lundi 3 septembre 2007

Ortolans

S.E.P.A.N.S.O. LANDES
Société pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest Association du département des Landes
Siège social : 1581 route de Cazordite - 40300 Cagnotte


Compte rendu de Georges Cingal
Opération ortolan 2006



La L.P.O. Aquitaine s’est chargée de l’organisation de l’opération ortolan cette année. Nous remercions Laurent Couzi qui s’est montré particulièrement efficace.

Le travail de cette année consistait à voir si les sites repérés l’an passé étaient encore utilisés, et à repérer de nouveaux sites.

Les dernières mises au point ont été faites samedi 1er septembre. Il fallait en effet :
- faire connaissance avec les nouveaux volontaires ;
- prendre en compte les menaces voilées de l’association des tendeurs de matoles (voir encadré à la fin du C.R.) ;
- structurer les équipes et les coordonner ;
- affiner la mission.

Nous avons décidé de franchir un pas de plus en relâchant les oiseaux pris sous les matoles, et dans la mesure du possibles les appelants.

Comme l’an passé, Allain Bougrain-Dubourg, président de la L.P.O. nationale, animait le groupe. Il avait pris contact avec des journalistes de TF1 qui souhaitaient faire des images.

Le dimanche matin chaque équipe qui est partie vers son aire géographique devait informer Allain dès qu’un site pourrait permettre de faire de bonnes prises de vues et un interview.

Cela se produisit assez rapidement. L’équipe d’Allain et les journalistes se rendirent sur place (le GPS, c’est très pratique !). Mais ils furent alors agressés sur ce site par des tendeurs. Le caméraman qui filmait a même reçu un coup de bâton. Les écologistes et les journalistes allèrent à la gendarmerie de TARTAS : les premiers pour déposer plainte pour piégeage illégal … et le caméraman pour relater l’agression dont il avait été victime.

Je n’étais pas de cette partie. Etant dans un secteur est du département. Mon équipe a découvert un site à Castelnau-Chalosse, re-visité des sites anciens, trouvé des sites démontés. Au retour, nous avons vu un site à AUDON à 12 h 45 . Nous ne sommes restés que quelques instants puisque manifestement les installations étaient démontées. Mais au moment où j’allais redémarrer un utilitaire blanc avec deux passagers nous a bloqué le passage. Ne cherchant pas le contact, j’ai commencé à faire marche arrière. Mes amis m’ont signalé que le passager sortait avec un couteau impressionnant. D’un coup d’œil, j’ai apprécié le danger et accéléré ma marche arrière alors que l’individu courrait après la Kangoo. Proche d’un croisement, j’ai fait demi-tour, et pris la route de Tartas. Le conducteur nous a suivi. J’ai pris les Allées marines en direction de la gendarmerie. Le conducteur a poursuivi sur la route principale, mais dans la rue de la gendarmerie nous l’avons vu arriver en sens inverse. A notre hauteur, il nous a dit vitre baissée : « Vous voulez vous amuser, vous allez vous amuser ! ». Les gendarmes nous ont entendu brièvement et invité à revenir à 15 heures à la réouverture de la gendarmerie. Nous sommes allés sur les allées marines boire un demi en compagnie d’autres équipes. Lorsque les autres équipes sont parties, le président de la LPO Aquitaine a été intrigué par la circulation lente de divers véhicules qui tournaient autour de la place, conducteurs téléphonant … Effectivement, on vit notre nouvelle connaissance discuter avec certains. Olivier appela la gendarmerie pour demander que nous soyons reçus avant 15 heures. La gendarmerie nous fût donc ouverte plus tôt et j’ai déposé plainte pour « menace avec arme » n’ayant pas l’intention de me laisser intimider (PV 1471/07)

Debriefing en fin de journée et aux revoirs (cette opération m’a permis de rencontrer de nouveaux amis et de retrouver des anciens amis.)

Allain Bougrain-Dubourg s’est chargé de diffuser un communiqué de presse commun LPO//SEPANSO

TF1 a diffusé un reportage montrant la violence des braconniers au journal de 20 heures le dimanche 02/09/07. Nous avons enregistré ce reportage.

Sud-Ouest Landes a publié le 03/09/07 un article avec un inter-titre : « statut à clarifier » qui doit impérativement faire l’objet d’une demande de droit de réponse


SUD OUEST - 23 08 2007
L'actualité dans les Landes page 2-3
Les matoliers déterminés
Campagne.

