mardi 30 juin 2009

Aliénor d'Aquitaine de Régine Pernoud (Livre de Poche, 1965)


A quelques jours/ semaines de la naissance de notre fille, Aliénor, je viens de finir la biographie de la reine Aliénor, Aliénor d'Aquitaine de Régine Pernoud, une remarquable biographie qui souligne le rôle qu'a joué en Europe cette femme qui fut Reine de France avant de devenir Reine d'Angleterre, mère de Richard Coeur de Lion et de Jean sans Terre, grand-mère de rois et de reines à travers toute l'Europe. On sent poindre l'affection, l'admiration même, de l'auteur pour son sujet. Une belle biographie, une parfaire réussite.

Aliénor est le modèle même de la femme médiévale, avec plus de pouvoir qu'on ne pourrait le penser avec nos préjugés contemporains, duchesse d'Aquitaine, jalouse de son pouvoir sur cette région, véritable femme de tête, protectrice des arts (et des troubadours en particulier), conseillère politique remarquable auprès de ses époux (avec sûrement plus de jugement dans ses conseils auprès d'Henri II Plantagenêt) et de ses fils.

samedi 27 juin 2009

"The Case of the Envious Editor" (saison 4 de Perry Mason)


Encore une guest star dans la saison 4 de Perry Mason: après Robert Redford, voici James Coburn jouant les très vilains éditeurs de journal et, donc, la victime de meurtre dans l'épisode intitulé "The Case of the Envious Editor".

Mal tiempo de David Fauquemberg (Fayard)


Je viens de finir la lecture du troisième roman de la sélection Fnac, Mal tiempo de David Fauquemberg (Fayard). Je dois reconnaître que ce roman me pose problème: très bien écrit au point de vue du style, il traite d'un sujet qui me fait profondément bailler (la boxe et les heurs et malheurs d'un jeune espoir Cubain, Yoangel Corto) et j'ai trouvé que l'histoire se traînait. Mais je reconnais que c'est peut-être lié à mon ennui complet face au sujet de la boxe.

Le narrateur accompagne  un groupe de jeunes espoirs français de la boxe à Cuba pour un stage de formation. Il y rencontre Yoangel Corto, un poids lourd plein d'avenir. Mais un accrochage avec un touriste va mettre un frein à la carrière de Yoangel. Pourtant, lors d'un déplacement professionnel pour un concours panaméricain, le narrateur va à nouveau croiser le chemin, enfin ascendant, de ce jeune prodige.

Mais hélas, n'aimant pas du tout la boxe, je n'en avais rien à faire de la carrière des jeunes espoirs français, cubains, de leurs entraîneurs, etc. Je n'ai jamais pu m'attacher à ces personnages.

vendredi 26 juin 2009

My Name is Hallam Foe de David MacKenzie (2008)



Après un monitoring à la clinique, j'ai regardé My Name is Hallam Foe de David MacKenzie, un film sorti l'an dernier, avec Jamie Bell, Sophia Myles, Ciarán Hinds…

Après la disparition de sa mère, Hallam Foe est un adolescent perturbé. A 17 ans, il vit en pleine campagne écossaise avec son père et sa belle-mère. Sa seule passion est d'espionner le voisinage et les relations au sein de son foyer sont tendues.

Après une ultime dispute avec son père, il part pour Edimbourg où il trouve un petit emploi dans la restauration. Il découvre alors les toits de la ville et leur vue unique sur les appartements d'autrui (dont celui de Kate.)

Un film surprenant, avec un Jamie Bell (autrefois Billy Elliot) complexe et inspiré.




Couronné du Hitchcock d'Or au festival de Dinard, ce film est à mi-chemin entre Fenêtre sur cour et Billy Elliot.

Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé (Julliard, 2009)


Mangez-le si vous voulez de Jean Teulé (Julliard, 2009) est le récit d'une affaire véridique que Frédéric Pottecher avait autrefois chroniquée sur Radio France. 

