mercredi 30 avril 2008

Le grand alibi de Pascal Bonitzer


Mes parents et moi sommes allés voir Le grand alibi de Pascal Bonitzer, avec Anne Consigny, Céline Sallette, Mathieu Demy, Miou-Miou, Pierre Arditi, Valeria Bruni Tedeschi, etc. Il s'agit d'une adaptation assez fidèle (sauf pour la fin) du Vallon d'Agatha Christie. L'humour de l'auteur est bien respecté, même si le personnage joué par Miou-Miou est encore plus intéressant dans le roman.

"Pierre Collier est mort... Assassiné chez le sénateur Henri Pages au cours d'un week-end de villégiature.
Sa femme, Claire, est la coupable désignée. Elle a été arrêtée un revolver à la main à côté de la victime. Sans doute a-t-elle des raisons d'avoir voulu se venger de son mari volage.
Pourtant, les apparences peuvent être trompeuses. L'arme n'est pas celle du crime, et chaque invité devient un suspect potentiel. Esther la maîtresse de Pierre, Léa son amour de jeunesse humiliée, Philippe son rival. Et pourquoi pas le sénateur en personne, passionné par les armes à feu ?
Une affaire complexe à résoudre pour le lieutenant Grange, surtout lorsqu'un deuxième meurtre la fait rebondir..." (Allociné)


Il s'agit d'un film policier classique auquel je reprocherais juste d'avoir souhaité rajouter un peu trop d'hémoglobine vers la fin. Mais sinon, le ton de Christie est remarquablement bien rendu, et cela, j'ai adoré.

Eliane Miou-Miou
Pierre Collier Lambert Wilson
Esther Valeria Bruni Tedeschi
Henri Pages Pierre Arditi
Claire Anne Consigny
Philippe Mathieu Demy
Léa Caterina Murino
Lieutenant Grange Maurice Bénichou
Marthe Céline Sallette
Chloé Agathe Bonitzer
Geneviève Herbin Emmanuelle Riva
Michel Dany Brillant

Versailles de Kathryn Davis


Je viens de lire un roman historique post-moderne, Versailles de Kathryn Davis, qui m'a beaucoup plu.

Le récit tourne autour de Marie-Antoinette, de son arrivée à Versailles à sa mort. Passant du récit traditionnel à la pièce de théâtre, se plaçant sous l'influence de Beaumarchais, Kathryn Davis rend la Reine très vivante et très intéressante. Ça m'a donné envie de visiter l'exposition Marie-Antoinette à Paris.

mardi 29 avril 2008

Tom Paxton

Un petit hommage à l'un de mes auteurs/compositeurs préférés, Tom Paxton.







Les français connaissent en général la version française de ça:

"Ramblin' Boy" de Tom Paxton (enregistrement avec Pete Seeger)

Voici un antidote à l'entrée précédente. Je tenais à dédicacer cette chanson à S.

Les Charlots

En chantant une chanson écolo engagée ("Derrière chez moi") à qui je viens de consacrer une entrée de mon blog, mon père m'a fait penser que je n'avais pas laissé la place qu'il convient aux Charlots dans mon blog, en section chanson très très très très …on. C'est maintenant fait:





On s'arrête là, il ne faut quand même pas exagérer!

Les Témoins d'André Téchiné


Je viens de regarder Les Témoins d'André Téchiné, avec Michel Blanc, Emmanuelle Béart, Sami Bouajila…

J'ai trouvé ce film sur le SIDA très touchant. Certes classique, mais les relations entre les personnages sont très attachants.

Manu, jeune homosexuel joué par Johan Libéreau, entre dans la vie d'un groupe d'amis dont il va bouleverser l'existence quand il deviendra l'amant de l'un d'entre eux avant de découvrir qu'il est malade du SIDA.


"Derrière chez moi" des Charlots



Derriere chez moi
Savez vous quoi qu'y n'y a
Derriere chez moi
Savez vous quoi qu'y n'y a
Ya un bois
Le plus joli des bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla

Et dans ce bois
Savez vous quoi qu'y n'y a
Et dans ce bois
Savez vous quoi qu'y n'y a
Ya une godasse
La plus jolie des godasses
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla

Dans cette godasse
Savez vous quoi qu'y n'y a
Dans cette godasse
Savez vous quoi qu'y n'y a
Ya un peneu
Le plus joli des peneu
Le peneu dans la godasse
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla

Dans ce peneu
Savez vous quoi qu'y n'y a
Dans ce peneu
Savez vous quoi qu'y n'y a
Ya un almanach
Le plus joli des n'almanach
n'almanach dans le peneu
Le peneu dans la godasse
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla

Dans le n'almanach
Savez vous quoi qu'y n'y a
Dans le n'almanach
Savez vous quoi qu'y n'y a
Ya un sparadrap
Le plus joli des sparadrap
Sparadrap dans le n'almanach
n'almanach dans le peneu
Le peneu dans la godasse
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi
et tralonlalonlere tralonlalonla et tralonlalonlere tralonla

Dans le sparadrap
Savez vous quoi qu'y n'y a
Dans le sparadrap
Savez vous quoi qu'y n'y a
Ya un sac à main
Le plus joli des sacs à main
Sac à main dans le sparadrap
Sparadrap dans le n'almanach
n'almanach dans le peneu
Le peneu dans la godasse
La godasse dans le bois
Petit bois derriere chez moi

