'avait que mépris.

Le couple, condamné au manque de communication, s'enferme dans un cercle vicieux lorsque naît leur fils. Doit-on l'appeler comme le père du narrateur, Abraham? Marie refuse, le narrateur n'est pas enthousiasmé. Finalement, le petit s'appellera Emmanuel. Doit-on le faire circoncire?

L'incompréhension monte, le fossé entre les deux cultures grandit et le couple est condamné à l'échec.

Un must absolu.

lundi 3 décembre 2007

Détruisez ce qui vous détruit

Un souvenir de chanson engagée (l'inverse de ce que je collectionne d'habitude ici): Ton Steine Scherben, "Macht Kapputt was euch kapputt macht"

dimanche 2 décembre 2007

Chanson paillarde, mais … on

musique ici

Le pou et l'araignée

1. Un pou s'baladait dans la rue,
Il rencontra chemin faisant,
chemin faisant,
Une araignée bon enfant
Qui s'en allait court vêtue;
Ell' vendait du verr' pilé,
Pour s'ach'ter des p'tits souliers.

Refrain
Là tu, là tu m'emmerdes
Là tu,là tu m' fais chier
Tu nous emmerdes
Tu nous fais chier
Tu nous emmerdes
Tu nous fais chier
Et on entend dans les champs
S'masturber les éléphants,
Et on entend dans les prés,
Gazouiller les chimpanzés,
Et on entend sous les ormeaux
Battr' la merde à coup d' marteaux,
Et on entend dans les plumards
Battr' le foutre à coup d' braquemarts.
Non, non,non, non, Saint Eloi n'est pas mort (bis)
Car il bande encore (bis)


2. Le pou voulait la séduire
L'emm'na chez l' mastroquet du coin,
troquet du coin,
Lui fit boir' cinq, six coup's de vin,
L'araignée ne fit qu'en rire.
La pauvrett' ne s' doutait pas
Qu'ell' courait à son trépas.

3. Le pou lui offrit une prise
En lui disant d'un air joyeux,
d'un air joyeux,
Fous-toi ça dans les narines
Et mouch'-toi avec ta ch'mise.
L'araignée qu'en avait pas
Lui fit voir tous ses appas.

4. Le pou qui n'était qu'un' canaille
Lui offrit trois francs et six sous,
trois francs et six sous:
"Eh! Dis donc, c'est pas l' Pérou
Ca ne me dit rien qui vaille,
Si tu m' donn's quatr' sous de plus
J' te ferai voir le trou d' mon cul".

5. C'est ici qu' les horreurs commencent
Le pou grimpa sur l'araignée,
sur l'araignée
Et n' put s'en décoller
Tant il eut de jouissance,
Si bien qu' la pauvre araignée
Ecop' d' la maternité.

6. Le pèr' d' l'araignée en colère
Lui dit: "Tu m'as déshonoré,
déshonoré,
Tu t'es laissée enceinter,
T'es aussi putain qu' ta mère!"
L'araignée de désespoir
S'est foutu treiz' coups d' rasoir.

7. Le pou, le désespoir dans l'âme,
S'arracha des poignées d' cheveux,
poignées d' cheveux
Puis disant: "Y a plus d' Bon Dieu",
Il monta à Notre-Dame
Et c'est là qu'il s'est foutu
Les cinq doigts et l' pouc' dans l' cul.

8. Alors, les poux du voisinage
Se réunir'nt pour l'enterrer,
pour l'enterrer
Au cim'tièr' de Champerret
Tout comme un grand personnage
Et c'était bien triste à voir
Tous ces poux en habit noir!

"Tu verras Montmartre"

enregistrement ici

Il y a dans la plaine,
Boulevard des Italiens
Un tas d'énergumènes
Qui s'croient très parisiens
Partout mêm' chez l'ministre
Ils arrivent bons premiers
S'il s'produit un sinistre
Ils appellent les pompiers
Aussi quand je rencontre
Un de ces m'as-tu-vu
J'lui dis faut que j'te montre
C'que tu n'as pas encor' vu

Refrain :

Mont' là-d'sus
Mont' là-d'sus
Mont' là-d'sus
Et tu verras Montmartre
Et sois-bien convaincu
Qu'tu verras sur'ment quèque chos' de plus
[Mont' là-d'sus !]
De là haut
S'il fait beau
Tu verras
Paris jusqu'à Chartres
Si tu n'las pas vu
T'a qu'à monter là-dessus
Tu verras Montma-a-artre !

Vous rentrez de voyage
Madame n'est pas là
Vous vous mettez en rage
On sonne là voilà
Elle murmur' d'un air triste
Chéri j'arrive en r'tard
J'suis restée chez l'dentise
Au moins trois heur's et quart
Y faut pas battre un' femme
Même avec une fleur
Au lieu de faire un drame
Fredonnez d'un air moqueur

[Au refrain]

Allô Mademoiselle
Répète l'abonné
D'puis une heure j'appelle
J'en suis congestionné
Avec la surveillante
Pour un' réclamation
Je veux séance tenante
La communication
Arriv' la surveillante
Qui dit : "Bien, c'est noté !"
Et tout l'personnel chante
Dans l'bureau des P.T.T.

[Au refrain]

À chaque conférence
Nos anciens alliés
Veul'nt isoler la France
Pour la voir à leurs pieds
Leur plan machiavélique
Était de nous fâcher
Même avec la Belgique
Ell' ne veut pas marcher
Et quand Monsieur Lloyd Georges (*)
Chante "De profundis"
Riant à plein gorge
V'là c'quépond l'Mann'ken Piss

[Au refrain]

Quand votre légitime
Désire un diamant
Au moment l'plus intime
Ell' vous flatte et comment
Ell' gémit : "C'est terrible
C'que tu m'donnes du bonheur
Arthur ! C'est pas possible
Vous devez être plusieurs !"
Ayez de l'indulgence
Offrez-lui le bijou
Mais si ell' recommence
Dit's-lui : "Ta bouche mon Loulou !"