Le 16 août 1870, Alain de Monéys, nobliau périgourdin se rend à la foire de Hautefaye pour acheter une génisse pour une voisine pauvre et engager un couvreur pour un villageois.

Mais les choses vont bientôt dégénérer et, suite à une phrase mal comprise, Alain de Monéys qui s'apprêtait à rejoindre les armées françaises en lutte contre la Prusse va passer pour un espion prussien, être torturé pendant des heures, brûlé vif et en partie mangé par des hommes, des femmes et des enfants qui pourtant le connaissaient bien, le trouvaient sympathique et ne lui voulaient aucun mal quelques heures auparavant.

Seuls le curé, trois amis d'Alain de Monéys et une jeune femme tenteront de s'interposer entre la foule abrutie par la chaleur caniculaire et la haine des Prussiens et leur victime innocente. Lors du procès, il sera impossible de trouver une raison qui explique cette tragédie. Le public ne pourra pas non plus comprendre le cannibalisme de ces hommes et ces femmes.

La difficulté sera aussi de trouver qui juger car il sera impossible de condamner six cent personnes. Donc il faudra qualifier les crimes. Les quatre meneurs principaux seront condamnés à mort, plusieurs hommes seront envoyés au bagne.

Jean Teulé décrit avec une précision méthodique le chemin de croix de ce nobliau provincial que la mort devait faire entrer dans l'histoire des tragédies liées aux folies de la foule.

Un récit qui fait froid dans le dos…

dimanche 21 juin 2009

Arsène Lupin joue et perd


A la Médiathèque, j'ai emprunté six épisodes de la série Arsène Lupin avec Jean-Claude Brialy: Arsène Lupin joue et perd: 813. Nettement mieux que la série avec Descrières (je n'aime pas Descrières qui, selon moi, respire la suffisance.)

Le Cannibale et les termites de Stéphane Dovert (Métailié, 20/8/09)


Découverte intéressante d'un des romans de la rentrée, Le Cannibale et les termites de Stéphane Dovert (Métailié). Ce roman commence de manière très Dos Passosienne avec des galeries de personnages en partance vers la Nouvelle Guinée. Une enseignante idéaliste, un agronome coureur de jupons, un jeune couple melunais toujours prêt à se disputer, un riche héritier, une veuve… et, en guise de ratons laveurs dans cet inventaire à la Prévert, les Papous sur place. C'est là que les choses se compliquent car le groupe d'Occidentaux est pris en otages par des nationalistes locaux. 

Confrontés à une nature hostile et à des différences culturelles qui semblent insurmontables, la question qui finit par se poser est "comment peut-on être papou?" (et "comment peut-on être occidental?" pour les Papous, question sûrement bien plus intéressante pour le lecteur…)

Partis avec une bonne dose de certitudes, les otages vont devoir se remettre en question. Le seul défaut de ce roman est que quelques-uns des personnages sont tellement caricaturaux qu'on en arrive à espérer que les Papous sont bel et bien cannibales, comme les Occidentaux le craignent. Bref, on se désintéresse un peu de leur sort.

Roman à ne pas rater toutefois… L'auteur a un ton assez unique et l'histoire ne manque pas de sel.

samedi 20 juin 2009

Perry Mason,"The Case of the Treacherous Toupee" (1960, saison 4, épisode 1)

Perry Mason Video Clip "Robert Redford"

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Cure de Perry Mason en ce moment et, surprise dans le premier épisode de la quatrième saison, voici un tout jeune Robert Redford (qui tient, en gros, un rôle de jeune crétin qui s'améliore un peu avec le temps.)

vendredi 19 juin 2009

Pot des dix ans de l'Université Inter-Ages


Ce soir, c'était le pot de fin d'année de l'UIA. Lancement de la nouvelle année, au jardin botanique de la pointe de l'île Saint Etienne. Occasion de revoir les amis, la commission pédagogique, les collègues de Paris 2, les élus…

La nouvelle brochure est en ligne sur leur site (voir ci-dessus pour le lien.) Je dois normalement faire une conférence: "La chasse au perroquet de Flaubert: le roman britannique contemporain" le 20 mai 2010 et une série de six cours sur le roman policier le vendredi en décembre et janvier.