C'est un dépot d'ordures qu'il y a derriere chez toi
C'est vraiment trop dur dur restons pas là

C'est un dépot d'ordures qu'il y a derriere chez toi
C'est vraiment trop dur dur restons pas là

Deux soeurs pour un roi de Justin Chadwick


Profitant de ce que ce film passât en V.O. au cinéma de Dax, ma mère et moi sommes allées voirDeux soeurs pour un roi de Justin Chadwick, avec Natalie Portman, Scarlett Johansson, Eric Bana,Kristin Scott Thomas…

L'histoire est simple: manipulées par leur père et leur oncle, Anne et Mary Boleyn se battent pour obtenir les faveurs du Roi Henri VIII d'Angleterre à qui la reine, Catherine d'Aragon, ne pourra plus donner d'héritier mâle.

Cette lutte amènera à la chute des Boleyn et à l'exécution d'Anne peu après son couronnement.

Un film mièvre, à l'exception du personnage joué par Kristin Scott Thomas. Assez ennuyeux.


lundi 28 avril 2008

Vie et mort en quatre rimes d'Amos Oz


J'ai lu hier Vie et mort en quatre rimes d'Amos Oz, traduit par Sylvie Cohen.

Un grand écrivain ne parvient pas à rester concentré pendant le débat qui est consacré à son oeuvre. Il imagine alors le nom et la vie des personnages qui l'entourent, les englobe dans sa fiction, les dévore.

Mais, peu à peu, certains reprennent leur indépendance et menacent son récit. Réalité? Réalité dans la fiction de l'auteur réel? Fiction? Les frontières s'abolissent et le lecteur perd pied… tout comme le grand écrivain.

Un court roman, dense et très intéressant.

dimanche 27 avril 2008

La Véritable Histoire du Petit Chaperon Rouge (Hoodwinked) de Todd Edwards, Tony Leech, Cory Edwards


Hier, toute la famille s'est penchée sur le Petit Chaperon Rouge.

Le début, vous le connaissez tous: le Petit Chaperon Rouge se rend chez sa grand-mère et y trouve un vilain loup qui se fait passer pour elle. Puis, tout dégénère. Le Petit Chaperon Rouge commence à mettre la pâtée au loup lorsque déboule un bûcheron qui passe par la fenêtre et hurle. La police débarque, mène l'enquête, puis arrive une grenouille qui reprend tout à zéro.

Donc quatre récits: celui du Petit Chaperon Rouge, du loup, du bûcheron et de la grand-mère. Le tout autour d'une sombre histoire de vol de sucreries et de snacks. Qui est le "goodie bandit"? (Bon, moi, j'avais deviné, mais c'est là qu'on sait que je lis et regarde trop de polars.)

La Véritable Histoire du Petit Chaperon Rouge (Hoodwinked) fait partie de la liste des dix longs métrages retenus par l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences pour l'Oscar du Meilleur film d'animation 2006.

samedi 26 avril 2008

The Last Show de Robert Altman


Nous avons regardé hier soir le dernier film de Robert Altman, The Last Show, avec Meryl Streep, Lily Tomlin, Lindsay Lohan, Virginia Madsen, John C. Reilly, Woody Harrelson… Le scénario de Garrison Keillor (qui jouait dans le film) était très drôle.

Une émission de musique country (truffée de publicités chantées) est diffusée pour la dernière fois car le studio doit fermer ses portes. Le présentateur (le romancier Garrison Keillor qui tient lui-même une chronique quotidienne à la radio dans la "vraie vie") fait comme si de rien n'était. Les numéros se succèdent.

Mais une femme mystérieuse (en fait un ange de la mort) rôde. Elle vient chercher l'âme d'un vieux chanteur qui décèdera dans sa loge. Le détective (Kevin Kline) lui demande alors de s'occuper aussi de l'Exécuteur (Tommy Lee Jones) qui vient liquider l'affaire et assiste au spectacle.

C'était un film très enthousiasmant, touchant et drôle (mais qu'attendre d'un scénario de G. Keillor sinon un humour décapant?) Bref, j'ai adoré.

vendredi 25 avril 2008

Parc sauvage de Jacques Roubaud


J'ai lu cet après-midi Parc sauvage de Jacques Roubaud. Pendant l'été 1942, une petite fille jiuve fuit Toulouse dans l'espoir de passer en Espagne. Flanquée de son oncle, Vlad, elle fait escale dans les Corbières chez Camillou, un vieil anarchiste anti-franquiste. Elle y retrouve un petit graçon qu'elle connait déjà et qui s'appelle désormais Jacques et deux jumeaux, Jean et Joan, que personne ne peut différencier, peut-être même pas eux-mêmes.

Jacques et Dora se promènent dans la région, explorent le Parc Sauvage, lieu à l'abandon, et inventent des jeux littéraires.

Mais la Bête nazie guette et la tragédie se profile.

Ce très court récit capture parfaitement le goût de l'enfance et les saveurs du sud tout en préparant le terrain pour une fin difficile. Un beau roman.