[Au refrain]

Dernier couplet dit Couplet de la République de Montmartre

Notre jeun' République
À Montmartre là-haut
Vient de faire une clinique
Pour les petits Poulbots
C'est un enfant prodige
Qui dirige l'orphéon
Il s'appelle Joë Bridge
Guel' d'Empeign' Gédéon
Forain, Neumont, Willette
Ont l'bibi tracassin
Lorsque le coeur en fête
Nous leur chantons ce refrain

[Au refrain]

"Viens poupoule"

version de Mayol ici

Le samedi soir après l'turbin
L'ouvrier parisien
Dit à sa femme : Comme dessert
J'te paie l'café-concert
On va filer bras dessus bras dessous
Aux galeries à vingt sous
Mets vite une robe faut s'dépêcher
Pour être bien placés
Car il faut
Mon coco
Entendre tous les cabots

Viens poupoule, viens poupoule viens !
Quand j'entends des chansons
Ca me rend tout polisson
Ah !
Viens poupoule, viens poupoule viens !
Souviens-toi que c'est comme ça
Que je suis devenu papa.

Un petit tableau bien épatant
Quand arrive le printemps
C'est d'observer le charivari
Des environs de Paris
Dans les guinguettes au bord de l'eau
Au son d'un vieux piano
On voit danser les petits joyeux
Criant à qui mieux mieux
Hé le piano !
Tu joues faux !
Ca n'fait rien mon petit coco.

Viens poupoule, viens poupoule viens !
Ce soir je t'emmène ... où ?
A la cabane bambou
Hou !
Viens poupoule, viens poupoule viens !
Et l'on danse plein d'entrain
La "polka des trottins"

Avec sa femme un brave agent
Un soir rentrait gaiement
Quand tout à coup jugez un peu
On entend des coups de feu
C'était messieurs les bons apaches
Pour se donner du panache
Qui s'envoyaient quelques pruneaux
Et jouaient du couteau
Le brave agent
Indulgent
Dit à sa femme tranquillement :

Viens poupoule, viens poupoule viens !
Pourquoi les déranger
Ça pourrait les fâcher
Ah !
Viens poupoule, viens poupoule viens !
Ne te mets pas en émoi
Ils se tueront bien sans moi

Deux vieux époux tout tremblotants
Marient leurs petits enfants
Après le bal vers les minuit
La bonne vieille dit
A sa petite fille tombant de sommeil :
Je vais te donner les conseils
Qu'on donne toujours aux jeunes mariés
Mais le grand-père plein de gaieté
Dit doucement :
Bonne maman
Laisse donc ces deux enfants

Viens poupoule, viens poupoule viens !
Les petits polissons
N'ont pas besoin de leçons
Ah !
Viens poupoule, viens poupoule viens !
Je suis bien certain ma foi
Qu'ils en savent plus que toi

Les jeunes mariés très amoureux
Viennent de rentrer chez eux
Dans leur gentil petit entresol
Ils crient : Enfin seuls !
Madame se met vite à ranger
Sa petite fleur d'oranger
Pendant que Monsieur bien tendrement
Dit amoureusement
Pour tâcher
De s'épancher
Montrant la chambre à coucher :

Viens poupoule, viens poupoule viens !
Les verrous sont tirés
On pourra se détirer
Ah !
Viens poupoule, viens poupoule viens !
Viens chanter mon coco
La chanson des bécots

Un député tout frais nommé
Invitait sa moitié
A venir entendre un grand discours
Qu'il prononçait le même jour
Mais à peine a-t-il commencé
Qu'on lui crie : C'est assez
Constitution ! Dissolution !
Pas d'interpellation !
Ahuri
Abruti
Il prend son chapeau et dit :

Viens poupoule, viens poupoule viens !
Je ne veux pas devenir sourd
Pour vingt-cinq francs par jour
Ah !
Viens poupoule, viens poupoule viens !
C'est bien assez ma foi
D'être attrapé par toi.

"La pipe en terre"

La pipe en terre de Georgius

J'viens d'faire une chansonnette
Agrémentée d'un lot.
Si l'couplet semble bête
L'refrain est rigolo.
Mais il n'est pas facile.
Celui qui l'retiendra
Celui qui mettra dans l'mille
Voilà ce qu'il gagnera :

Une petite pi-pi une pi-pipe en terre
Une pi-pipe en terre avec son étui
Oh oui ! Oh oui !
Une petite pi-pi une pi-pipe en terre
Une pi-pipe en terre avec son étui
Ah oui !

En sortant d'la mairie
Mon cousin l'autre jour
À sa petite chérie
Disait des mots d'amour
Et le soir de ses noces
On n'a pas idée de ça
En riant comme un gosse
Voilà qu'il lui donna :

Sa petite pi-pi sa pi-pipe en terre
Sa pi-pipe en terre pour mettre dans l'étui
Oh oui ! Oh oui !
Sa petite pi-pi sa pi-pipe en terre
Sa pi-pipe en terre pour mettre dans l'étui
Ah oui !

Je vais l'autre semaine
Au Moulin Rouge danser.
J'vois un type qui s'démène
Avec une p'ite pépé.
J'ai dit "Le Diable m'emporte
Monsieur qu'avez-vous donc
Qui grossit de la sorte
La poche du pantalon ?"

C'est ma p'tite pi-pi ma pi-pipe en terre
Ma pi-pipe en terre avec son étui
Oh oui ! Oh oui !
Ma petite pi-pi ma pi-pipe en terre
Ma pi-pipe en terre avec son étui
Ah oui !

Su'l'Boulevard Poissonnières
Je rencontre deux jeunes gens
Tout maquillés ma chère
Qui parlait drôlement
Le plus grand disait : "Pierre
T'es vraiment sans soucis
Et tu m'mets en colère
Hier soir tu t'es assis :

Sur ma p'tite pi-pi ma pi-pipe en terre
Ma pi-pipe en terre. T'as cassé l'étui
Oh z'oui ! Oh z'oui !
Ma petite pi-pi ma pi-pipe en terre
Ma pi-pipe en terre. T'as cassé l'étui
Mais z'oui !"