Dans le cadre des Coups de coeur pour une oeuvre, je dois également présenter La Proie pour l'ombre de P.D. James le 26 janvier 2010 et Saisons de Mario Rigoni Stern le 18 mai.

mardi 16 juin 2009

The Duchess de Saul Dibb



Un réveil matutinal m'a permis de voir The Duchess de Saul Dibb qu'Orange vient de mettre en location.

Un casting prestigieux (Keira Knightley, Ralph Fiennes, Charlotte Rampling…) sert fort bien ce film historique qui soulève le problème du statut de la femme avant le XX° siècle (et sûrement depuis…) Il s'agit de la vie de Georgiana, Duchesse du Devonshire, dans l'Angleterre de la fin du XVIII° siècle.

Mariée au duc du Devonshire, Georgiana Spencer (donc une ancêtre de Lady Di, ce qui a fait beaucoup pour la popularité de ce film) découvre que son époux est un coureur de jupons. Elle doit élever la fille qu'il a eue avec une servante. Puis, elle se voit reprocher de ne mettre au monde que des filles. La tâche d'être une épouse modèle n'est donc pas de tout repos.

A Bath, elle fait la connaissance de Lady Bess Foster (Hayley Atwell) qui devient son amie… jusqu'au jour où celle-ci devient la maîtresse officielle du Duc.

Après avoir enfin donné un héritier à son époux, Georgiana se console dans les bras d'un ami d'enfance, un jeune libéral prometteur, Charles Grey (Dominic Cooper). Scandale! (Surtout que Georgiana est enceinte de son amant.) Le duc menace d'empêcher sa femme de revoir leurs enfants. Georgiana revient alors au domicile conjugal qu'elle partagera avec le duc et Bess jusqu'à la fin de ses jours.

Il s'agit d'un bon vieux film historique en costumes comme on les aime, manquant peut-être parfois d'originalité dans sa conception, mais ayant le mérite de soulever certains problèmes toujours réels tels que la situation des femmes au sein de la société (et du monde politique en particulier), une société où elle n'aurait qu'une fonction esthétique, mais surtout pas active.




lundi 15 juin 2009

Motherhood: The Second Oldest Profession d'Erma Bombeck


Voyant arriver le moment où je vais bientôt la rejoindre dans le monde des mamans, ma mère m'a fait lire Motherhood: The Second Oldest Profession d'Erma Bombeck, un texte de 1983 qui n'a pas vraiment pris une ride. Bon, j'aurais sûrement du lire cela avant de tomber enceinte, j'aurais réfléchi à deux fois…

Chapitre après chapitre, Erma Bombeck décrit les joies de la vie d'une mère de famille: les douleurs de la grossesse, le parcours du combattant pour trouver une baby sitter, les bons conseils de la belle-mère et de la mère, les enfants du compagnon, la logistique quotidienne. Absolument hilarant! (j'ai lu ça petit à petit en attendant l'heure de mes monitorings à la clinique, ça remonte le moral… enfin… euh… un peu…)

Enfin, je me sentirai moins seule quand je verrai que je ne serai jamais une mère parfaite…

samedi 13 juin 2009

La Chambre de la vierge impure d'Amin Zaoui (Fayard)


Cet été, je suis lectrice pour les Coups de Coeur de la rentrée pour la Fnac et, à ce titre, je viens de lire La Chambre de la vierge impure d'Amin Zaoui (à paraître fin août chez Fayard).

Le roman s'ouvre sur les cris de Sultana: "Suce moi les seins! Suce moi le sein!". Le narrateur, cousin et amoureux de Sultana, parle alors de sa famille, de sa tante Rokia, partie vivre à Istanbul, de sa mère Nouara, de son père massacré par les intégristes pour avoir traduit le Coran en berbère…

Il raconte comment il a disparu un jour où il allait chercher un pain de sucre. Il n'est jamais revenu, mais un autre a pris sa place, un faux Ailane. Il montre comment il s'est retrouvé, un peu malgré lui, embarqué dans un camp d'entraînement jihadiste au milieu du maquis, avant de revenir chez lui, au bout de treize ans… avec le pain de sucre demandé par sa mère.