Lily la Tigresse d'Alona Kimhi


Je viens de finir la lecture de Lily la Tigresse d'Alona Kimhi. Lily, 112 kg, se remet mal de sa séparation. Son fiancé l'a en effet quittée peu avant me mariage pour cause de surcharge pondérale, problème qui ne semblait pas trop le déranger auparavant.

Flanquée de son amie Ninouch (une ancienne prostituée), elle se contente désormais de soirées entre filles. Mais un soir, Ninouch, à cause de la jalousie de son compagnon, Léon, ne vient pas au rendez-vous et Lily se rend seule au cirque, dans le taxi de Mikhaela. Mais elles tombent dans des embouteillages après avoir dû changer un pneu et Lily arrive trop tard. Elle retrouve alors l'administrateur du cirque, un Japonais, Taro, avec qui elle avait perdu son pucelage dans un Boeing entre Israel et les Etats-Unis. Taro s'apprête à retourner au Japon et lui offre un petit tigre.

Le duo Ninouch-Lily devient rapidement un trio avec l'arrivée de Mikhaela, mais les trois femmes doivent gérer l'éducation du charmant félin et les transformations physiques étranges de Lily.

Tout comme Suzanne la pleureuse, Lily la Tigresse est un petit bijou d'humour et d'intelligence. Si vous aimez le burlesque, le grotesque, l'humour un peu déjanté, il faut se précipiter sur ce roman.

Le candidat de Niels Arestrup


Nous avons regardé hier soir Le candidat de Niels Arestrup, avec Yvan Attal, Stefania Rocca, Niels Arestrup… Il s'agit d'un film sur les coulisses d'une élection. Après le premier tour d'une élection, Michel Dedieu remplace au pied levé le candidat de son parti qui souffre d'un cancer.

Son staff ne croit pas en sa victoire et, peu à peu, il découvre les magouilles de sa propre équipe. Il se lance alors dans des initiatives personnelles assez couronnée de succès.

Toutefois, je dois reconnaître ne rien avoir compris à la fin (son vieux professeur se suicide-t-il ou et-il tué par Michel Dedieu? ou par quelqu'un d'autre?)

Le débat final est une véritable trouvaille.

jeudi 24 avril 2008

Bombon el perro de Carlos Sorin


Nous avons vu hier Bombon el perro de Carlos Sorin avec Juan Villegas, Walter Donado, Micol Estevez…

Juan est un mécanicien au chômage. Il tente de vendre des couteaux dont il sculpte les manches et vit chez sa fille.

Un jour, alors qu'il a dépanné une femme sur la route, il récupère en guise de paiement un dogue argentin, Bombon. La bête suscite bientôt l'admiration de tous et on lui conseille de le faire entraîner pour que Bombon participe à des concours.

Il se rapproche de Walter qui prépare Bombon pour un concours argentin où il remporte le premier prix des dogues et le troisième prix toutes catégories confondues. Tous les espoirs sont permis. Bientôt les concours américains aux Etats-Unis?

Mais Bombon refuse de saillir les femelles et Walter se désintéresse peu à peu de ce chien qui ne lui fera pas faire fortune et de son maître qui est bientôt arrivé au bout de son petit pécule. Le trio devient alors un duo attachant et tendre.

Un film humaniste et touchant, un road movie avec pour héros un dogue argentin au caractère bien trempé, qui sait ce qu'il veut et ne veut pas.
Présenté au Festival de Toronto en 2004, Bombon el perro a décroché la même année le Prix de la critique internationale à San Sebastian, ainsi que la Montgolfière d'argent et le Prix d'interprétation masculine (pour Juan Villegas ) au Festival des 3 continents. En Argentine, il a par ailleurs obtenu en 2005 le Prix de la critique, ainsi que 7 nominations aux Condor de Plata (équivalent des César).

mercredi 23 avril 2008

Un cadeau du ciel de Dover Kosashvili



Nous avons regardé hier Un cadeau du ciel avec Rami Hoyvberger, Yuval Segal, Moni Moshonov… Des bagagistes géorgiens décident de voler des bijoux. Ils partent alors à la recherche des deux pigeons qui iront en prison pour eux.

Des personnages hauts en couleur qui doivent mener en même temps l'organisation du vol, la gestion de leurs femmes et de leurs maîtresses, etc.

Humour et sensualité cohabitent avec bonheur. Un film bien fait.

lundi 21 avril 2008

Souriscity de David Bowers et Sam Fell


J'ai regardé ce soir Souriscity. Les clins d'oeil à James Bond ou Titanic étaient très amusants. (J'adore l'intertextualité.)

Roddy est une souris domestique qui habite un beau quartier de Londres. Ses maîtres partent en vacances et le laissent seul. Mais son existence est perturbée par l'arrivée de Syd, un rat d'égout, qui le jette dans les toilettes et tire la chasse. Il arrive alors à Souriscity, une ville de rongeurs, menacée par un vilain crapaud qui veut l'anéantir avec l'aide de Le Frog, une grenouille française.

Tentant de rentrer à Londres, Roddy s'associe à la gentille Rita et va se retrouver mêlé à une aventure extraordinaire.

Pourront-ils sauver Souriscity de la destruction qui la menace?