"Il en était"

Il en était

J'ai cru que c'était un copain
Quand je l'ai rencontré dans l'train
Il avait un p'tit oeil malin.
Alors je lui ai dit en toute franchise :
"J'crains pas la crise,
Dans ma valise,
J'ai trois jambons, six douzaines d'oeufs
Cinq kilos d'beurre et du fameux,
J'ramène ça des environs de Dreux !"
Il m'a dit : "Bravo ! Bravo !" mais à la gare
V'là qui m'déclare :
"Suis-moi mon vieux."

Il en était, des brigades de contrôle
Il en était et il me surveillait
Il en était mais il jouait bien son rôle
Quand j'lui parlais, c'est sûr qu'il rigolait...
Il m'a confisqué toute ma marchandise
Ne m'a laissé qu'la poignée d'ma valise
Il en était, tout le monde trouvait ça drôle.
Il en était et puis moi, [bien] j'étais fait.
C'était vraiment un jour maudit
J'me r'trouvais tout abruti
Sur le trottoir un homme surgit :
"Gardez-moi, vous qui avez une si bonne tête
Ma bicyclette, vous serez chouette."
Puis m'l'ayant collée dans les mains
Il disparut et v'là qu'soudain
Deux agents me tombent sur les reins :
"Ah ah ! Ça y'est : vous êtes pris avec l'objet du crime".
J'étais victime d'un sale coquin.

Il en était, des voleurs de bécanes
Il en était ; c'est moi qu'on arrêtait
Il en était. L'un des agents ricane :
"Pris sur le fait. Vlà l'vélo qu'on cherchait."
Avant d'faire éclater mon innocence
J'ai fait huit jours de tôle Ah quelle patience !
Quand j'rouspétais, il m'flanquait une tisane
Il en était et c'est moi qui encaissait.
Les malheurs arrivent en série
J'apprends en entrant au logis
Que par ma femme j'étais trahi ;
Qu'elle possédait des amants par douzaine
Depuis des s'maines. Ça m'fit d'la peine.
Alors pour noyer mon chagrin
Je vais au p'tit bistro du coin.
Au patron, devant un verre de vin
Je raconte mon aventure bizarre
Le v'là qui s'marre !
C'était la fin.
Il en était de ceux qui m'faisaient outrage.
Il en était de ceux qui m'cocufiaient.
Il en était et moi, comme un sauvage,
Bêtement j'vais pleurer dans son gilet.
Qu'est-ce que j'ai fait ? - Au lieu d'causer un drame
J'suis devenu l'amant d'sa femme.
Huit jours après, des cocus du village
Il en était et enfin j'rigolais.

"Avec les pompiers" (chanson …on)

Fred Adison
AVEC LES POMPIERS
Paroles: Charlys, Couvé, musique: Henry Himmel, 1934


Chez nous au village,
On est à la page
Car nous avons fondé
Une compagnie de pompiers
Ils se présentèrent
Chez "Mossieu" le Maire
Qui fit un grand discours
Pour fêter ce beau jour

Nous avons bien rigolé
La fanfare a défilé
Avec les pompom...
Avec les pompom...
Avec les pompiers
Au bistrot l'on a trinqué
Et la jeunesse a dansé
Avec les pompom...
Avec les pompom...
Avec les pompiers
Y avait l'instituteur
Le préfet, le facteur,
La femme au pharmacien
Qui dit du mal de ses voisins
Dans le pays tout entier
On a fait tous les cafés
Avec les pompom...
Avec les pompom...
Avec les pompiers.

Hier soir une Delage
Prit feu dans le garage
Ne voyant pas la nuit
Leur pompe à incendie
Ils prirent sans méfiance
La pompe à essence
Pour arroser le feu
Ils firent la queue leu leu

Nous avons bien rigolé
Tout le village à flambé
Avec les pompom...
Avec les pompom...
Avec les pompiers
Comme ils étaient affolés
On a fait un défilé
Avec les pompom...
Avec les pompom...
Avec les pompiers
Le capitaine avait
Requis tous les objets
Des plats, des vieux chapeaux
Pour faire la chaîne avec de l'eau
Enfin, ça s'est arrêté
Y avait plus rien à brûler
Avec les pompom...
Avec les pompom...
Avec les pompiers

Cette chaude alerte
Causa bien des pertes
Après les explosions
Ce fut l'inondation
Fallut à la nage
Traverser le village
Oui, mais pour boire un coup
Y avait plus d'eau du tout

Nous avons bien rigolé
On a failli se noyer
Avec les pompom...
Avec les pompom...
Avec les pompiers
Comme il restait un café
On y rentra pour sécher
Avec les pompom...
Avec les pompom...
Avec les pompiers
Nous n'avions plus beaucoup
Les yeux en face des trous
Et tout en nous tordant
Nous tordions aussi nos vêtements
En famille on est rentré
Mais tous les administrés
Avaient leur pompon
Avaient leur pompon
Avec les pompiers

"Die Liebe der Matrosen"

Promenade avec ma mère


Cathédrale de Meaux


Ma mère et moi avons fait 200 km hier. Nous avons visité la chapelle de Milly-la-Forêt et l'atelier de verrerie de Soisy-sur-Ecole. Nous avons eu moins de chance avec les châteaux de Malesherbes (racheté par un particulier et fermé au public, parc fermé jusqu'à samedi inclus) et de Courances (fermé à partir du 1er novembre).

Nous avons également visité la cathédrale de Meaux avant d'aller dîner à Paris avec mon père.


Milly-la-Forêt


La verrerie d'art de Soisy-sur-Ecole

Plus de photos ici

Un chapeau de paille d'Italie de Labiche à Chaillot


Je suis allée voir Un chapeau de paille d'Italie de Labiche à Chaillot jeudi soir (avec Éric Boucher, Jacques Boudet, Claude Degliame, Noémie Develay-Ressiguier, Gabriel Dufay, Vladislav Galard, Florence Janas, Patrice Kerbrat, Jean-Pierre Moulin, Chantal Neuwirth, Marie Payen, Denis Podalydès, Alexandre Steiger, Jean-Pierre Taste.)