Réunis sous la présidence du tarusate Jean - Jacques Lagüe, 400 chasseurs à la matole, membres de l'ADCTM ont fustigé Alain- Bougrain Dubourg, le président de la ligue pour la protection des oiseaux(LPO) qui discrédite leur cause. Une cause juste selon Jean Louis Carrère qui appuie l'étude scientifique visant à recenser les populations d'ortolans, bloquée depuis juin 2004. De son résultat dépendra l'évolution de la législation européenne qui depuis la " directive oiseau" de 1979 a classé le bruant ortolan en espèce protégée. "Nous nous battrons jusqu'au bout" a tonné Jean - Jacques Lagüe, invitant ses troupes à entrer en résistance si d'autres " touristes d'arrière saison" voulaient imposer " leur terrorisme intellectuel".
Article non signé.


SUD OUEST 3 09 2007
TARTAS (40). –

Hier matin, une échauffourée a opposé Allain Bougrain-Dubourg et des membres de la Ligue de protection des oiseaux à des chasseurs à la matole
La guerre de l'ortolan


« Cette médiatisation ne fait pas de bien aux Landais. » Jean-Jacques Lagüe, président de l'Association départementale de chasse à la matole, se serait bien passé de cette publicité qu'il estime mauvaise.
Hier matin, un groupe de la Ligue de protection des oiseaux (LPO) emmené par son médiatique président Allain Bougrain-Dubourg s'est rendu chez un chasseur de Tartas, Michel Darricarrère, pratiquant la chasse à la matole. Une pratique que l'ancien animateur de télévision estime être du braconnage. Une échauffourée a éclaté entre les membres de la LPO accompagnés d'une équipe de TF1 et le propriétaire des lieux épaulé par quelques amis.
Un coup de bâton. Michel Darricarrère raconte.
« Vers 7 h 30, j'ai vu que quelqu'un espionnait. D'ailleurs, depuis quelques jours, plusieurs chasseurs ont signalé des allées et venues inhabituelles. Le gars était accompagné de deux autres personnes, dont une qui prenait des photos. Quand j'ai vu ça, j'ai couru, mais ils ont quitté les lieux dans une voiture immatriculée 17 (1). Vers 9 heures, ils sont revenus. C'était tout un convoi, quatre ou cinq voitures et peut-être 12 ou 15 personnes. Avant qu'on réagisse, ils sont entrés dans la chasse. On a voulu les mettre dehors, mais ils ont refusé de partir. »
S'ensuit une « bousculade » agrémentée de quelques insultes bien senties. Un cameraman de TF1 reçoit un coup de bâton.
« Bougrain-Dubourg a commencé à arracher les matoles. Il m'en a cassé huit et libéré des appelants. Je lui ai dit : "Est-ce que je viens à Paris pour allumer le gaz chez toi ?" » L'échange dure environ vingt minutes. « Après, ils sont sortis de la propriété et ont attendu un moment avant de repartir. »
Direction la gendarmerie, où Allain Bougrain-Dubourg porte plainte pour braconnage.
« J'espère que la plainte sera instruite avec plus de célérité que celle déposée l'an passé, ici même, le 7 septembre », déclare-t-il à sa sortie. « En effet, la garderie de l'Office national de la chasse n'a procédé aux constatations que le 27 septembre, quand tous les pièges étaient démontés. »
Michel Darricarrère suit un peu plus tard. Sa plainte fait état de violation de propriété privée et dégradation de biens.
Statut à clarifier. Pour le président de la LPO,
« il existe une volonté manifeste des pouvoirs publics de ne pas faire respecter la loi qui a classé le bruant ortolan espèce protégée et donc non chassable. » Pour lui, « ce type de braconnage a fait diminuer la population d'ortolans de 30 % en dix ans. Il est temps d'y mettre fin. »
Les chasseurs landais, qui se doutaient de la venue de la LPO, avaient pour l'essentiel rangé les matoles. Quelques-uns pourtant, dont Michel Darricarrère, n'ont pas envie de se cacher.
« Il n'en est pas question. Le jour où l'on me dira que cette chasse est interdite, j'arrêterai. Mais pas autrement. »
« Allain Bougrain-Dubourg vient se faire de la publicité avec des moyens qui me sortent par les yeux, peste Jean-Jacques Lagüe. Pénétrer sur une propriété privée, c'est faire de la provocation. » Le président de l'Association départementale estime qu'une clarification de la situation est nécessaire. « Il faut que sorte la fameuse étude ortolan qu'on attend depuis 2004. On aurait alors un statut clair, mais ce n'est sans doute pas ce que cherche M. Bougrain-Dubourg. »

(1) Le siège de la LPO se situe à Rochefort-sur-Mer, en Charente-Maritime.

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