Et mon coeur transparent de Véronique Ovaldé


Le Four a quitté Melun pour une courte visite en famille dans les Landes. Donc, dans le train, lecture de Et mon coeur transparent de Véronique Ovaldé (Editions de l'Olivier)

Quand Lancelot a rencontré Irina, il était encore marié. Elle a immédiatement décrété qu'elle l'appellerait Paul et il a immédiatement décidé de quitter sa femme pour elle.

Bien des années plus tard, Irina meurt dans un accident de voiture alors même que Lancelot venait de la déposer à l'aéroport. Que faisait-elle? A qui appartenait le véhicule?

Mis à part Le Bateau livre, la critique a reçu ce roman de manière tiède. Pourtant la trame du roman est claire et les idées sont merveilleuses (une petite fille déscolarisée qui s'appelle Tralala, une Irina qui jure en disant "funérailles!", etc.)

Peu à peu, Paul/Lancelot va entrer dans le monde de sa femme, un peu dans la brume provoquée par les tranquillisants. Ce n'est peut-être pas le roman de l'année, mais tout de même une lecture recommandée.

vendredi 18 avril 2008

Le dernier Anne Perry est sorti!


J'ai fini hier soir de lire Buckingham Palace Gardens d'Anne Perry. Il s'agit d'une aventure de Thomas Pitt (donc j'aime un peu moins que les Monk) et Charlotte est pratiquement absente.

Toutefois, je ne bouderai pas mon plaisir. J'adore les romans d'Anne Perry.

Une prostituée est retrouvée éventrée dans un placard de Buckingham Palace alors que la Reine est à Osborne et que le Prince de Galles négocie un projet de ligne ferroviaire entre le Cap et le Caire. L'un des invités a forcément commis le crime. Pitt devra résoudre l'affaire avant le retour de Victoria à Buckingham. Gracie jouera alors les espions sur place, se faisant engager comme domestique.

jeudi 17 avril 2008

Rencontre avec Jonathan Coe à la Sorbonne

Ce soir, je suis allée avec quatre de mes étudiantes à la Sorbonne pour assister à une table ronde avec Jonathan Coe. Celui-ci a lu un extrait de son dernier roman, The Rain Before It Falls, puis il a répondu aux questions de Vanessa Guignery et François Gallix qui dirigent le centre de recherches ERCLA à Paris 4.

L'une de mes étudiantes a posé une question très pertinente (elle a même ouvert le feu de questions.) Une autre me signale qu'elle s'est jeté sur The Rain Before It Falls peu après.

Bref, je suis une prof comblée.

Photos ici.

mardi 15 avril 2008

Il fait beau, c'est enfin le printemps!

Aujourd'hui, beau temps sur Melun.

Angel de François Ozon


J'ai regardé hier un film fort peu captivant, Angel de François Ozon, avec Charlotte Rampling, Sam Neill, Romola Garai, Lucy Russell et Michael Fassbender. Il s'agit d'une adaptation du roman d'Elizabeth Taylor (une romancière britannique, homonyme de l'actrice américaine.)

Toute en dentelles et en frou-frou, la romancière Angel Deverell produit à la chaîne des romans sentimentaux. Lors d'une soirée, elle rencontre Nora et Esmé, frère et soeur. Nora est une inconditionnelle de ses romans et devient bientôt sa secrétaire et amie. Esmé, peintre sombre, fait la conquête d'Angel.

Après leur mariage, la guerre va bouleverser leur couple et leur monde.

Ce film est à peu près aussi intéressant que les romans à l'eau de rose…

Une question me tourmente toutefois: qu'allait faire Charlotte Rampling dans cette galère?

lundi 14 avril 2008

Restonaute


Déjeuner au Restonaute, péniche restaurant sur la Seine.
Monique avait ouvert exceptionnellement le lundi pour un groupe. Moules frites et… déluge. En plein repas, la grêle, puis l'averse, se sont mises à tomber. Le toit transparent de la péniche permettait de tout voir.

Et par les hublots, on voyait la grêle frapper la Seine. On se serait cru à bord de l'Arche de Noë (et ce d'autant plus que certains canards se sont mis à l'abri sur la péniche à côté, la librairie Pollen.)

Les photos prises l'été dernier reflètent difficilement le temps d'aujourd'hui, mais elles sont plus jolies…

Lucette Raillat, "La môme aux boutons"

Paroles: Pierre Louki. Musique: Jacques Lacôme 1956
autres interprètes: Les Quat'Jeudis (1957), Aglaé (1958), Pierre Louki (1958)

C'était tout près du Pont des Arts
Qu'elle exploitait son p'tit négoce
On pouvait voir la pauvre gosse
Tôt le matin et tard le soir
Avec un sourire très doux
Elle tendait dans sa p'tite menotte
De jolis boutons de culotte
Qu'elle vendait pour quelques sous

C'est la môme aux boutons - ton
Aux boutons de culottes
Pauvre môme pâlotte
Qui vendait sans façon
Qui vendait du bouton - ton
Pour sauver - quel apôtre -
Toutes les culottes des autres
Et gagner son croûton

Elle en avait d'toutes les couleurs,
De toutes les tailles, de toutes les formes,
Elle en avait des noirs énormes
Et des p'tits blancs avec des fleurs
Elle en avait des transparents
Avec des reflets idylliques
Elle en avait de métalliques
Qui se défaisaient rapid'ment