Ce ne fut pas un franc succès en ce qui me concerne. En effet, j'en ai un peu assez de voir Denis Podalydès (44 ans) jouer les jeunes premiers et, afin de rendre le rôle crédible, sautiller partout. Cela m'a rappelé Rouletabille (16 ans dans le livre, 40 ans sautillants sur bobine.)

Par ailleurs, certains acteurs avaient une élocution à peine compréhensible (la baronne par exemple.)

J'ai été surprise de la qualité relativement pauvre du spectacle pour Chaillot.

Sinon, le texte était amusant, mais sans plus.

mardi 27 novembre 2007

Croisière sur la Seine


Le bateau à quai

J'ai fait aujourd'hui une journée thématique : j'ai déjeuné au Restonaute avant de faire une croisière de deux heures sur la Seine avec le Bateau Ville de Melun.
J'ai vu le Château de Vaux-le-Pénil et de La Rochette, ainsi que les Affolantes des Bords de Seine (des villas du tout début du XX°siècle.)


Le Manoir de Seine à Chartrettes


L'écluse de Bois-le-Roi

Plus de photos ici.

dimanche 25 novembre 2007

"Fields of Athenry"

J'adore cette chanson, mais, là, c'est moyen:



J'aimerais avoir la version de Jim Rowlands, mais ce n'est pas le cas. Alors les Dubliners:





Paddy Reilly:


Scruffy and the Tullamore Tree

Version de Metallica

"Whiskey in the jar"

J'écoute en ce moment:



Versions plus classiques






Whiskey in the Jar

words and music traditional

As I was going over the far famed Kerry mountains
I met with captain Farrell and his money he was counting.
I first produced my pistol, and then produced my rapier.
Said stand and deliver, for I am a bold deceiver,

musha ring dumma do damma da
whack for the daddy 'ol
whack for the daddy 'ol
there's whiskey in the jar


I counted out his money, and it made a pretty penny.
I put it in my pocket and I took it home to Jenny.
She said and she swore, that she never would deceive me,
but the devil take the women, for they never can be easy

I went into my chamber, all for to take a slumber,
I dreamt of gold and jewels and for sure it was no wonder.
But Jenny took my charges and she filled them up with water,
Then sent for captain Farrel to be ready for the slaughter.

It was early in the morning, as I rose up for travel,
The guards were all around me and likewise captain Farrel.
I first produced my pistol, for she stole away my rapier,
But I couldn't shoot the water so a prisoner I was taken.

If anyone can aid me, it's my brother in the army,
If I can find his station down in Cork or in Killarney.
And if he'll come and save me, we'll go roving near Kilkenny,
And I swear he'll treat me better than me darling sportling Jenny

Now some men take delight in the drinking and the roving,
But others take delight in the gambling and the smoking.
But I take delight in the juice of the barley,
And courting pretty fair maids in the morning bright and early

Mes plus belles chansons d'amour

Une en anglais
I Give You The Morning

Words and Music by Tom Paxton

Ever again the morning creeps across your shoulder,
Through the frosted window pane the sun grows bolder.
Your hair flows down your pillow, you're still sleeping.

(Chorus)
I think I'll wake you now and hold you,
Tell you again the things I told you;
Behold, I give you the morning, hm, I give you the day.


Through the waving curtain wall the sun is streaming.
Far behind your flickering eyelids you're still dreaming.
You're dreaming of the good times and you're smiling.

(Chorus)

Close beneath our window sill the Earth is humming,
Like an eager Christmas child the day is coming,
Listen to the morning song it's singing.

(Chorus)

Like an antique ballroom fan your eyelids flutter,
Sunlight streams across your eyes through open shutter.
Now I think you're ready for the journey.

(Chorus)

Une en français:
Message personnel

Paroles: Françoise Hardy. Musique: Michel Berger 1973

{parlé:}
Au bout du téléphone, il y a votre voix
Et il y a des mots que je ne dirai pas
Tous ces mots qui font peur quand ils ne font pas rire
Qui sont dans trop de films, de chansons et de livres
Je voudrais vous les dire
Et je voudrais les vivre
Je ne le ferai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je suis seule à crever, et je sais où vous êtes
J'arrive, attendez-moi, nous allons nous connaître
Préparez votre temps, pour vous j'ai tout le mien
Je voudrais arriver, je reste, je me déteste
Je n'arriverai pas,
Je veux, je ne peux pas
Je devrais vous parler,
Je devrais arriver
Ou je devrais dormir
J'ai peur que tu sois sourd
J'ai peur que tu sois lâche
J'ai peur d'être indiscrète
Je ne peux pas vous dire que je t'aime peut-être

{chanté:}
Mais si tu crois un jour que tu m'aimes
Ne crois pas que tes souvenirs me gênent
Et cours, cours jusqu'à perdre haleine
Viens me retrouver
Si tu crois un jour que tu m'aimes
Et si ce jour-là tu as de la peine
A trouver où tous ces chemins te mènent
Viens me retrouver
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie
S'installe en toi
Pense à moi
Pense à moi

Mais si tu crois un jour que tu m'aimes
Ne le considère pas comme un problème
Et cours et cours jusqu'à perdre haleine
Viens me retrouver
Si tu crois un jour que tu m'aimes
N'attends pas un jour, pas une semaine
Car tu ne sais pas où la vie t'emmène
Viens me retrouver
Si le dégoût de la vie vient en toi
Si la paresse de la vie
S'installe en toi
Pense à moi
Pense à moi

Mais si tu...
{instrumental}

dimanche 18 novembre 2007

Chateau-Landon


Après ma visite de Nemours, j'ai fait une pointe jusqu'à Chateau-Landon. J'y ai visité l'église. Mais, dans l'ensemble, si la situation en flanc de côteau pourrait rendre la ville très jolie, je l'ai trouvée absolument sinistre. Toutes les maisons sont grises, donnant directement sur la rue. Et le froid du jour n'arrangeait rien. Je devrais peut-être y revenir aux beaux jours. L'église Saint-Séverin, par contre, est très jolie.