Ce roman soulève diverses questions: celle de la religion et des diverses façons de la pratiquer, celle de la violence, celle des femmes, celle de l'Algérie. Amin Zaoui y mêle amour des femmes, amour des textes (et de Shakespeare en particulier) et amour de la langue avec un bonheur particulièrement frappant. Un très beau roman pour cette rentrée littéraire…

dimanche 7 juin 2009

Elections européennes

Les nouvelles sont assez mauvaises sur le front des élections. A l'heure qui est, les estimations sont les suivantes:

UMP = 28,3%
Parti Socialiste = 17,5%
Europe Ecologie = 15%
MoDem = 8,7%
Front de gauche = 6,7%
Front national = 6,5%
NPA = 5%
Libertas = 5%

Joute nautique (7 juin 2009) à Melun

Cet après-midi, nous avons assisté à une joute nautique sur la Seine. Les participants, d'après les véhicules présents sur place, venaient, entre autres, du Pas-de-Calais.

Musée de Melun juin 2009: exposition Dany Lof

Aujourd'hui, nous avons fait une petite sortie et nous sommes allés voir l'exposition "Dany Lof fait son musée" au Musée de Melun. Dany Lof, artiste d'origine réunionaise, sculpte des personnages et des objets à partir de branches et autres éléments végétaux récupérés dans les forêts.

Une exposition très intéressante, avec mes photos ici

mercredi 3 juin 2009

Un crime pas parfait du tout

La fan de romans à énigme que je suis a adoré ceci:

mardi 2 juin 2009

Le Film de Cypora Petitjean-Cerf (Stock, 2009)


La parution d'un roman de Cypora Petitjean-Cerf n'est jamais assez claironnée, à mon humble avis. Voici donc le petit dernier: Le Film.

Une belle galerie de personnages, comme d'habitude: Ruth, enseignante à Marcq-en-Bareul, qui en arrive peu à peu à détester ses élèves; Gisèle, la postière, son mari Juan et son frère retardé, François; la mystérieuse Caroline Havetz qui tient une petite galerie d'art et qui porte des perruques; Chrissie, la boulangère, son mari Laurent et son fils Axel…

A l'origine du récit: le moment où Ruth et Gisèle se lancent dans la réalisation d'un documentaire pour un festival à Marseille. Elle parlent de leur enfance, de leur vie… Mais peu à peu, le nombre d'intervenants croît et la vie du quartier va être peu ou prou bouleversée par ce projet.

A la recherche de leurs origines, les deux femmes vont rencontrer leur véritable essence. Ruth est à moitié juive et ne sait pas vraiment ce que cela veut dire. Sa seule source d'information était une camarade d'école, Léa, mais Ruth ne la comprenait pas toujours et le père de Ruth, athée, décourageait sa fille de pousser plus avant ses investigations. De son côté, Gisèle est persuadée être d'origine espagnole, d'où son choix d'un bel Espagnol comme mari et sa fascination pour Julio Iglesias.

Mais le film sera à l'origine de découvertes surprenantes, chacune sur elle-même, mais aussi sur son entourage.

Ruth chez les Ch'tis? En fait, elle n'est pas tant en décalage que cela. Quand Ruth déclare détester ses élèves, on sent toutefois poindre une touche d'affection pour certains d'entre eux (ou pour tous sauf Damien Boucher…)

Toujours avec beaucoup d'humour, Cypora Petitjean-Cerf propose encore une fois une histoire originale, drôle, touchante. On rit, on a la larme à l'oeil, on admire certains passages particulièrement virtuoses (comment rendre les dessins de Juan en mots?), bref, on ne s'ennuie pas un seul instant. Cypora Petitjean-Cerf entraîne, comme toujours, le lecteur dans sa folie inventive.