C'est la môme aux boutons - ton
Aux boutons de culottes
Pauvre môme pâlotte
Qui vendait sans façon
Qui vendait du bouton - ton
Pour la soie des coquettes
Ou la toile des ch'misettes
Bouton taine ton ton

Mais hélas le sort du bouton
Est semblable à celui des roses
Pauvres fleurs qui à peine écloses
Sont taquinées par le bourdon
Elle donna son coeur et sa chair
A un gars pourtant sympathique
Mais qui un jour avoua, cynique,
J'suis dans la fermeture Eclair

Et la môme aux boutons - ton
Aux boutons de culottes
Pauvre môme pâlotte
Perdit toute raison
Perdit toute raison - zon
Devant l'affreux dilemme
Quitter celui qu'elle aime
Ou trahir ses boutons

Sa vie devint un drame alors,
Des cauch'mars hantaient sa cervelle
Elle en eut une varicelle
Et des boutons par tout le corps
Mais lui, sans pitié, continuait
Dedans sa fermeture, et Claire,
- Ainsi s'app'lait notre ouvrière -
Claire, donc, sentait qu'elle craquait

Et la môme aux boutons - ton
Aux boutons de culottes
Par une nuit pâlotte
S'éteignit sans façon
Alors le gars crut bon - bon
Lui, l'homme sans tendresse
A la quête de la messe
D'balancer un - ho !...

Balancer un billet d'cent francs
Pour bien fêter cette aventure
Balancer un billet d'cent francs
C'est le curé qui fut content - Vlan !

Les Frères Jacques

Les Frères Jacques
La queue du chat

Paroles et Musique: Robert Marcy 1948
© 1948 - Editions Méridian

Le médium était concentré
L'assistance était convulsée
La table soudain, a remué
Et l'esprit frappeur a frappé

{Refrain}
C'n'est qu'le p'tit bout d'la queue du chat
Qui vous électrise
C'n'est qu'le p'tit bout d'la queue du chat
Qui a fait c'bruit-là
Non l'esprit n'est pas encore là
Unissons nos fluides
Et recommençons nos ébats
Que le chat gâcha.

Puis un souffle étrange a passé
Une ombre au mur s'est profilée
L'assistance s'est mise à trembler
Mais le médium a déclaré :

{Au refrain}

Alors en rond on se remit
Et puis on attendit l'esprit
Quand une dame poussa un cri
En disant : "Je l'sens c'est lui !"

C'n'est qu'le p'tit bout d'la queue du chat
Qui vous électrise
C'n'est qu'le p'tit bout d'la queue du chat
Que pensiez-vous là ?
L'esprit ne vous aurait pas fait ça
Vous n'avez pas d'fluide
Le médium alors se fâcha
Et chassa le chat

Une voix dit : "Miaou me voilà"
Quelle drôle de surprise
Car l'esprit s'était caché là
Dans la queue du... dans la queue du... dans la queue du chat.

Voir ci-dessous: amour de David Grossman


J'ai lu cette semaine Voir ci-dessous: amour de David Grossman. Grossman fit partie des auteurs invités au Salon du Livre de Paris.

Momik est un petit garçon de neuf ans qui grandit à Jérusalem. Autour de lui, les adultes parlent de "la Bête", celle qu'ils ont affronté "Là-Bas", celle qui a emporté le frère de grand-mère. Jusqu'au jour où celui-ci, Anshel Wasserman, revienne et soit placé chez les parents de Momik.

Momik se lance alors dans des expériences pour tenter de comprendre ce qu'est la Bête et pourquoi elle fait tant peur aux grands. Devenu adulte, Momik continue à traquer la Shoah.

Le style de ce roman, qui prend pour focalisation interne le petit Momik, puis Momik devenu adulte, évolue au fur et à mesure des pages. Un très beau roman.

Mort d'une prima donna slovène de Brina Svit (Gallimard)


J'ai lu cette nuit l'un des livres conseillés par la Médiathèque de Melun dans le cadre du Printemps slovène, Mort d'une prima donna slovène de Brina Svit.

Le narrateur, journaliste de la revue Petronius et fasciné par la chanteuse d'opéra Lea Kralj, la suit à travers l'Europe. Il découvre avec elle la Slovénie (très brièvement), mais la tragédie se nouera autour de la chambre d'enfant de Lea.

Je n'ose en dire plus de peur de déflorer ce roman, mais il reste à noter que la fin de ce texte est un petit bijou.

The Rain Before It Falls de Jonathan Coe


J'ai fini de lire The Rain Before It Falls de Jonathan Coe, le superbe dernier roman de cet auteur. Gill vient de perdre sa tante Rosamund qui vivait dans le Shropshire, seule depuis la mort de sa compagne Ruth. Elle laisse derrière elle un message pour sa petite cousine Imogen, vingt photos et vingt commentaires enregistrés (car Imogen est aveugle.) Gill doit alors retrouver Imogen et lui remettre ce message, mais pas de trace d'Imogen.

Quand Rosamund était jeune, pendant la dernière guerre, elle avait été envoyée à la campagne, dans le Shropshire, chez son oncle et sa tante. Elle était alors devenue très proche de sa cousine Beatrix et se rapprocha d'autant plus d'elle que la mère de celle-ci, Ivy, n'aimait pas sa fille et n'avait d'yeux que pour ses fils.