Photos de Nemours et Château-Landon sur ma page FlickR

Nemours


Château de Nemours

Cet après-midi, dans un froid assez intense, je suis allée visiter Nemours. La ville est assez jolie. J'ai tout d'abord vu l'Eglise Saint-Jean Baptiste (dont la construction a débuté en 1170.) Elle est assez simple, mais intéressante. Elle contient plusieurs bas reliefs et des tableaux assez jolis.

Je suis ensuite allée au Château-Musée, sur les bords du Loing, pour voir l'exposition Zao Wou-Ki qui se tient jusqu'au 6 janvier (mercredi-dimanche, de 11 à 18h). Elle est vraiment superbe. Il y avait des peintures, des huiles, des encres sur papier (dont les illustrations d'un recueil de poèmes de Dominique de Villepin et des céramiques. Une exposition à ne pas manquer!

samedi 17 novembre 2007

Trio Joubran


On vient de me faire découvrir un groupe palestienien absolument merveilleux, le Trio Joubran (3 frères: Samir, Wissam et Adnan Joubran), trois virtuoses de l'oud. Je viens d'écouter leurs deux albums, Majâz et Randana. C'est absolument superbe. Grande révélation du festival des Nuits Atypiques de Langon, nominé aux Django d'Or 2004, et sélectionné du Womex 2004 ainsi que du Strictly Mundial 2005, le trio Joubran mérite qu'on s'y arrête d'une oreille attentive. Ils jouent avec les modulations et les silences avec un brio qui laisse sans voix.

vendredi 16 novembre 2007

Rampillon


Ravigorée par une promenade sur les remparts de Blandy, je suis allée voir l'extérieur de l'église Saint-Eliphe de Rampillon (XIII° siècle.) Le porche est très surprenant pour une si petite église. Il représente un jugement dernier en haut, un calendrier agricole en bas.
Plus de photos sur FlickR

Blandy-les-Tours


Blandy-les-Tours vu depuis la route de Vaux-le-Vicomte

Après avoir dû changer de batterie de voiture, suite à la chute de températures de cette nuit, j'ai pu aller à Blandy-les-Tours. Le château médiéval vient en effet d'ouvrir au public en septembre.

Il s'agit d'un château dont la première enceinte date de 1220, il devint une forteresse à partir de 1316, une ferme en 1707 quand les chapelles furent transférées à Vaux.

Classé au titre des Monuments Historiques en 1889, le Conseil général le racheta en 1992. Il fut alors restauré.

La promenade sur les remparts à une température dépassant à peine le 0 degré fut fort revigorante. J'ai pris beaucoup de photographies que j'ai mises sur FlickR

"The Foggy Dew"

Voici l'une de mes chansons préférées, chantée ici par Sinead O'Connor et les Chieftains. Elle commémore le soulèvement de Pâques en 1922 en Irlande.



Une version de Jenny Holohan

jeudi 15 novembre 2007

Le pont du Rois Saint-Louis de Mary McGuckian


Hier, j'ai regardé Le pont du Rois Saint-Louis de Mary McGuckian d'après l'oeuvre de Thornton Wilder. J'avais vu une adaptation théâtrale à la Scène Watteau de Nogent-sur-Marne. Le casting était impressionnant et international.

Je connaissais donc bien l'histoire. Le frère Juniper assiste le vendredi 20 juillet 1714 à la rupture du plus beau pont du Pérou et à la mort des cinq personnes qui se trouvaient dessus.
Traumatisé par cet événement, il cherche ce que ces cinq personnes avaient en commun (elles ont toutes un lien avec la Périchole) et si leur destin fut organisé par Dieu pour s'achever en même temps dans le même accident.

Ses conclusions dérangeront l'Eglise.





Acteurs:

le frère Juniper: Gabriel Byrne
l'archevêque de Lima: Robert De Niro
oncle Pio: Harvey Keitel
Dona Maria, marquise de Montemayor: Kathy Bates
le vice-roi du Pérou: F. Murray Abraham
l'abbesse: Géraldine Chaplin
Dona Clara, la comtesse d'Abuirre: Emilie Dequenne
Don Vicente, le comte d'Abuirre: Samuel Le Bihan
son excellence Fop: Dominique Pinon
Pepita: Adriana Dominguez
le roi Philippe V d'Espagne : Jim Sheridan
La Périchole, Camilla Villegas: Pilar Lopez
Manuel: Mark Polish
Esteban: Michael Polish
le capitaine Alvarado: John Lynch






lundi 12 novembre 2007

L'Immeuble Yacoubian de Marwan Hamed


L'Immeuble Yacoubian d'Alaa' Al-Aswany se trouve depuis un an dans ma pile de livres à lire (et Chicago depuis peu.) Donc, quand, hier, Canal + a diffusé l'adaptation cinématographique, je me suis jetée dessus.

Il s'agit de la vie dans un immeuble du Caire où les personnages se croisent et ont des destins très différents: un jeune homme va rejoindre les barbus, être arrêté et torturé avant de rejoindre les forces armées pour se venger; un vieil architecte va être persécuté par sa soeur, plus jalouse qu'une épouse, avant de rencontrer l'amour sous les traits d'une jeune fille pure et pauvre; un parvenu va devenir un élu du peuple, mais être manipulé par des pourris, etc.




Il s'agit d'un très beau film même si la fin est un peu trop "happy end" à mon goût. Le vieil homme, amoureux de Paris et de Piaf, avec ses espoirs perdus sur Le Caire, est très touchant. Le jeune étudiant devenu intégriste islamiste aussi. Le film ne juge jamais. Il se contente de constater l'éloignement de cet homme, devenu barbu, et de son amie qui aime porter des jupes courtes (enfin, sous le genou quand même :-))






Réalisation
Marwan Hamed

Acteurs
Zaki El Dessouki: Adel Imam
Haj Azzam: Nour El-Sherif
Christine: Youssra
Dawlat El Dessouky: Essad Youniss
Malaak: Ahmed Bedir
Bothayna: Hend Sabri
Hatem Rachid: Khaled El Sawy
Kamal El Fouly: Khaled Saleh
Fanous: Ahmed Rateb
Soad: Somaya El Khashab
Bassem Samra: Abd Raboh
Taha El Shazly: Mohamed Imam
Fekry Abdel Shaheed: Youssef Daoud
le journaliste: Wael Mahassad
Raga: Jihan Qamary




Producteur
Imad Adeeb

Scénario
Waheed Hamed
D'après l'oeuvre de Alaa' Al-Aswany

vendredi 9 novembre 2007

La statue de sel d'Albert Memmi


Je viens de finir la lecture de La statue de sel d'Albert Memmi. Il s'agit d'un roman semi-autobiographique. Alexandre Mordekhaï Benillouche, narrateur et double de l'auteur, est un petit juif tunisien qui vit un peu en dehors du ghetto de sa ville. Son parcours intellectuel l'amène à se couper de sa communauté, de son père bourrelier, de sa mère analphabète qui ne parle que patois. Et pourtant, il ne sera jamais accepté par les Européens, l'Allemagne l'enverra dans un camp de travail et la France Libre lui demandera, au moment de s'engager, de changer son nom pour faire moins juif.

Alexandre Mordekhaï Benillouche a le derrière entre trois chaises: la communauté juive, les musulmans dont il se sent solidaire face à l'oppression coloniale et les Européens. Mais il ne sera jamais totalement accepté par aucune.

Alexandre Mordekhaï Benillouche fait une petite apparition dans Le Pharaon d'Albert Memmi que je suis en train de lire. Il est devenu un grand écrivain, mais ne sait toujours pas vraiment où se situer.

Deux extraits:

"Devant l'impossible union des deux parties de moi-même, je décidai de choisir. Entre l'Orient et l'Occident, entre les croyances africaines et la philosophie, entre le patois et le français, il me fallait choisir: je choisissais Poinsot, ardemment, vigoureusement. Un jour, entrant dans un café, je me suis vu en face de moi-même; j'eus une peur atroce. J'étais moi et je m'étais étranger. C'était un miroir qui couvrait tout un mur, si net qu'on ne le devinait pas. Je me devenais étranger tous les jours davantage. il me fallait cesser de me regarder, sortir du miroir." (p. 247)

"Ou bien, plus simplement, parce que je n'ai pas perdu un bras ou une jambe au camp de travail, parce que je n'ai pas été embarqué pour l'enfer ou parce qu'on ne m'a pas arraché les ongles, je me sens débiteur envers mon siècle. Victime ou bourreau, l'époque l'exige. Je ne me sens pas assez victime, voilà pourquoi ma conscience reste torturée." (p.293)

mercredi 7 novembre 2007

Sarko et l'Afrique

Après avoir tenu des propos profondément racistes sur l'Africain comme bon sauvage, maintenant Sarkozy dénie au Tchad la capacité de juger de faits commis sur son propre sol.

En effet, suite à la tentative d'enlèvement d'enfants non orphelins et non soudanais au Tchad par l'Arche de Zoé (rebaptisée Children Rescue pour l'occasion), Nicolas Sarkozy affirme qu'il ramènera l'ensemble des personnes arrêtées, quels que soient les faits reprochés, pour les juger en France.

J'imagine bien la tête des victimes et des juges français si, à chaque fois qu'un étranger commettait un délit ou un crime sur le sol français, les prévenus étaient extradés vers leur pays d'origine.

Il s'agit d'un déni de la justice tchadienne, une vraie honte.

Les palétuviers


On me signale que j'ai oublié "Les palétuviers" dans ma liste de chansons …ons. Les voici donc:

Sous les Palétuviers (Pauline Carton et René Koval)
Extrait de l' opérette et du film "Toi c'est moi".
Musique ici.


autres interprètes: Annette Doria & Adrien Lamy (1934), Juliane Meyrande & Max Rogé (1934), Marie Laforêt & Alain Weill (1974), Caroline Clerc & Christian Borel (1977), Les Charlots, Jean Marie Proslier & Gérard Viala (1985), Chanson Plus Bifluorée (1994)




L'amour ce fruit défendu vous est donc inconnu
Ah ! Cela se peut-il joli petit bourgeon d'avril
Non je ne l'ai jamais vu, jamais vu ni connu
Mais mon cœur ingénu veut rattraper
Vois-tu tout le temps perdu
Ah ! rien ne vaut pour s'aimer les grands palétuviers,
Chère petite chose
Ah ! Sous les palétuviers, je vous sens frétiller,
Je veux bien essayer

Ah ! Viens sous les pa..
Je viens de ce pas et je vais pas à pas
Ah ! Suis-moi veux-tu !
Je n'suis pas vêtue sous les grands palétus
Viens sans sourciller,
Allons gazouiller sous les palétuviers
Ah oui ! Sous les pa pa pa pa, les pa pa les tu tu,
Sous les palétuviers
Ah ! Je te veux sous les pas, je te veux sous les lé,
Les palétuviers roses
Aimons-nous sous les patus, prends-moi sous
Les laitues, aimons-nous sous l'évier

Ah ! Ton cœur me semble encore hésiter cher trésor
Mais je peux tout oser pour un p'tit, tout petit baiser
Un vertige m'éblouit, un baiser c'est exquis
Mais dès qu'il l'aura pris,
Je vais être pour lui l'objet du mépris
Non le mépris je t'en prie ce n'est pas dans mes prix,
Car je suis pris, mignonne
Mon cœur est aux abois, je te donne, ô mon roi,
Mon corps au fond des bois