Beatrix se maria jeune et eut une petite fille, Thea, avant de se séparer de son mari et d'avoir plusieurs relations. Lorsqu'elle partit rejoindre son nouvel amant au Canada, elle confia Thea à Rosamund et son amie Rebecca. Elle ne la récupéra que deux ans plus tard, provoquant alors la rupture de Rosamund et Rebecca.

Imogen est la fille de Thea…

Ce roman est le récit d'une série de relations mère-fille ratées, aboutissant à la tragédie qui fit perdre la vue à Imogen.

The Rain Before It Falls de Jonathan Coe est un roman superbe, bien construit, en vingt courts récits (correspondant aux vingt photos commentées par Rosamund) et en quelques chapitres consacrés à Rosamund et ses filles.

A ma connaissance, ce roman n'est pas encore traduit en français.

dimanche 13 avril 2008

Michou d'Auber de Thomas Gilou




J'ai regardé ce matin Michou d'Auber de Thomas Gilou avec Gérard Depardieu, Mathieu Amalric, Nathalie Baye, Samy Seghir…

En 1960, en pleine Guerre d'Algérie, le père de Messaoud dépose ses deux fils à la DDASS car leur mère, atteinte d'un cancer, ne peut s'occuper d'eux.

Messaoud et son frère arrivent en plein Berry. Messaoud est placé chez Georges et Gisèle. Gisèle pense que son mari, ancien sergent dans l'armée coloniale d'Indochine, verra d'un mauvais oeil l'arrivée d'un petit kabyle musulman dans sa famille.

Gisèle décolore alors les cheveux du petit et l'appelle Michel Daubert (il est d'Aubervilliers). Mais petit à petit, Messaoud va faire la conquête de Georges et permettre au couple de Gisèle et Georges de se redécouvrir.

Ce film est certes plein de bons sentiments, mais je pense qu'on ne parlera jamais assez de tolérance et d'amitié entre les peuples. Un petit

Le Printemps slovène de Melun


J'ai visité hier l'exposition slovène de l'Espace Saint-Jean. A gauche, l'une des statues de Zorko. L'art contemporain ne me parle d'ordinaire pas du tout, mais là, j'ai trouvé cela formidable. Les compositions de Zorko reflètent l'harmonie des supports (pierre, bois, acier).

Cette exposition, dont le fils de Veno Pilon, Dominique, est à l'origine présente des tableaux (Veno Pilon, Jean Vodaine), des sculptures (Zorko) et des photographies (Primoz Brecelj, Roberto Kusterle, Tomaz Lunder, etc.) Zorko, né en 1937, s'est installé à Paris en 1964. Il est maire de Faux-Fresnay depuis 2000.

Malheureusement, la visite de l'exposition par Dominique Pilon lundi est complète.

J'ai bien aimé les oeuvres de Veno Pilon et j'ai adoré Jean Vodaine.


Jean Vodaine est né le 6 juillet 1921 sous le nom de Vladimir Kaucic à Volce. Ses parents se sont installés en France pour fuir le fascisme. Il est mort en 2006 Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle). Il a rédigé et illustré plusieurs livres-objets. Entre 1962 et 1984, il a édité et imprimé la revue Dire qui a publié des textes de Henry Miller, Léopold Sedar-Senghor, Ernest Hemingway, Allan Ginsberg, Arthur Paillet, Edmond Dune, avec des illustrations de Chaissac et de Dubuffet.

Mes photos de l'exposition se trouvent ici.

samedi 12 avril 2008

"Le Branle du cochon" des Glochos (musique très folk et paroles très …ons)

LES GLOCHOS "LE BRANLE DU COCHON" (chanson … on)

Le cochon est un bon ami de l'homme
Qui lui ressemble vraiment très énormément eu
Si sur des plans on est vraiment tout comme
Il n'est pas pire que certains hommes assuréments eu

Le cochon est un ami de l'homme
Il s'gratte la couenne en s'réveillant
Et quand il honnore la patronne
Il fait les mêmes grognements

Le cochon est un bon ami de l'homme
Et de la femme qui l'adore ça c'est évident eu
Qui peut devenir une grosse cochonne
Pour le plus grand des plaisirs de ses amants eu

Le cochon est un ami de l'homme
A part peut-être des Talibans
Pour eux c'est pas rien que de la charogne
Qu'est interdit par le Coran

Le cochon est un bon ami de l'homme
Qu'on retrouve dessus les cartes dans les restaurant eu
Quand on a mangé du boudin aux pommes
Les intestins, ils peuvent être en dérangement eu

Le cochon est un ami de l'homme
Faut l'cuisiner correctement
Pour qu'il dégage bien tous son arôme
Faut jamais l'cuire dans du fer blanc

Le cochon est bon un ami de l'homme
Qui le nourrit très longtemps et gratuitement eu
On l'engraisse et ensuite on le bichonne
Et puis on lui donne aussi plein de fortifiants eu

Le cochon est un ami de l'homme
Qui a confiance aveuglément
Mais dans son dos et sans vergogne
Il lui réserve un châtiment

Le cochon est un bon ami de l'homme
Mais son patron ne fera pas de sentiments eu
Il n'y aura pas ni fleurs ni couronnes
Quand sera rendue la sentence du jugement eu