Ah ! Viens sous les pa..
Je viens de ce pas et je vais pas à pas
Ah ! Suis-moi veux-tu !
Je n'suis pas vêtue sous les grands palétus
Viens sans sourciller,
Allons gazouiller sous les palétuviers
Ah oui ! Sous les pa pa pa pa, les pa pa les tu tu,
Sous les palétuviers
Ah ! Je te veux sous les pas, je te veux sous les lé,
Les palétuviers roses
Aimons-nous sous les patus, prends-moi sous
Les laitues, aimons-nous sous l'évier

Si je comprends bien, tu me veux mon chien,
Sous les grands palé tu viens

lundi 5 novembre 2007

L'informatique

Mon chez-moi

Depuis jeudi, mon appartement est complètement installé et il me parait grand. Avec les cartons, c'était petit. Dans le genre:

dimanche 4 novembre 2007

L'Heure Zéro de Pascal Thomas




Je suis allée avec un ami voir L'Heure Zéro de Pascal Thomas d'après Towards Zero d'Agatha Christie. Il s'agit d'une adaptation assez fidèle du roman, ne manquant pas d'humour, grâce aux personnages secondaires des serviteurs.

Après Mon petit doigt m'a dit, voici encore une adaptation française réussie d'une oeuvre d'Agatha Christie, fidèle au texte et à l'humour de la grande dame de la littérature policière.

L' "heure zéro", c'est l'heure du meurtre, le moment vers lequel se dirige un groupe de gens, conscients ou non de la tragédie qui se joue.

Pour les vacances, plusieurs personnes se retrouvent autour de Camilla Tressilian, une vieille dame qui possède une grande villa en Bretagne. Guillaume Neuville a en effet eu l'idée saugrenue de rassembler sur place sa seconde femme, Caroline, et son ex-épouse, Aude.


Un soir, à la table du dîner, Maître Trevoz parle d'un meurtre commis par un enfant il y a longtemps. Il assure qu'il pourrait reconnaître cet enfant. Lorsqu'il est retrouvé mort, apparemment d'une crise cardiaque, le lendemain, le doute est permis. Mais quand Camilla Tressilian est assassinée, l'enquête commence vraiment. Pierre Leca, le policier chargé de l'affaire, fait alors appeler son oncle, le commissaire Martin Bataille. Ce dernier doit alors renoncer à ses vacances.



Réalisateur: Pascal Thomas

Acteurs
le commissaire Martin Bataille: François Morel
Camilla Tressilian: Danielle Darrieux
Guillaume Neuville: Melvil Poupaud
Caroline Neuville: Laura Smet
Aude Neuville: Chiara Mastroianni
Marie Adeline: Alessandra Martines
Thomas Rondeau: Clement Thomas
Fred Latimer: Xavier Thiam
Ange Werther: Hervé Pierre
Pierre Leca: Vania Plemiannikov
Maître Trevoz: Jacques Sereys
Heurtebise: Paul Minthe
Emma: Valériane de Villeneuve
Barrette: Carmen Durand
Mme Geoffroy, la directrice du collège: Dominique Reymond
Sylvie Bataille: Camille Balsan
Mme Roger, gérante des Flots Bleus: Ariane Rousseau
Dr Lazerbi: Hassen Brahiti
Loïc Brezounec: Bernard Marcatte



Scénaristes
François Caviglioli
Nathalie Lafaurie
Clémence De Biéville
Roland Duval
Dialoguiste
Clémence De Biéville
François Caviglioli
Nathalie Lafaurie
Roland Duval
D'après l'oeuvre de Agatha Christie

Le premier cri de Gilles de Maistre





Lorsque je suis rentrée hier, j'ai regardé France 5 et je suis tombé sur un débat entre le réalisateur Gilles de Maistre et une journaliste du magazine Elle. Cette dernière reprochait (enfin, quand elle le pouvait car Gilles de Maistre était virulent et ne lui en laissait pas placer une) au Premier Cri de prôner le retour à la nature et d'oublier les dangers de l'accouchement.

Du coup, la rage m'a prise et j'ai couru jusqu'au cinéma le plus proche pour voir Le premier cri. Tout d'abord, la journaliste d'Elle avait raison sur un point. A aucun moment, Gilles de Maistre (ou aucun des personnages qui prend la parole dans le film) ne mentionne le nombre de décès liés à la grossesse. Sur internet, j'ai trouvé le chiffre de 500.000 femmes pour l'année 2000, soit plus de 1.300 femmes par jour. Un peu comme si un Airbus A340-300 plein de femmes s'écrasait toutes les cinq heures.




Dans les pays occidentaux, comme les Etats-Unis, le pourcentage de décès est d'environ 1 pour 10,000 femmes. Mais le risque n'est pas nul, et cela Gilles de Maistre ne l'occulte pas lorsque la femme Touareg qu'il filme perd son bébé et manque elle-même y laisser la vie. Autre cas, une baba cool du Maine (photo ci-dessus) qui accouche parmi ses amis et qui, trois heures après l'accouchement, n'a toujours pas éjecté le placenta.



Sinon, Gilles de Maistre propose un tour du monde (en suivant une éclipse totale de soleil) des manières d'accoucher. Certains accouchements sont sûrement plus tentants que d'autres (par exemple lorsqu'Adriana, au Brésil, fait naître des bébés près de la mer ou carrément avec des dauphins.) Ci-dessous, Gaby.



La caméra filme avec discrétion en Inde, au Vietnam, en Amazonie, en Trans-sibérie, à Paris, dans le Maine, chez les Touaregs ou les Massaïs la grossesse de femmes, puis la venue au monde de leur enfant. Mais, même dans une espèce d'usine à accouchements (au Vietnam), il n'y a pas de jugement négatif. Le médecin vietnamien signale que leur hôpital permet de sauver beaucoup de vies. Je pense donc que la majorité des critiques d'Elle ne sont pas justifiées et qu'il s'agit d'un très beau film.

samedi 3 novembre 2007

Fontainebleau



Aujourd'hui, visite avec D. du château de Fontainebleau.