Le cochon est un ami de l'homme
Qui lui saute dessus carrément
Entoure ses pattes avec du chatterton
J'arrête là à cause des enfants

Le cochon est un ami de l'homme
Faut reconnaitre cependant
La grosse différence avec l'homme
C'est que l'cochon n'est pas méchant (ter)

Serge et Viviane Janouin-Benanti

Je viens de lire les deux derniers opus de Serge et Viviane Janouin-Benanti (chez Cheminements), rituel délicieux après chaque festival de Neuilly-Plaisance. Je me précipite toujours sur leurs dernières publications qui sont un véritable plaisir. Il n'y a rien de tel qu'un ouvrage de Viviane ou Serge Janouin-Benanti, un bon canapé, une petite lampe et avoir décroché le téléphone pour passer une soirée qui fait peur…

Viviane a traditionnellement un style très élégant (un peu moins cette fois-ci, pour Puissances démoniaques où elle fait un usage erroné et répétitif de l'anglicisme "réaliser que").
Puissances démoniaques en terre maçonne démonte le mécanisme d'un double meurtre qui provoqua la mort d'un orphelin et d'une petite trisomique. 
Près de la Rochelle, la secte du Labarum excitait la haine de ses membres contre les francs-maçons.
La famille de Samuel Sacré s'est construite sur l'amour très fort qui lie ses membres. Samuel, devenu veuf pendant qu'il était au front en 1914-1918, a récupéré sa petite Lili à l'orphelinat. Elle s'y était trouvé un ami, Maurice Durand, que Samuel a adopté à son retour. Remarié avec Sophie, la famille était très unie. Jusqu'au jour où le Labarum détruisit cette harmonie.
Viviane Janouin-Benanti montre bien comment une haine féroce et sans objet réel peut amener à des actes terribles. Dans une société contemporaine où le racisme règne en maître à tous les niveaux de la société et où des dirigeants montent certaines parties de la population contre d'autres, cette lecture est très saine.


Le talent de Serge Janouin-Benanti consiste en sa maîtrise du texte court. Il joue sur les variations de longueurs, quitte à frustrer le lecteur en lui présentant une affaire en cinq pages (fort bien construites, complètes où le lecteur sent que l'auteur lui fait un clin d'oeil…) 
Tout comme Puissances démoniaques en terre maçonne, L'Enfant sorcier se déroule en Charente Maritime.
Serge Janouin-Benanti présente ici treize affaires criminelles dont celle des quatre sergents de la Rochelle. En prenant pour socle la criminalité en Charente Maritime, l'auteur soulève des problèmes éthiques tels que la peine de mort, la démocratie et la liberté, les dénonciations de juifs pendant la dernière guerre, etc. 
J'ai particulièrement aimé la construction des "Machiavéliques" (sur l'affaire Emile Furet) où la future victime de Furet s'amuse à manipuler ce dernier et à lire dans ses pensées. La disparition finale de la loupe qui permet de comprendre l'esprit de Furet est particulièrement intéressante.

Effroyables Jardins de Michel Quint, par la Compagnie Matapeste


Hier soir, je suis allée voir Effroyables Jardins de Michel Quint, par la Compagnie Matapeste à l'Espace Saint-Jean de Melun. Guy Denize et Francis Lebarbier sont deux clowns dans leur loge, un Auguste et un clown blanc, qui font la narration du texte de Michel Quint (un roman superbe.) Tout en se maquillant et en se préparant, ils expliquent comment le père du narrateur est devenu clown amateur. En effet, après avoir fait sauter un transformateur pendant la Seconde Guerre Mondiale, lui et son ami Gaston sont pris comme otages par les Allemands en attendant que les coupables se dénoncent. Ils sont alors gardés par le clown (et futur réalisateur) Bernhard Wicki qui tente de les faire rire pour leur faire oublier l'angoisse de la mort.

Le film de Jean Becker était très beau, mais j'ai trouvé cette adaptation encore plus bouleversante.

mercredi 9 avril 2008

Xavier Darcos

Xavier Darcos veut réformer les programmes et il n'est pas capable lui-même de faire les exercices les plus simples qu'il impose aux gamins de primaire:

Une bonne analyse de la réforme des programmes en mathématiques par Roland Charnay ici.

Scandaleusement célèbre de Douglas McGrath


J'ai regardé hier sur Canal + Scandaleusement célèbre de Douglas McGrath, avec Toby Jones, Sandra Bullock, Sigourney Weaver, Daniel Craig. Il s'agit du second film sur l'écriture de In Cold Blood, mais celui-ci étudie davantage les relations entre Capote (Toby Jones) et son entourage, dont son amant Jack Dunphy (John Benjamin Hickey). Le films de Bennett Miller, Truman Capote, se centrait davantage sur les liens que tissait Capote avec Perry Smith.

Toby Jones réalise ici un travail d'acteur fabuleux (on a vraiment l'impression d'avoir Capote sous les yeux) et Daniel Craig, dans le rôle de Perry Smith, est touchant. Douglas McGrath a choisi de voir entre les deux personnages une relation d'amour trouble, alors que Bennett Miller voyait dans le personnage éponyme un écrivain prêt à tout pour écrire le grand livre de sa carrière. L'attente de l'exécution, dans les deux films, est interminable et éprouvante pour Capote car il attend cette fin pour publier son texte.