Nous sommes arrivés à 11h30 environ et nous avons visité les grands appartements. C'est absolument superbe, malgré l'impression d'accumulation et de superposition de styles différents, du Moyen-Âge au Second Empire. J'ai particulièrement aimé les périodes plus anciennes (dont Henri IV ou Louis XIII qui est né au château de Fontainebleau.)


Trône de Napoléon Ier

Nous avons déjeuné dans un restaurant japonais à côté du château. Puis, nous avons visité le Musée Napoléon Ier dont je place une vue de la galerie des portraits ci-dessous.



A la sortie, il restait peu de temps pour visiter les jardins, nous avons donc fait la promenade en calèche qui nous a amené à travers les jardins français et dans les bois.


Le pavillon de l'étang

Plus de photos ici.

mardi 30 octobre 2007

Mangez-moi d'Agnès Desarthe


Entre une dose de Prozac et Mangez-moi, en cas de déprime, choisissez ce dernier.

Myriam est une femme à la fois très fragile et complètement idéaliste. Elle ouvre son restaurant et Chez moi devient bientôt un second foyer pour un grand nombre de voisins.

A la fois cantine pour les petits, lieu de convivialité pour les grands et restaurant où l'on peut emporter son repas, Chez moi emporte un grand succès qui dépasse un peu Myriam, malgré le soutien de Ben et Barbara, ses serveurs, d'Ali, son fournisseur, et de Vincent, le fleuriste du coin.

Il s'agit d'un texte assez poétique sur les nouveaux idéalistes du XXI° siècle.

dimanche 28 octobre 2007

Le débit de poisson de Jacques Romieu (chanson intelligente)

Béatification de pretres franquistes

Aujourd'hui, Benoît XVI béatifiait 498 prêtres et religieuses franquistes tués pendant la Guerre Civile en Espagne. Les prêtres républicains manqueraient-ils de talent? Aucun d'entre eux n'aurait provoqué le moindre miracle et on peut ainsi les oublier? Par contre, chacun des 498 franquistes serait miraculeux. Bref, l'Eglise Catholique prend nettement parti.

En effet, au début de la Guerre Civile, Franco avait clairement soutenu l'Eglise (qui elle-même, dans sa grande majorité, le soutenait.) Par conséquent, certains républicains avaient vu rouge et exécuté de nombreux prêtres qui défendaient les thèses d'un pouvoir qui s'opposait aux résultats démocratiques sortis des urnes.

L'Eglise refuse de reconnaître ses torts dans ses prises de position lors de la Guerre Civile. Il est temps de le dire clairement: Franco était l'allié de Hitler et Mussolini, qui ne se sont pas privés pour lui envoyer des armes et des hommes. Si Franco n'est pas ensuite entré en guerre, il a toutefois toujours soutenu l'Axe du Mal.

Golias souligne même le passé peu glorieux de certains béatifiés, dont le père Gabino Olaso Zabala:
"Assassiné durant la guerre civile, le père Gabino Olaso Zabala faisait partie de l’ordre des Augustins. Pourtant, il a lui-même martyrisé un autre prêtre. Sa victime : Mariano Dacanay, un prêtre philippin accusé de sympathiser avec un mouvement qui demandait le départ des Espagnols de leur ancienne colonie.
Le traité de Paris du 10 décembre 1898, mettant fin à la guerre hispano-américaine, prévoyait que l’Espagne cède ses dernières colonies, dont le Philippines où les combats pour l’indépendance se poursuivront jusqu’en 1902."


Dans son dernier opus, Beim Häuten der Zwiebel (Pelures d'oignons), Günter Grass parle de sa rencontre avec le futur pape Benoît XVI dans un camps de prisonniers. Dans ses mémoires, Ma Vie, Joseph Ratzinger reconnaît avoir fait partie des jeunesses hitlériennes, mais contraint et forcé. Pourtant, si ces deux hommes ont fait partie d'un même passé, l'un (Günter Grass) a montré par ses actes qu'il avait changé. L'autre vient de béatifier 498 soutiens d'un gouvernement fasciste. Le Feldmarechal de l'Eglise Catholique a peu changé, tous comptes faits.

Ce que j'écoute actuellement


Une très belle version de Manon de Jules Massenet. Je ne peux plus écouter Manon sans penser à M. B, mon professeur de français en seconde, un enseignant remarquable qui, après m'avoir emmenée pour la première fois à l'opéra pour voir Rigoletto, m'a demandé de faire une étude sur les adaptations d'oeuvres littéraires en opéras. J'avais centré ça sur Carmen, La Traviata, oeuvres que je connaissais très bien, et Manon que j'ai découvert alors. Soirée Manon donc et un petit bonjour à Jacques B. qui se trouve à Berlin.

Barbizon


J'ai passé l'après-midi à Barbizon, à 12 km de Melun. Il s'agit du village des peintres paysagistes et coloristes du XIX° siècle, de l'Ecole de Barbizon.

Il faisait un temps parfait pour l'occasion: ensoleillé et pas trop froid. Avec les prémices de l'automne, la vigne vierge qui couvre de nombreuses maisons était toute rouge. C'était de toute beauté. Penser à revenir au printemps pour voir la glycine.

Je me suis promenée dans les rues. Puis, j'ai visité l'église, l'Auberge Ganne et le Musée Théodore Rousseau.



Le Musée Théodore Rousseau (ci-dessus) abrite actuellement une exposition Emmanuel Lansyer (1835-1893), un paysagiste qui a surtout représenté la Normandie, la Bretagne et la Touraine (il a d'ailleurs légué sa maison à Loches pour y faire un musée.)



L'Auberge Ganne (ci-dessus) est l'auberge qui logeait les peintres de l'Ecole de Barbizon. Ils ont peint les boiseries et certains murs. Il y a aussi une belle collection de toiles des peintres de l'époque. J'ai ainsi découvert de très beaux paysages de Jean-Ferdinand Chaigneau.

Mes photos ici.