Les deux films ont choisi des points de vue différents, mais sont des must absolus, l'un comme l'autre.



lundi 7 avril 2008

La Vie des autres


J'ai vu, cet après-midi, La Vie des autres (de Florian Henckel von Donnersmarck, , avec Ulrich Mühe, Sebastian Koch et Martina Gedeck) sur Canal +. Il s'agit d'un film absolument remarquable sur la Stasi en Allemagne de l'Est, avant la chute du Mur de Berlin. Ce film, couvert de récompenses, a, entre autres, reçu le César du meilleur film étranger et l'Oscar du meilleur film en langue étrangère.

Académie européenne du film 2006 :
Prix du meilleur film européen 2006
Prix du meilleur acteur européen 2006
Prix européen du scénario 2006

Prix du film allemand 2006 (Deutscher Filmpreis 2006)
Meilleur film
Meilleur acteur principal masculin
Meilleur rôle secondaire masculin
Meilleure réalisation
Meilleur scénario
Meilleure prise de vue
Meilleure image

Festival du film de Bavière 2005 (Bayerischer Filmpreis 2005) :
Meilleur acteur principal
Meilleur scénario
Meilleure réalisation
Meilleure production

Festival international du film de Locarno en 2006
Prix du public

Golden Globe Award
Nomination dans la catégorie Golden Globe Award : Meilleur film étranger

Oscars
Victoire dans la catégorie Oscar du meilleur film en langue étrangère

BAFTA Film Awards
Meilleur film étranger

Césars
Meilleur film étranger 2008

Le commandant Gerd Wiesler enseigne à l'Université de la Stasi. Il est l'un des plus remarquables spécialistes de l'interrogatoire. On lui confie les surveillances les plus sensibles et les plus difficiles.

Le ministre Bruno Hempf (Thomas Thieme) est amoureux d'une actrice, Christa-Maria Sieland (Martina Gedeck). Il la tient à sa botte, la fait chanter pour obtenir des faveurs sexuelles. Mais elle vit avec le dramaturge Georg Dreyman (Sebastian Koch) et le ministre voudrait bien se débarrasser de ce dernier. Il confie donc à la Stasi la mission de surveiller Dreyman. Wiesler fait placer des micros chez le couple. Toutefois, il finit par se prendre d'amitié pour Dreyman et sa compagne et tente de les protéger au moment même où Dreyman prépare un article pour Der Spiegel sur le suicide en Allemagne de l'Est.




Coïncidence amusante, Ulrich Mühe a lui-même été victime de la Stasi qui avait recruté sa compagne. La Stasi a ainsi fait le sujet de Rendez-vous avec X samedi dernier.

En voici la présentation:
samedi 5 avril 2008
Le règne de la STASI (1)
Ce n’était plus du cinéma, mais un cauchemar… Ulrich Mühe avait l’impression que le film continuait ! Mais dans sa propre vie…
Peut-être avez-vous vu le formidable film de Florian Henckel, "La vie des autres" ? L’histoire d’un officier de la Stasi, la police politique est-allemande, qui, pour mieux espionner un metteur en scène de théâtre soupçonné de déviationnisme, obtient de son épouse, une actrice, qu’elle participe à la surveillance de son mari et devienne ainsi une auxiliaire de cette même police…
Une fiction, oui. Mais nourrie par des exemples bien réels, puisés dans l’histoire de la Stasi. Servi par un solide scénario, une distribution impeccable et une excellente mise en scène, le film a remporté un succès mérité qui lui a aussi valu de triompher à Hollywood en remportant un oscar. Ulrich Mühe lui-même a reçu également cette prestigieuse récompense. Le couronnement d’une vie d’artiste. Et il est vrai qu’on n’oubliera pas de si tôt les yeux bleus et le visage immobile de l’acteur, casque d’écoute sur les oreilles qui essaie de percer les secrets du couple qu’il espionne…
Mühe, vous le savez sans doute, est mort soudainement l’an passé. Mais avant de disparaître, il a eu la funeste curiosité de prendre connaissance de son propre dossier conservé dans les archives de la Stasi… Et le ciel lui est tombé sur la tête car il a découvert que selon toute vraisemblance l’actrice talentueuse avec laquelle il a vécu de longues années était une informatrice de la police. Certes, il savait que, comme d’autres personnalités connues, il avait fait l’objet d’enquêtes et d’une surveillance assidue… Mais chez lui, dans son propre foyer, au sein de ce qu’il possédait de plus intime… La femme qui dormait près de lui le trahissait… Le diable était entré chez lui… La vie des autres n’était plus seulement celle de ces millions d’existences que la Stasi scrutait jour après jour… C’était aussi la sienne, violée par des officiers de la Stasi qui devaient ressembler au personnage qu’il venait d’interpréter à l’écran. La fiction se perpétrait dans la réalité.
C’est l’occasion pour Monsieur X de jeter un coup de projecteur sur le système de surveillance de la population le plus considérable jamais mis en place par une police et qui, des années après la chute du mur de Berlin, continue à provoquer drames et déchirements chez les citoyens de l’ex-Allemagne de l’Est…